Tout commença en un jour ordinaire dans un collège banal situé au centre d'une simple petite ville. Et personne ne se serait jamais douté de ce qu'il allait s'y passer.
Il y avait une jeune fille toute simple qui fréquentait ces lieux : Marine. Comme tant d'autres, elle menait une vie tout à fait banale dans l'optique d'être anormale et normale à la fois. Unique et tellement semblable. Une enfant parmi tant d'autres. Et c'est donc en ce jour tout à fait normal que commence cette histoire.
Marine entra dans le collège, en avance, comme d'habitude tout en conversant avec l'une de ses amie, riant aux larmes. L'allure élancée, le regard doux et effronté, elle entra en classe de mathématique. La professeure était en avance, elle aussi, comme toujours.
– Encore un contrôle ! lui souffla son amie Mélissa en la dépassant.
Les tables étaient séparées et une feuille retournée ornait chacune d'elles. Effectivement la possibilité d'un éventuel contrôle n'était pas exclue. Marine poussa un soupir avant de prendre place face à sa copie. Elle s'installa et commença machinalement son ouvrage.
Marine jeta un coup d'œil désespéré vers Mélissa. Son amie brandit son pouce en signe d'encouragement, même si elle ne semblait pas convaincue elle même de son geste.
Peu à peu les élèves entraient et attaquaient le test avec lassitude. La professeure avait prit place à son bureau et pianotait sur l'ordinateur bas marché fourni par le collège. Ce contrôle n'était pas le bienvenu, qui plus est, attaquer une longue journée de travail de cette façon n'a jamais été agréable pour qui que se soit.
À vous, mes chères lecteurs et lectrices vous vous demandez certainement quel est le rapport entre ce détestable contrôle surprise de mathématiques et notre brillante préface. Et bien le voici...
Il devait déjà être neuf heures, deux minutes et environ quatre secondes. Les très intelligents – ou pas – et cultivés – encore ou pas – élèves avaient presque tous terminé leurs contrôles. La professeure pensait comme dans un quelconque monde fabuleux qu'ils l'avaient tous réussis – une nouvelle fois le test fut une catastrophe monumentale que seuls les mathématiques et le français sont capables d'obtenir –. C'est donc à cette heure précise que le plus étrange, le plus improbable se produisit.
Marine en était au dernier problème de cette évaluation, le plus dur, le plus long à résoudre, entre autre celui qui demandait le plus de réflexion et de concentration. Bref, c'est à cet instant, alors que Marine commençait à écrire la longue résolution de ce problème que, tout à coup, venant des entrailles de la terre, un bruit sourd monta jusqu'au ciel. D'abord ce n'était qu'une rumeur venue de loin puis lentement elle remonta à la surface accompagnée d'un tremblement de terre. Les tables frémirent tandis que le bruit montait toujours plus assourdissant.
Marine détacha les yeux de sa copie, le sol bougeait et les murs, comme entraînés, suivaient le mouvement. Dans la salle tous retinrent leurs souffles, tous étaient pétrifiés. Des objets commencèrent à tomber avec grand fracas des armoires et des étagères.
– Sous les tables ! ordonna la professeure d'abord faiblement comme un conseil que l'on donne à soit même.
Elle fixait le vide, pétrifiée par la peur. Soudain elle sembla reprendre ses esprits et hurla ses précédentes paroles. Tous les élèves s'exécutèrent précipitamment.
Les stylos tombaient des tables. Les secousses étaient de plus en plus fortes. Les lumières s'éteignaient et se rallumaient en faisant de terribles détonations. Les tremblements étaient maintenant si forts qu'ils en étaient presque insupportables. Des néons explosèrent au plafond de la classe en gerbes d'étincelles. Les vitres émettaient des crissements menaçant, le verre se fissura par endroit.
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L'Avarielle - La légende
ParanormalEn un bois perdu et glacial, où la neige et le froid avaient tout recouvert, où le vent même avait cessé de souffler tant la température était basse. En ce bois, il n'y avait pas âme qui vive. Tout avait gelé et sur les sombres branches des arbres o...