L'Avarielle - La légende

Préface

Le loup acceptera

La glace s'ouvrira

Le terre renaîtra

Le ciel se déchirera

Et le soleil brillera

Et toi enfant, Avarielle tu deviendras

 En un bois perdu et glacial, où la neige et le froid avaient tout recouvert, où le vent même avait cessé de souffler tant la température était basse. En ce bois, il n'y avait pas âme qui vive. Tout avait gelé et sur les sombres branches des arbres on pouvait distinguer des perles brillantes sous la pâle lumière du soleil, gouttes d'eau gelées avant d'avoir atteint le sol. La terre crissait en gelant, le froid et la neige avaient tout couvert. Les arbres majestueux peuplant ce bois, se dressaient immobiles, noirs, témoins des pires méfaits commis en son sein.

Au centre de cette immense forêt de glace s'étalait un point d'eau entièrement gelé, retenant sous la glace une jeune fille. Une enfant, figée dans le froid, au milieu des étoffes et des soieries de sa robe. Elle était belle malgré son jeune âge. Elle avait le teint propre à celui des morts, la peau presque aussi blanche que la neige et les lèvres rougies par le froid. Ses cheveux bruns s'étalaient en corolle autour de son délicat visage, de la même manière que sa robe. Ses soieries noires et blanches lui donnaient l'air grave d'une femme. Elle gisait au milieu du sombre brocard, des galons et d'une ceinture, brodés d'argent en un magnifique et triste contraste. En forçant le regard, on pouvait constater que sous ses yeux clos, une larme semblait encore glisser sur sa peau, stoppée dans sa course par le froid.

Ainsi, je vous conte l'histoire de l'Avarielle et, d'une certaine manière, la mienne...