CHAPITRE 22 : Luna mia ?

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ISAAC


-Il faut que tu commences à prendre l'habitude d'y aller toi même alors vous irez. Tout les deux.

-C'est où cette fois ?

-Brampton. Ce sera rapide et facile, tu restes bref et sec. Sois sur tes gardes on le connaît pas. C'est notre territoire mais on sait jamais.

-Mh.

-Ne merdez pas, nous ordonne t-il d'une voix imposante. C'est un potentiel fournisseur important.

-Tu sais papa, tu peux y aller si tu veux que ça soit fait correctement. Ça fait des jours que tu nous envoie faire le sale boulot, s'exprime mon frère.

-Je sais pas à qui je peux faire confiance. Il y a une taupe dans mes hommes. Prends les tiens d'ailleurs me dit-il.

-C'était déjà prévu, je lui réponds. Bon t'as autre chose de concret à nous dire ou pas ?

Il secoue la tête et nous renvoie d'un geste de la main.

Nous nous levons et sortons de son bureau.

**

Quand je suis pas à l'université, mon arme reste coincée dans ma ceinture, et étant donné qu'elle est fermée pour rénovations ça équivaut à tout le temps en ce moment. Avant l'ouragan, j'avais un pied dans la vie normale, un pied dans le business, maintenant j'ai les pieds joints dans le monde sombre de ma famille. J'ai le temps que pour ça en ce moment, je m'y consacre corps et âmes ou d'autres pensées indésirables prendront place.

Ça fait quelques jours que je tourne en rond, que je me pose des tas de questions et honnêtement j'en ai marre. Je dois libérer cette tension qui menace de m'enterrer vivant.

Nous claquons les portières de ma jeep et nous aventurons dans ce club prisée de Brampton. Une longue queue se dessine devant, un videur tout au bout de celle-ci. J'arrange le col de ma chemise en m'avançant en direction de l'entrée. Mes hommes quadrillent le terrain pendant que nous pénétrons en terre inconnue.

-Kent.

Le videur nous inspecte de haut en bas et après un moment s'exprime :

-Vos armes.

-Et puis quoi encore ? Mon pantalon ?

-Ce sont les ordres.

-Alors revois les. On entre avec nos armes ou on s'en va. Dépêche toi j'ai déjà perdu trop de temps là.

Il marmonne quelque chose dans son talkie-walkie et après un instant de réflexion, finit par nous laisser passer.

-C'est bien ce que je pensais, je lui dis en le toisant, un petit sourire méprisant sur le visage.

-Arrête de faire le malin, me souffle Keegan.

Il a raison je devrais arrêter de faire le mec, un de ces quatres je trouverais plus con que moi et ça me coutera sans doute chère, mais ce jour n'est pas encore arrivé, alors en attendant je continue à faire le malin comme bon me semble.

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