𝐎𝐁𝐒𝐄𝐒𝐒𝐈𝐎𝐍 kth [EN PAUSE]

[ IV ]

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OBSESSION
chapitre quatre

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Octagon, Gangnam.
Le 18 mars 2016, 21h56

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Alors que j'avançais, la rue de Séoul était plongée dans l'obscurité, éclairée seulement par les lumières des lampadaires qui clignotaient faiblement sur les trottoirs. Les magasins et les restaurants avaient tous leurs portes fermées, mais on pouvait entendre de la musique étouffée provenant des bars et des clubs environnants.

Des groupes de jeunes, titubant et riant bruyamment, sortaient de ces établissements, leurs corps imbibés d'alcool. Certains s'adossaient contre les murs, d'autres s'asseyaient sur les trottoirs, essayant de retrouver leur équilibre. Les conversations décousues et les rires éclatants se mélangeaient à la musique lointaine, créant une atmosphère chaotique et animée.

Les rares voitures passaient à vive allure, klaxonnant parfois pour faire fuir les passants qui titubaient sur la chaussée. Les ombres des arbres se projetaient sur les trottoirs, ajoutant une touche mystérieuse à l'atmosphère animée.

Malgré la foule bruyante, il y avait une certaine insouciance dans l'air, une joie de vivre que l'on ne trouve que chez ceux qui ont décidé de profiter de la vie à chaque instant. Les passants sortant de soirées étaient bourrés, mais ils semblaient heureux et insouciants, profitant de chaque instant de leur nuit sans se soucier du lendemain.

Mais pour l'un d'eux, il n'y aura vraiment pas de lendemain. J'étais prêt à faire ce que j'avais en tête depuis ce matin, depuis que je l'ai vu sourire à Won. Il était hors de question pour moi de le laisser en vie après tout ça. La rage m'avait animé et avait fait bouillonner mon sang jusqu'à men faire perdre les pédales.

Je restais là, planté dans le quartier de Gangnam, devant la façade de la boîte de nuit Octagon qui était imposante, avec une grande enseigne lumineuse qui éclairait le quartier environnant. Des néons colorés dessinaient les contours du bâtiment, créant une ambiance électrique et dynamique. Des vigiles en costumes noirs surveillaient l'entrée, gardant l'accès réservé aux personnes sur la liste VIP, mais ils ne me faisaient pas peur.

La musique résonnait à l'intérieur, se propageant jusqu'à l'extérieur, les basses étaient si puissantes qu'elles pouvaient faire trembler les vitres des immeubles avoisinants. Parfois, des fumigènes sortaient de l'entrée, créant des volutes de fumée multicolores qui se mêlaient aux néons, ça doit grouiller de droguer et de mecs vraiment pas sains là-dedans, pas étonnant que l'autre y soit du coup.

J'attendais impatiemment que Jun Seo sorte de là. Il devait faire partie de ces étudiants qui se faisait plaisir avec leur argent de poche pour venir ici et se taper une hôtesse. Encore un homme pourri jusqu'à la moelle qui convoite ma tendre Won. Mais ça ne sera plus pour longtemps. Il va comprendre qu'elle m'appartient, et qu'elle n'est qu'à moi.

Après plusieurs minutes, je le vois sortir avec sa bande de potes. Alors futilement, j'enfile ma capuche pour me camoufler et les suivre. Je les accompagnais de loin en mettant mes mains dans la poche de mon sweat, la tête baissée pour qu'on ne puisse pas me décrire à la police si jamais quelqu'un venait à être témoin de ce que j'allais faire cette nuit.

J'attendais qu'ils se séparassent pour enfin pouvoir m'attaquer à ma cible. Celui-ci tourna dans la rue qui donnera à sa maison, je devais donc me dépêcher d'agir.

─ Hey ! je l'interpellais avec espoir, sortant ma main de ma poche pour le saluer quand il se retourna.

Il voulait sûrement voir si c'était vraiment lui que j'appelais, eh oui, c'est le cas. C'est bien toi qui allais mourir ce soir. Je soufflais d'amusement en m'approchant, relevant la tête pour planter mon regard dans le sien.

Je pouvais lire l'incompréhension dans son regard tandis que mes doigts dansaient sur le métal que contenait ma poche.

─ Heureux de voir que tu te souviens de moi, j'ajoutai avec amusement alors qu'il fronçait les sourcils.

─ Vous êtes le mec bizarre au café, pas besoin de vous connaître pour vous reconnaître, on vous voit tous les jours... il soufflait d'un air désintéressé. Qu'est-ce que vous me voulez ?

─ Rien, j'habite ici, je pointais une maison au hasard d'un mouvement de tête.

Et ce crétin suivait mon geste. Après tout, il empestait l'alcool, je suis même étonné qui puisse marcher tout seul sans se planter les dents dans le goudron. Il doit sacrément bien tenir l'alcool, et donc un habitué.

─ Bref j'ai pas tout mon temps, bye, sans égard, je prenais possession de l'arme à feu que j'avais caché dans mon pull.

Ce fils de pute se mettra à hurler et à se chier dessus en un rien de temps avant de s'écrouler le cul à terre en reculant. Je n'avais pas le courage d'entendre ses plaintes, donc j'enlevais juste la sécurité, je chargeais l'arme et je tire, visant directement entre ses yeux.

Le bruit de la détonation retentit dans tout le quartier, et rapidement, je remets ma capuche pour me cacher des regards des potentiels voisins commères qui voudraient voir ce qui se passe. L'autre s'écroulait un peu plus à terre, son regard vide me regardant. Mais je n'avais aucun regret.

Ma main, qui était proche de lui, avait reçu tout son sang, et ça me dégoûtait. Ma main était sale alors que j'avais prévu d'aller voir Won juste après. Je me laverais les mains chez elle, tant pis. C'est donc rapidement que je fais marche arrière, rangeant à nouveau mon pistolet à sa place. Elle habitait à côté, deux rues plus loin, je pouvais y être en dix minutes, cinq si je courrais.

Et j'avais envie de courir, je me sentais léger de m'être débarrassé d'un poids et d'être capable de venir la revoir. J'espérais qu'elle m'ouvre grand sa porte, mais je ne savais pas comment elle allait vraiment se passer les retrouvailles, étant donné que Ji-hyang nous a interrompus la dernière fois.

En parlant de lui, je m'arrête subitement dans ma course, il fallait que je le prévienne rapidement, je venais de tuer quelqu'un en pleine rue, il fallait qu'il arrive avant la police pour tout nettoyer. Sinon je suis dans la merde.

Je m'empressais de prendre mon téléphone, appelant directement son numéro en étant encore ses messages. Je m'en fous que notre appel soit écouté ou retracé, je sais qu'il les brouille toujours pour éviter les emmerdes.

─ Qu'est-ce que t'as pour me déranger ? Tu ne devais pas rentrer y'a une heure ? Tu me l'avais promis.

─ J'ai eu un imprévu... Y'a un cadavre dans la rue adjacente de Gangnam, deux rues celle avant de Won...

─ Qu'est-ce que ? Putain tu fais chier !