Marine se réveilla en douceur. Une terrible douleur au crâne lui permit de se souvenir des derniers événements. Elle était dans la pénombre et sentit la douceur d'une étoffe sous doigts. Il faisait froid et l'obscurité achevait de rendre l'endroit angoissant. Malgré la faible lueur qui brillait dans ce qui lui sembla être un couloir, elle ne parvint pas à voir où elle était.
Curieuse, elle réunit ses forces et en un effort difficile, elle se releva. La tête lui tournait. Elle se dirigea vers le couloir à l'aveuglette. Marine faillit tomber quand sa main se heurta à une parois froide et transparente. Déconcertée, elle ouvrit grand les yeux, il s'agissait d'une vitre. Un sentiment nouveau envahit la jeune fille, elle avait l'impression d'être un animal en cage, mis en exposition.
Cette étrange sensation ne dura qu'un court instant, la curiosité l'envahit à nouveau quand elle entendit des voix monter dans le couloir. Elle chercha dans l'obscurité à discerner une quelconque forme, sans succès. Elle tendit l'oreille et comprit qu'il s'agissait de deux hommes aux pas pressés. La rumeur montait et pourtant Marine ne parvint pas à saisir se qu'ils se disaient, sa douleur à la tête l' handicapait dans cette tâche.
Soudain la lumière s'alluma dans le couloir provoquant l'aveuglement et augmentant le mal de crâne de la jeune fille. Elle appuya sa tête contre la vitre en fermant ses yeux, le froid calmant la douleur, avant de rouvrir les yeux. Elle était bien en vitrine dans une cellule et avait une vue sur la chambre d'en face dont l'occupant était allongé sur un lit, visiblement guère gêné par la lumière. La pièce n'avait rien d'extraordinaire, un lit et un lavabo ainsi qu'un seau, voici le maigre mobilier dont elle disposait. Les murs étaient blanc crème, la peinture était encore fraîche et ne devait avoir pas plus d'un mois, par endroit et au bas des murs il y avait des bandes de plastique jaunes. Le sol était plastifié et d'une couleur étrange, entre le vert et le bleu. La lumière elle même était étrange. Marine leva les yeux au plafond et comprit la raison de ce phénomène. Les néons étaient à moitié arrachés et rafistolés de manière rustique et inexpérimentée. Ce cadre fit penser à la jeune fille à un hôpital, allez savoir pourquoi...
Les deux hommes approchaient. Ils marchaient toujours aussi vite. Brusquement, ils entrèrent dans son champ de vision et s'arrêtèrent face à elle. Marine décolla sa tête de la vitre afin de mieux les observer. Les deux hommes étaient tout deux vêtus de noir. Ils étaient en tout point identique, tant par l'habillement que par leur constitution.
Rien n'aurait pu permettre à la jeune fille de les différencier si ce n'est leurs yeux. L'un les avait bleu très clairs qui se rapprochaient du gris, l'autre en revanche les avait bleu limpides rappelant la couleur du ciel lorsque aucun nuage ne vient l'encombrer. Ils la considéraient du regard, tandis qu'elle les inspectait derrière sa parois de verre.
– Marine ? dit l'homme aux yeux gris. Favier ? Marine ?
Il avait un accent étrange qui rappela à la jeune fille l'Espagne. Elle avait coutume d'aller y passer une semaine ou deux pendant l'été avec sa mère. Sa mère. Où pouvait-elle bien être à présent ? Et comment allait-elle ?
– Oui. répondit simplement l'enfant perdue dans ses pensées.
L'homme aux yeux bleu limpide appuya maladroitement sur un bouton invisible aux yeux de Marine. La vitre émit une sorte de vibration. La jeune fille retira sa main qui y était toujours appuyée et la porte de verre s'ouvrit.
– Suivez-nous ! dit le même homme.
Marine n'eut pas une seule hésitation. Elle suivit dans les couloirs les deux hommes. Sur leur passage les lumières s'allumaient et s'éteignaient. Marine voyait sur ses cotés de nombreuses cellules où des silhouettes endormies se mouvaient dans le fond des pièces. Le couloir était long et toutes les cellules avaient un habitant. Les deux hommes gardaient le silence, se contentant de conduire Marine dans se labyrinthe de verre.
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L'Avarielle - La légende
ParanormaleEn un bois perdu et glacial, où la neige et le froid avaient tout recouvert, où le vent même avait cessé de souffler tant la température était basse. En ce bois, il n'y avait pas âme qui vive. Tout avait gelé et sur les sombres branches des arbres o...