Prologue

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Les rues étaient enveloppées de ténèbres, le cliquetis régulier de la pluie fracassant le bitume comme un écho de mon propre tumulte intérieur. Mes pas résonnaient, effaçant le murmure de la ville endormie alors que je m'efforçais de trouver un refuge à ma tourmente. Encore imprégnée de l'effort d'une répétition de danse intense, chaque mouvement récent semblait imprégné dans mes muscles, ajoutant à cette sensation de poids et de fatigue pesant sur moi.

Il était vers 22h.

La lumière vacillante d'un bar déchira la nuit sombre, et j'ai poussé la porte, les regards curieux des clients ne me dérangeant pas. À l'intérieur, l'atmosphère était lourde d'un mystère qui électrisait mes sens. Les conversations chuchotées formaient un fond sonore tandis que je me frayais un chemin jusqu'au comptoir, cherchant un répit dans un verre.

La voix, chargée d'une assurance presque arrogante, m'a interpellée :             

- Tu n'as pas ta place ici.                  

L'homme, à peine visible sous sa capuche, émanait une assurance intrigante.             

J'ai relevé les yeux pour me retrouver face à cet homme aux prunelles pénétrantes, un halo d'énigme flottant autour de lui.

- Et toi, tu sembles être sûr de tout savoir, ai-je répliqué d'un ton tranchant, mon regard se plongeant dans l'obscurité de sa capuche.

Pourtant, quelque chose captait mon attention : une esquisse, furtivement visible, ornant sa nuque. La lueur des lampes dans le bar révélait un début de motif, les contours délicats d'une rose épanouie avec des pétales s'enroulant en une esquisse saisissante, mais son sweat-shirt dissimulait une partie de l'œuvre d'art sur sa peau.

Il n'a pas répondu immédiatement, le silence entre nous pesant comme le plomb. Finalement, sa voix, à la fois sereine et froide, a tranché l'air épais.

- Il faut naître de la haine pour prononcer de telles paroles.

Un frisson m'a parcouru l'échine. Ses paroles, bien que cinglantes, portaient une nuance de vérité troublante.

Je le scrutais avec perplexité, mes yeux revenant inlassablement sur l'esquisse à peine visible de la rose sur sa nuque. Sous la capuche, quelques mèches châtains émergeaient, donnant l'impression d'avoir été décolorées, ajoutant une touche intrigante à son allure.

- Naître de la haine ? Tu sembles bien t'y connaître.

Ma voix résonna, un mélange de surprise et de défi. 

Un bref sourire altier étira ses lèvres.

- On en apprend beaucoup en observant les autres.

- Observant ou jugeant ? ma réplique se fit plus incisive, la curiosité se mêlant à l'exaspération.

Il me fixa intensément, évaluant ma réaction.

- Chacun a ses propres démons à combattre. Tu sembles en avoir conscience.

Je haussai un sourcil, intriguée par cet homme au mystère énigmatique.

- Tu sembles connaître beaucoup de choses sur les démons.

- J'ai eu ma part, murmura-t-il, un voile de mystère planant dans ses paroles.

Un silence lourd s'installa entre nous, empreint d'une tension étrange. Je sentais un tourbillon d'interrogations naître en moi.

- T'attends ton mec ou quoi ?

La faible lumière du bar me permettait de distinguer ses traits : il paraissait plus âgé, mais dégageait une beauté discrète.

- Peu importe qui j'attends, cela ne te concerne pas.

- T'as juste l'air d'une merdeuse en parlant comme ça.

- Je ne suis pas..., tenté-je de me défendre.

Mais Il prend un mégot de cigarette entre ses doigts, le tenant avec une certaine élégance. La fumée s'échappe de ses lèvres, se mêlant à l'atmosphère sombre du bar.

- La prochaine fois, ne traîne pas dans un bar à cette heure-ci. Il n'y a que des pervers comme moi qui traîne dans un bar si tardivement.

- Quoi ? T'es un dealer, violeur ou un kidnappeur ?

Il m'intrigue autant qu'il m'agace. Il a ce quelque chose d'énigmatique qui captive mon intérêt, mais ses manières m'irritent plus que je ne l'aurais imaginé.

- Crois moi, je suis bien pire que ça...

Connard.

- Regarde autour de toi, tu es la plus jeune dans ce bar. Les filles comme toi attirent les mecs comme moi. Fait Attention la prochaine fois, je suis juste blasé aujourd'hui.

Il se lève et s'éloigne lentement, me laissant avec une vue captivante de ses yeux gris et m'adresse un dernier regard avant de disparaître de ce bar.

Un vrai connard.

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La dernière danse - EN RÉÉCRITURE ET PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant