Vous êtes-vous déjà demandé ce que pensaient les autres ? Ou simplement questionné sur son train de vie ? Avez-vous déjà secrètement essayé de deviner le prénom de quelqu'un, son métier ou encore si cette personne avait des enfants ? Moi oui, c'est ce que je faisais actuellement dans cette luxueuse voiture qui me servait de taxi. Oui, sur cette autoroute je me demandais où allaient tous ces gens, comment s'appelait leur mari ou leur femme, je tentais de deviner quelle était leur couleur préférée simplement à l'aide de la forme de leur visage. C'était un jeu inutile et enfantin, mais cela passait le temps. Je ne saurai expliquer pour quelle raison je faisais cela. Peut-être pour inconsciemment leur donner la vie que je rêverai d'avoir ? Pour idéaliser leur quotidien ? Ou pour accorder de l'importance à un inconnu, comme je souhaitais silencieusement que l'on fasse de même avec moi. La tête posée sur la vitre, je suivais du regard les gouttes d'eau qui glissaient gracieusement le long de la voiture, en pariant innocemment sur laquelle de ses participantes allait gagner la course. Puis il n'y eut plus aucune goutte, seulement le noir, le néant, le vide. Morphée m'avait kidnappée, cela faisait si longtemps que ça n'était pas arrivé.
AVANT
Le sol était gelé, comme il l'avait toujours été. Le drap posé sur mon corps était superficiel. Peu importe de quelle manière je me positionnais une partie de mes membres restait exposée au froid glacial de la pièce dans laquelle j'étais emprisonnée. La porte métallique qui me séparait du monde extérieur s'ouvrit, je n'eus pas besoin de lever la tête pour savoir de qui il s'agissait. Mon géôlier pose quelque chose près de mon petit corps, une assiette avec du pain, il semblait sec. Il riait, il se moquait de ma situation. Lui qui était le responsable de tous mes maux. Le bruit gras qui sortait de sa bouche m'écœurait au point où des frissons parcoururent ma colonne vertébrale. Il posa sa main calleuse sur le haut de mon crâne et caressa mes cheveux, gars et emmêlés, délicatement.
– Tu es magnifique mon ange, annonça-t-il avec hypocrisie très mal camouflée. Mais dit, tu sembles avoir froid, pourquoi ne t'habilles-tu pas ?
Il arracha le tissu fin qui me servait de plaid et reluqua ma frêle enveloppe charnelle. Il souriait de toutes ses dents, ce qu'il voyait l'amusait, il aimait ce que ses yeux lui montraient.
– Ah mais je suis stupide ! Tu n'as rien à mettre. Dommage.
Et il partit dans un fou rire solitaire, je ne l'avais toujours pas regardé. Il le savait et cela le frustrait. Je commençais à m'habituer à ses petits numéros de cirque, cirque dont il était le bouffon et moi la spectatrice.
– Oh ! Je viens d'avoir une idée ma chère. Veux-tu que je te réchauffe ? Demanda-t-il malicieusement.
Cette fois-ci, son intervention m'interrogea. Je levai les yeux du sol pour les poser sur l'homme en face de moi puis m'assieds. Son sourire s'agrandit encore plus à la vue de mes laiteuses iris tandis que je fixai ses folles prunelles. Je me rappelais la première fois que j'avais vu ce regard, j'étais terrorisée. Je m'étais habituée, non sans méprise, il me glaçait toujours le sang. Mais j'avais appris à garder mes émotions à l'intérieur de moi, et ce depuis qu'il eut avoué que mon désespoir l'excitait. J'avais terriblement peur, mais si je lui montrais il serait d'autant plus satisfait. Alors je restais de marbre.
Soudainement il sortit un briquet à motifs putaclic de sa poche et l'approcha dangereusement de moi. Il s'abaissa à mon niveau puis approcha la flamme de ma main, et la brûla. Un gémissement faillit s'échapper de ma bouche mais je le retins, seulement mais larmes elles, je ne pus les retenir. Alors il souriait encore plus. L'angoisse prit possession de moi, j'avais peur. D'autant plus lorsqu'il enleva le feu de ma main pour le rapprocher de mon œil. Il n'allait pas faire cela ? Il n'allait quand même pas- Mes pensées furent coupées par la chaleur du briquet contre mon iris. Je ne réussis pas, cette fois, à réprimer le hurlement de douleur qui franchit la barrière de mes lèvres pour le plus grand bonheur de mon géôlier.
Je me réveillais lorsque le moteur de la voiture s'arrêta. Je sortais, après avoir payé le taxi et pris mon peu d'affaires dans le coffre. C'est-à-dire une simple valise de vingt litres environ. Je levai les yeux vers l'immeuble devant lequel le conducteur m'avait déposée. C'était une petite bâtisse délabrée, un peu sale et l'air moyennement bien fréquentée. Mon nouveau chez moi. J'entrai, la porte était ouverte, sans serrure ni code ou quoi que ce soit qui pourrait sécuriser le bâtiment. Je montais alors les marches de l'escalier au bout du couloir et trouva presque directement l'appartement numéro sept. J'adorai le numéro sept. Je saisis la clé dans la poche arrière de mon vieux jean et ouvrai la porte. Je m'attendais au pire mais une fois à l'intérieur je fus surprise, il était meublé et pas totalement miteux comme ce que je pensais ; certes pour les rideaux à carreaux et la tapisserie à fleurs il aurait fallut repasser mais en dehors de ça, il y avait un petit canapé qui semblait dépliable. J'allai dormir sur quelque chose qui se rapprochait le plus d'un lit. Et puis la salle de bain était correcte, une petite douche assez bien équipée, un évier, des toilettes et surtout un miroir pour avoir l'immense chance d'observer mon reflet au quotidien.
Je retournai ensuite dans le salon puis ouvrai ma petite valise pour en sortir des nouilles instantanées. Je fis couler l'eau du robinet quelques secondes en attendant qu'elle soit chaude puis remplis mon pot en plastique avec afin de ramollir les pâtes. Je patientai quelques minutes le temps qu'elles soient enfin prêtes puis pris une fourchette en bois et m'assieds sur le sofa pour les déguster. C'est à ce moment que je réalisais ; j'avais réussi, j'étais enfin en Amérique, loin de tout et surtout, loin des rats sauvages d'Italie.
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HELLOOOOO
J'ai retrouvé ce chapitre solitaire aujourd'hui dans mes notes d'ordi, j'avais totalement oublié l'avoir écrit et j'ai kiffé ce que j'avais écrit alors le voilà sur Wattpad!
Il n'est absolument pas corrigé et à peine relu alors veuillez excusez mes fautes d'inattention.
Je ferai de mon mieux pour pousser mon imagination a produire une suite (pas comme tous les autres chapitres solitaires dispo sur mon profil lol) alors j'espère que cet univers vous plaira!
PS: j'adore les NDA!!
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The Weathers
ActionDepuis le temps qu'elle le fuyait, depuis le temps qu'elle rêvait de pouvoir se regarder dans la glace pour voir à quel point ce monstre l'avait transformée. Et bien, là voilà, mais comment aurait elle pu savoir qu'en quittant son premier géôlier e...