Shots & injuries

Chapitre VI

(POINT DE VU DE MITCH :)

-Docteur par pitié, dites-moi! dis-je.

- Mademoiselle Jefferson ne se réveille plus, elle est dans un léger coma, nous supposons qu'elle ne supporte pas les anesthésies.

Je sert le point, essayant de rester calme malgré la situation. Les larmes coulent le long de les joues, j'essaye de le retenir tant bien que mal, le médecin poursuit:

-Nous n'avons pas de dossier médical à son sujet et ses parents n'ont jamais décrochés aux appels de l'hôpital..

- Docteur.. C'est sa mère qui la bat, c'est elle qui lui a fait tout ça, qui l'a amener dans cet hôpital. Tout est de sa faute.

-Pourquoi ne me l'avez-vous pas dit?

-je ne savais pas l'ampleur des dégâts.. Ce que ça allait causer.

-Je sais.. Calmez-vous.

Il essaye de me rassurer, puis m'explique qu'avant de se faire opérer, elle lui avait dit à quel point elle m'aime. J'arrive à me calmer petit à petit, je demande à aller la voir, l'infirmier accepte.

Elle est là, devant moi allongée sur ce foutu lit d'hôpital, elle est inconsciente mais je lui parle, encore et encore, la machine et son bip omniprésent est là pour m'assurer qu'elle est encore en vie. Cette situation, c'est trop pour moi.

Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est mais il fait nuit, je pars en disant a l'infirmier de m'appeler si elle venait à se réveiller. J'ai dis aux autres de me rejoindre dans un bar pas loin du skate parc afin de tout leur expliquer parce qu'ils ne sont au courant de sont "léger coma".

-Salut mec, comment tu vas? Tu tiens le coup? M'interpelle Bryan.

-Salut. Ça peut aller ouais.

C'est la première fois que quand on se voit, l'un de nous n'est pas là, nous n'avons pas de conversations. Connaissant les filles, je sais qu'elles se retiennent de pleurer, mais j'ignore. Je décide de couper ce gros silence insupportable qui aurait tendance à m'énerver.

-vous voulez aller la voir?

-Oui, s'il te plait.. Dis Chloé.

Nous partons tous, Bryan sait que je suis énervé alors nous prenons sa voiture. Le trajet me semble infini.

***

Cela fait maintenant plus d'une semaine qu'Ali est dans ce foutu coma! J'en peux plus, je vais la voir tous les jours, je lui parle pendant des heures mais toujours rien. Je commence à perdre patience. J'essaye d'avoir une vie normale mais c'est trop dure, je vais en cours que de temps en temps. Je ne sors quasiment plus avec Bryan et les filles, qui s'inquiètent tous pour Ali et de plus en plus pour moi, même si je me tue à leur dire que je vais bien, ce qui est faut me dit ma conscience.

J'ai envie de hurler, de partir, de fuir cette situation.. Mais j'aime beaucoup trop Alison pour le faire, je n'ai jamais aimé quelqu'un comme je l'aime.. Et ce sentiment d'être en train de la perdre me tue à petits feu. Faites qu'elle s'en sorte, faites qu'elle s'en sorte, faites qu'elle s'en sorte, faites qu'elle s'en sorte, faites qu'elle s'en sorte, faites qu'elle s'en sorte, faites qu'elle s'en sorte, faites qu'elle s'en sorte, faites qu'elle s'en sorte, faites qu'elle s'en sorte, faites qu'elle s'en sorte, faites qu'elle s'en sorte, faites qu'elle s'en sorte, faites qu'elle s'en sorte, faites qu'elle s'en sorte... Je me répète ces mots sans cesse, chaque jours comme une prière.

Je décide d'appeler Bryan:

"- Mec on peut se voir?

-Ouais Mitch, je viens te chercher?

-Bah j'avais dans l'idée d'aller dans un bar, ou une soirée. On va peut-être éviter la voiture...

-Ah ouais en effet. On va où ?

-Le bar à côté du campus ça te va?

-Ouais pas de soucis, je viens jusqu'à chez toi en voiture et on part à pieds après.

-A plus!"

Sur ces mots, je raccroche et vais enfiler un jean et un débardeur noir. J'ai dans l'idée de me bourrer la gueule pour oublier tout ça, j'en ai vraiment besoin et Bryan a bien compris le message je crois. ça frappe à la porte, je sort directement et ferme à clef.

Nous partons en direction de ce bar, le trajet se fait de le plus grand des calmes, un calme oppressant, je sais que Bryan est mal à l'aise. Nous arrivons, quand nous rentrons, sur la gauche se trouve la bar plutôt rustique et sur la droite des tables et des billards. Dans ce bar tout est en bois, les dessus de chaises et de tabourets sont d'un rouge vif et fait en velours. Je n'ai aucune idée de la raison pour laquelle je m'attarde autant sur ces détails insensés.

Nous prenons plusieurs shots de Vodka les uns à la suite des autres, et Bryan me dit :

- Je sais que tu te sens mal, mais faut vraiment que tu gardes la tête haute, pour elle et pour nous.

- Je sais.. Mais putain, ça fait deux semaines qu'elle est dans ce fout coma. ça ne devrait pas être si long..

Je mis un coup de point sur le bar ce qui fit sursauter les gars autour de nous.

- Je sais mec.. Je viens la voir avec toi demain et on parlera avec les médecins, en attendant, on est la pour te changer les idées.

- Ouais, aller, buvons à sa santé!

Et nos verres s'entrechoquent, une fois bourrés, nous racontons vraiment que de la merde, mais putain ce que ça fait du bien!

Je n'ai aucune idées de l'heure et je m'en fou mais je me résout à rentrer à l'appart' avec de finir raide mort, demain je dois voir Ali et je veux être bien, au cas où elle se réveille. Bryan dort chez moi, il est bien plus défoncée que moi, j'essaye de lui faire tenir la route car il ne marche pas droit du tout. Demain nous irons tout les deux voir Alison, en espérant que sont état se soit amélioré.