Bonus

[WTP] Shawn

Contexte : ce chapitre est un chapitre du point de vue de Shawn dans Wound The Past. Il se déroule lors du chapitre 1 : Le bracelet. 

Bonne lecture à vous. 

Chapitre 1 : Surprenante découverte.

Un bracelet. J'avais pris mon temps pour choisir chaque charms qui pouvaient accompagner la fine chaîne en argent, j'avais réfléchi de longues heures pour choisir minutieusement chaque symbole. Un livre ouvert, pour rappeler notre rencontre, elle avait fait tomber ses livres en me rentrant dedans et j'étais tombé sous son charme. Un micro parce qu'elle adorait chanter. Elle avait pour rêve de devenir chanteuse, elle fredonnait sans cesse. Un chat, parce que c'était son animal préféré. Un cœur pour lui signifier mon amour et pour finir, j'avais choisi la pomme empoissonnée de Blanche-Neige parce que c'était son film préféré, le charms était d'un rouge sang magnifique, le seul charms coloré du bijou.

Ça faisait des jours que j'avais ce cadeau entre les mains. Mais j'attendais le bon moment pour lui offrir. Cette semaine, nous n'avions pas eu une seule seconde à nous. Elle, entre ses entraînements de cheerleading et moi, avec mes sessions de basket sur le terrain près du fleuve avec Isaac, mon meilleur ami depuis toujours. Isaac était un garçon brillant, et il savait toucher un ballon de basket. Il n'était pas aussi bon que moi, mais il avait tout de même un potentiel.

Nous étions amis depuis qu'on était gosses, on s'était rencontrés pendant la récréation en primaire. Il était en train de jouer au basketball. Je lui avais volé son ballon dans le but de jouer avec lui, mais il n'avait pas été d'accord. Il m'avait poussé sur le sol. Quand je m'étais relevé et je lui avais envoyé à mon coup de poing dans le visage. Et depuis ce jour-là, nous étions les meilleurs amis du monde. Et nous jouions sans cesse au basketball. C'était ce qui nous unissait. C'était ce qui nous faisait du bien, qui nous faisait nous sortir libres. Et vivants. Depuis la mort de mon père. Je ne me sentais plus vivant. Je me sentais terriblement seul, mort de l'intérieur.

Mais dans la tempête de ma vie, j'avais pu compter sur deux personnes. Isaac, mon meilleur ami. Et Martha, ma petite amie. Isaac connaissait ma vie par cœur, non pas parce que je lui avais raconté, mais parce qu'il l'avait vécu avec moi. Quant à Martha, elle connaissait ma vie parce que je lui avais raconté les grandes lignes. Je l'avais rencontré il y a 3 ans au collège. Elle était si douce et si intimidée par le monde qui l'entourait. J'avais tout de suite craqué pour elle. Je lui avais donné rendez-vous. Et elle avait accepté, à ma grande surprise. Elle était venue et nous nous étions embrassés. Depuis ce jour-là, nous n'avions cessé de le faire.

Après l'accident de voiture avec mon père. J'avais laissé tomber le basket, je ne voulais plus en faire. D'abord, les médecins m'avaient expliqué qu'avec mon genou blessé, ça allait être difficile de reprendre le sport, de retrouver la condition physique que j'avais avant. Mais surtout, je n'avais plus envie. Je n'avais plus cette envie, cette rage.

J'avais annoncé mon abandon à mon meilleur ami. Il ne me croyait pas. Il refusait d'y croire. Ça faisait huit ans qu'on jouait ensemble tous les jours au basket et, du jour au lendemain, plus rien. J'avais laissé tomber. Au début, Isaac avait essayé de me convaincre de continuer. Mais je n'avais plus cette force, je n'avais plus cette envie. Et après plusieurs semaines, il avait compris. Il avait compris que j'avais laissé réellement tomber et que je ne voulais plus pratiquer ce sport qui était pourtant ma bouffée d'oxygène. En tout cas, je ne voulais plus le pratiquer dans un gymnase, devant un public. Je ne voulais plus faire partie de cette équipe de basket. Il m'arrivait encore de jouer avec Isaac en duel sur le terrain près du fleuve, mais plus dans une équipe, plus contre des adversaires. Je n'avais plus les épaules assez solides pour supporter mon équipe, je ne pouvais plus accomplir mon rôle de capitaine et il était hors de question que je prenne le rôle d'un joueur lambda, parce qu'une chose était sûre, j'étais le meilleur joueur que mon équipe n'avait jamais connu. Mon coach me l'avait assez rabâché pour que je le croie.