Chapitre 4: La balle (Maria)

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- C'était qui lui ? Et pourquoi c'est si sombre ici ? Et comment...
L'homme me plaça un doigt sur les lèvres.
-Patience. Regarde devant toi..
Le restaurant était plein à craquer même si on ne l'aurait pas dit vu de l'extérieur. Les vêtements des personnes présentes dans la salle étaient si noirs qu'ils se fondaient parfaitement dans le décor.

Pourtant ici présente, je sentais tous les regards fixés sur moi... C'est sûr que je devais me distinguer. En plus je venais de crier dans le restaurant.
- Réfléchis-y la prochaine fois avant de me mettre la honte dans un restaurant...
Élie se retourna et me lança un sourire taquin.
- C'est bon pour cette fois.
Il se dirigea vers un escalier tout aussi noir.
- Alors vous venez ?
- J'arrive...

Ce n'est vraiment pas mon style d'endroit ici, pensais-je. J'ai l'habitude de mon canapé et de mes fiches de révisions. Pas de sortir dans des restaurants à l'ambiance étrange.
En montant l'escalier je réfléchissais à ce que je faisais ici. Était-ce vraiment une bonne idée ? Non c'était une idée catastrophique. Je devais absolument réviser mes maths après ma connerie.
Pas traîner dans des restos chelou avec un mec ENCORE PLUS chelou. Mais c'était trop tard pour reculer.... Tant pis. Je fuirai à la première occasion.
On arrivait au bout de l'escalier.
Et là je retiens mon souffle. On avait un panorama splendide sur tout New York. Poutant j'avais l'étrange impression de n'avoir monté qu'un seul étage...
Kaemon se retourna :

- C'est perturbant n'est ce pas
- Pardon ?
- Vous avez l'impression de n'avoir monté qu'un seul étage.
- Oh ! Heu... oui effectivement.
Comment savait-il ? J'imagine qu'il avait déjà dû venir ici dans le passé...
- On en a monté 7. C'est un effet. L'escalier est court mais les marches sont hautes.
- ...
Je ne savais pas vraiment quoi répondre à cela.
Je finis par lâcher un " ah " sans expression.
Je me sentais un peu stupide après tout. Tout celà n'était pas mon terrain.
- Un verre ?
Je ne m'étais même pas rendu compte qu'il s'était déjà installé à une table.
- Vin, Whisky... que souhaitez vous ?
- Je ne sais pas. Choisissez pour moi. Dis je en m'asseyant en face de lui.
- D'accord.
Il s'éloigna pour passer la commande.
Comme je le disais, je n'avais pas l'habitude des fêtes, de l'alcool, de la drogue etc... Je buvais juste quand...
- C'est fait.
Il interrompit mes pensées en revenant à table avec les boissons.
-Nous devons avoir une discussion sérieuse.  À propos de la clé usb. Reprit il
- Oui ?
- L'avez vous ouverte ?
Je sentais la tention dans sa voix, je ne savais pas ce qu'elle contenait mais celà devait être très important.
- Non, je me suis dit que c'était un objet personnel.
C'était entièrement la vérité.
- Est ce que vous avez reçu autre chose de...suspect ces derniers jours ?
Devrais-je lui parler du mot ? Non... Ça n'avait probablement aucun rapport avec la clé. Plus, j'allais pas le faire chier avec ça.
- Non..non je n'ai rien reçu d'autre.
Il ne semblait pas convaincu.
Comme si il savait que je mentais.
Il m'adressa un regard interrogateur et me prit par la main pour m'amener devant la fenêtre.
- C'est beau.., ne puis-je me retenir de dire.
Il acquiesa.
- Voyez vous, tout ces gens, tous ces immeubles, leur sécurité dépendent de nous.
Je froncais les sourcils, signe d'incompréhension.
- Disons que mon métier à une certaine influence, reprit-il, donc je vous suggère de me dire si vous avez trouvé autre chose..
- Sinon ?
- Sinon... tous ces gens, ne seront plus là pour en parler, me murmura-t-il dans l'oreille.
Il savait convaincre les gens décidément...
- Il s'avère que j'ai trouvé une note dans mon sac.
- Vous l'avez sur vous ?
- Oui je dois l'avoir attendez ...
Je m'étais dit que celà pourrait me servir.
- Tenez.
Il prit le mot et le lut silencieusement.
- Mmh je vois. Et est ce que vous...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'une balle de revolver traversa la fenêtre. Je baissai la tête instinctivement.

- ATTENTION ! hurla t-il.
Mais il ne semblait y avoir qu'une balle. Faite pour moi. Pour me tuer. Pour voir ma tête sur le sol.
Ça allait trop vite.
- C'est trop dangereux ici.
Il se leva et se dirigea vers une porte.
- Ne posez pas de questions. Courez jusqu'en bas et ne vous arrêtez pas. Je vous rejoins là bas.
- Mais...
- Ne posez pas de questions.
Je voulais tellement m'échapper de cet endroit de fous. Dans quelle merde je m'étais encore fourrée ? Mais encore une fois, je n'avais pas le choix si je voulais rester en vie.
Je descendis l'escalier. Il me paraissait tout à coup bien plus long.
Je sortis du restaurant en me frayant un passage parmis tous les clients terrorisés, je n'étais pas sûr de moi, il se passait trop de chose en trop peu de temps. Je jetais un coup d'œil derrière moi. Elie n'était toujours pas là.
Une limousine noire stationnait devant l'entrée.
L'homme de tout à l'heure faisait les cents pas devant, il avait un air bien plus grave.
Il releva la tête des qu'il m'appercu :
- Montez, dit-il en ouvrant la portière arrière droite.
- Non je...
- Ne posez pas de questions.
Il était vraiment froid.
Je fus contrainte de monter. Seulement quelques secondes plus tard Élie monta à l'avant.
Bordel. En une nuit j'étais rentrée dans un resto pas fait pour moi, failli mourir et montée dans la voiture d'un inconnu. Ma vie a viré au délire ou ça se passer comment ?
Mais c'était un cauchemar. J'allais bientôt me réveiller dans mon lit entourée de mes fiches et de mon bazar éternel.
Cauchemar...
Cauchemar...
Cauchemar...
Quelques minutes plus tard, je fus prise de vertiges et eu la sensation de tomber dans un trou noir.

Action Impossible Où les histoires vivent. Découvrez maintenant