6 | Pìa Flores

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ERAH






« Une vengeance trop prompte n'est plus une vengeance ; c'est une riposte ».






La salle de boxe était vide, je n'ai pas quitté la salle, j'ai continué mes entraînements après que Mona ait été évacué en urgences. J'ai reçu quelques regards désobligeants mais aucun commentaires n'a été fait à mon retour.

Comme s'ils avaient été prévenus de se taire, car dans leurs regards j'y voyais une volonté de riposte de leur part.

Après avoir dit à Karel le nom de Pìa, il a brutalement quitté le vestiaire et depuis, je ne l'ai plus revu. Je me suis d'ailleurs changée et j'ai ré-enfilé mon ensemble jogging de base. Je ne veux plus exposer de cette manière mes cicatrices et blessures.




Je veux les venger et me venger.

Mon regard reflète la haine, la colère, l'envie de vengeance. Mes yeux ont désormais la couleur de la rage. Je suis rempli de tristesse, la perte de mes parents, la prison, l'humiliation tout ça n'est pas compatible avec la haine. Au contraire, ils combinent.

Tristesse et haine à deux, ils forment la destruction.










J'arrête de taper quand j'entends des applaudissements. Je me retourne et je vois Lorenzo. Toujours dans son costard cravate, sa posture se veut toujours autant stricte et professionnelle. Il s'approche du ring et me sourit discrètement.







Lorenzo - Je ne doutais réellement pas de tes capacités, mais je reste tout de même surpris de voir la détermination et la précision de tes coups.

Moi - Lorenzo, dis-je surprise.

Lorenzo - Erah

Moi - Pourquoi tu ne doutais pas ?

Lorenzo - Tu as une certaine réputation que tu ignores peut-être

Moi - C'est-à-dire ?

Lorenzo - Oh, à Naples on a énormément entendu parlé de toi ou plutôt dans le monde des affaires, de la mafia. Ce qui a un peu plus attiré l'oeil, dal capo.

Moi - Il m'a dit son nom, inutile de l'appeler ainsi.

Lorenzo - Il t'as dit son prénom ?

Moi - Oui. Pourquoi ?

Lorenzo - Il ne l'a jamais dit à personne encore. Uniquement à sa fidèle équipe.

Moi - J'ai sûrement dû insister pour l'avoir.






Son regard a tout d'un coup changé, il paraissait fortement préoccupé.





Moi - Je vais prendre une douche

Lorenzo - Erah

Moi - Oui ? -me retournant-

Lorenzo - Fais attention à une chose. Il capo n'est pas ton ami.







TRAPPOLAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant