Chapitre 1

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Il est 7h, la cloche de l'église « Alma de Maria » vient de sonner.
C'est le week-end mais les gens sont déjà debout. Certains sont à la ferme en train de s'occuper des animaux, d'autres en train de promener leurs chevaux, certains en train de cultiver du blé sans oublier ceux qui sont à l'église en train de préparer le culte du lendemain comme Mère Thérésa par exemple.

     Cette femme au cœur d'or comme on l'appelle, est une mexicaine de la soixante qui a immigré à New York, plus précisément dans le village appelé « Bousco » pour poursuivre sa mission: celle d'être une servante totalement dédiée à l'Éternel.

     Pas très grande de taille et potelée, elle est comme la mère de toutes les sœurs de l'église et même de tous les habitants du village et surtout, celle qui vient après le prêtre. Ce dernier lui fait totalement confiance et lui confie les tâches importantes de l'église.

     Après avoir fini de préparer le culte, elle marche pendant à peu près dix minutes pour se rendre chez une famille qu'elle connaît très bien : La famille PELEGRO.

        ****Famille PELEGRO.****

     Cette famille est composée du père, monsieur Juan-Pablo, du fils Julio et de la fille Adrianna qui est la dernière de la fratrie.

     C'est une journée riche émotionnellement car Julio et Adrianna s'apprêtent à aller à Manhattan qui se trouve à 8h de route en train pour continuer leurs études afin d'avoir une vie meilleure plus tard.

— Bonne route pour Manhattan mes enfants! Je vous aime fort! Leur dit leur père, assis sur son fauteuil roulant.

     Il est dans la fin de la quarantaine et est atteint d'une maladie du cœur qui s'est aggravée suite à une déception très grave venant de celle qui était autrefois sa compagne.
Il ne peut plus faire d'effort physique au risque d'empirer sa situation.

— Merci papa! Je t'aime beaucoup tu sais! Porte toi bien! Je te promets qu'on sera très sages, mon frère et moi! Réplique-t-elle avec des larmes aux yeux.

— Et qu'on fera tout pour que tu ne sois plus dans cet état. C'est une promesse papa, une promesse de ton fils!

     Ils sont accroupis devant lui et chacun lui tient la main.

— Je compte sur vous mes enfants. N'oubliez pas toutes les valeurs que je vous ai inculquées. Je suis désolé parce que je n'ai pas pu garder votre mère auprès de moi pour qu'on vous élève ensemble.

     Il craque. La douleur est trop forte. Il n'a pas oublié cette période douloureuse de sa vie alors, il laisse couler les larmes de ses yeux.

     Adrianna se précipite pour trouver un mouchoir qu'elle utilise pour essuyer ses larmes avec puis, elle lui dit:

— Ne t'inquiète pas papa, tu as fait de ton mieux. Tu t'es occupé de nous avec amour et c'est l'essentiel. Et quant-à celle qui s'avère être notre mère, on s'en fout papa. Julio n'avait que trois ans et moi trois jours quand elle nous a quittés après avoir laissé cette maudite lettre pour te dire qu'elle en avait marre d'être pauvre et qu'elle avait trouvé un homme riche pour continuer sa vie.

     Elle est pleine de colère quand elle parle et ses larmes ne s'arrêtent pas.

— Je suis fière de la merveilleuse jeune femme que tu es aujourd'hui. Et toi Julio, promets-moi que tu prendras bien soin d'elle.

— C'est ma petite sœur adorée papa! Je prendrai soin d'elle comme je l'ai toujours fait, voire même plus! Fais-moi confiance!

     Au même moment, les pas de mère Thérésa se font entendre hors de leur maison qui date de plusieurs années et dont les murs sont vieillots.

Dans les rues de Manhattan Où les histoires vivent. Découvrez maintenant