Quarante-trois : Double merle

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Huit mois plus tard :

PDV Enola :

- NONOOO !

Assise tranquillement sur un transat au bord de la piscine. Je sursaute sous le cris de détresse poussé par Maho. Je me relève précipitamment de peur qu'il ne soit en danger, mais j'ai beau regarder dans les alentours je ne parvient pas à le repérer.

- NOOONOOO !

- Oui ! Tu es où mon chéri ?

- Cabane !

Je ne perds pas plus de temps et traverse le jardin pour rejoindre l'endroit le plus éloigné de la maison. Et si cette foutu cabane est si loin de notre maison. Ce n'est pas pour rien. C'est justement pour éviter que Maho y est accès.

Parce que le brute à beau être devenu plus facile à vivre au quotidien pour son entourage proche. Il n'a pas arrêté pour autant son activité de mafieux.

Et comme tout mafieux qui se respecte monsieur à absolument voulu avoir un lieu ou faire toutes sortes d'abomination chez lui. Et vu qu'il était hors de question qu'il se passe quoique ce soit dans ma maison. Il a fait construire une sorte de cabane au fond du jardin.

Arrivé devant la dite cabane, qui ressemble plus à une petite maison qu'à une vraie cabane d'ailleurs. Je tourne la poignée et ne suis pas surprise de la trouver ouverte. À peine ai-je fait un pas à l'intérieure que l'odeur ignoble qui y règne me donne un haut le cœur.

Seule une ampoule au plafond éclaire la pièce mais je parviens quand même à distinguer la silhouette du petit monstre. Il ne semble pas blessé juste inquiet.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Il faut que tu m'aides Nono.

- Quoi ? Tu as encore fait une grosse bêtise qui va faire péter un câble à Lamar ?

- À part être ici ? Euh...

- Maho !

- Non non. J'ai rien fait.

- Alors pourquoi tu as crié comme ça ?

- Parce que j'ai trouver ça. Regarde.

Il fait quelques pas dans ma direction et tend ses petits bras vers la lumière. Ce qui éclaire ce qu'il tient dans ses mains. Une petite frimousse apparait et je croise un regard bleu presque translucide. Je fond face à ce petit chiot. Je tends les bras et Maho s'y réfugie.

Nous quittons la cabane, Mahorys dans mes bras et le chiot dans les siens. À la lumière naturelle, ses yeux paraissent si claire que je me demande s'il n'est pas aveugle. Il est couvert de terre et de ce qui ressemble à du sang rendant son pelage marron. Seul un bon bain pourra révéler la vraie couleur de ses poils.

- Tu crois que Ioio va me punir ?

- Pour être encore aller à la cabane ?

- Oui. Mais tu sais je jouer tranquillement quand j'ai entendu de petit aboiement. C'est pour ça que j'y suis allé.

- Et je peux savoir pourquoi tu jouer si près du seul endroit où tu n'as pas l'autorisation d'aller ?

- Euh C'est parce que euh...

Je lui lance un regard faussement énervé qui lui fait baisser les yeux et se cacher dans mon cou.

- Pardon... Chuchote-t-il de sa voix de bébé à laquelle il sait, je ne peux résister.

Alzarsi | T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant