𝐑𝐞̂𝐯𝐞 𝐒𝐢𝐧𝐚, 𝐞𝐭 𝐧𝐞 𝐭'𝐚𝐫𝐫𝐞̂𝐭𝐞 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬.

Partie 2.

La salle de classe était bruyante, le professeur venait tout juste d'arriver, et pourtant, les cris ne cessèrent de résonner dans la pièce, les insultes fusaient tout comme les boules de papiers qui volaient partout dans la salle, jusqu'à atterrir sur la tête du monsieur censé tenir le cours.

Professeur: Bon ça suffit tenez vous correctement je vous pris, nous ne sommes pas au zoo, un peu de discipline jeune gens. Dit-il d'un ton à peine audible.

Les élèves perturbateurs n'ont même pas pris la peine de l'écouter, et s'en prirent à nouveau à l'enseignant qui était à cours de patiente, ses joues étaient rougies par la colère, et la veine de son front était tendue.

Professeur: BON VOUS ALLEZ ARRETER OUI ! s'écria-t-il d'une voix beaucoup plus autoritaire.

Les bruits cessèrent instantanément, tout le monde paraissaient calmé et plus attentif a ce que disait l'enseignant qui souffla de soulagement, visiblement satisfait de l'effet qu'avait eu ces paroles sur la classe. Beaucoup plus confiant, il reprit la parole cette fois ci pour se présenter.

Professeur: Je me présente, je suis monsieur Lesieur, et je vais vous enseigner les mathématiques. Dit-il fièrement.

...: EH monsieur, votre père ça serait pas une bouteille d'huile ? se moqua un élève en référence à son nom de famille.

Tout les autres se mirent à rire de façon exagéré, l'enseignant perdit toutes ses couleurs, lui qui pensait avoir réussi à discipliner la classe.

Professeur: Vous sortez de..

Il n'eu même pas le temps de finir sa phrase que la porte s'ouvrit dans un fracas laissant place à un garçon, très grand de taille, qui tenait d'une main son sac à dos. Il balaya la salle du regard avec nonchalance.

Professeur: qui vous à autorisé a entrer jeune homme ? dit l'enseignant exténué par le comportement de ses élèves.

...: Moi. répliqua le garçon avec détachement, la situation avait l'air de l'ennuyer.

Mr Lesieur était complétement anéantie et désespéré, il ne gérait plus rien et en avait pleinement conscience, mais il ne se laissa pas abattre.

Professeur: Bon, vous sortez. dit-il avec un semblant d'autorité qui n'était plus crédible.

Les paroles de l'enseignant firent l'effet d'un ridicule bourdonnement dans l'oreille du jeune brun qui entra dans la salle pour s'installer, cependant le professeur ne lâcha pas l'affaire bien que surpris par l'audace de ce dernier.

Professeur: VOUS SORTEZ J'AI DIS ! s'exclama-t-il.

Le garçon s'arrêta instantanément, son regard s'assombrit et ses points se serrèrent avec force.

Lui: Tu cries sur qui ? rétorqua-t-il d'un ton calme mais irrité.

Toute la classe regardait la scène avec étonnement, certain faisaient des bruit pour exprimer leur choque. J'observais à tours de rôle l'élève et son professeur s'affronter en duel. J'était totalement détaché de la situation, tout me paraissait irréel. Son comportement n'avait rien d'acceptable, et pourtant, il s'imposait, comme ci rien ne pouvait lui arriver, comme ci les conséquences de sa rébellion était pour lui un grain de sable dans le désert. Etrange, oui il me paraissais étrange, comment pouvait-il être aussi serein ?

Le professeur était en pleine réflexion, son regard scrutait l'élève coriace, il ne savait que faire, mais que pouvait-il dire au juste ? Toute la classe était contre lui, et pour cause, sa profession. Sa position pourtant légitime, l'intimait à se taire, encore une fois. Son âge et sa posture incarnait en temps normal le respect, mais ici, tout était permis. Notre haine envers ces personnes était bien trop forte pour être raisonné. Elle était quelques fois injustifié, je vous l'accorde, mais nous ne pouvions tolérer recevoir l'aide de ces gens qui se croyaient supérieur à nous.