Une fois arrivé à la maison, j'avais défoncé la porte d'entrée en bois tout en criant le nom de mes parents. Toute la famille était rassemblée dans le salon afin d'y passer du bon temps. J'avais tout d'abord donné l'outil que mon père m'avait chargé d'acheter qui était sa machette pour son activité champêtre ainsi que pour couper les hautes herbes présente devant la maison. Je lui avais aussi montré le bel objet que j'avais acheté chez le forgeron. Mon père s'exprima ;
« Mais d'où viennent tous ces objets ? »
Je répondis à mon père tout en souriant que je les avais achetés chez le grand forgeron du village. Mon père me demanda comment est-ce que j'avais fait pour acheter tout cela alors qu'on n'avait même pas d'argent pour acheter à manger ce soir-là. C'est ainsi que je fis sortir le portemonnaie magique de mon sac et le montra à tout le monde en disant que cela est ''l'outil de délivrance de notre famille''. Ma mère bondit au si tôt de son siège et s'exclama en disant ;
« Mais d'où vient cet objet mon fils ? »
Je lui répondis qu'il m'avait été donné par le Grand Sorcier du village.
« Comment ? Non mais as-tu perdu la tête Sébastien ? Que t'as-t-il demandé en échange » ? S'exprima mon père.
Je lui répondis ;
« Mais rien papa et en plus, c'est enfaite une femme avec une voix d'homme et c'est une très bonne personne je t'assure et c'est aussi elle qui a rendu mes deux (2) autres camarades de classe bourgeois ».
« Tes camarades » ?! Demanda mon père.
« Il doit surement parler des fils du voisin d'à côté. Ils disent partout qu'ils ont gagné tout leur argent au paris sportif. » Dit l'un de mes frères.
« Mon Dieu ! Mais qu'as-tu fait d'aussi stupide mon fils. On dirait que l'esprit qui habitait tes oncles a décidé de jeter son dévolu sur toi. Que vais-je faire de toi à présent » ?! S'exprima mon père.
Au moment où je voulais ouvrir la bouche pour m'exprimer, c'est là où mon père et ma mère me grondèrent plus que jamais et sans parler du regard étonné de mes frères et sœurs se posant surement intérieurement la question de savoir la raison pour laquelle j'avais fait cela sachant que nous sommes une famille de priant. Après que mes parents aient tous deux (2) fini de me sermonner, je leur avais posé cette question ;
« Donc, si je comprends bien cela ne vous gêne pas que tout le village se moque de vous ? Cela vous plaît alors d'être la risée du coin ? »
Mon père ;
Mon cher fil, sache que tout ce que Dieu fait est bon, souviens toi de l'histoire de Job, il avait souffert pendant longtemps jusqu'au jour où Dieu décida de lui restituer tous ce qu'il avait perdu. »
Moi ;
« Si Dieu est au si grand et s'il nous aime vraiment comme tu le dis papa alors pourquoi ne nous va-t-il pas sorti de notre état de pauvreté ? Nous sommes ses enfants pas vrais ? Et je crois bien qu'il est connu pour écouter les cris de ses enfants en détresse n'est-ce-pas ? Alors pourquoi toutes ces années rien ne change papa » ?
Ma mère ;
« Tu sais Sébastien, nous ne pouvons pas tout connaître sur terre ni même la véritable raison de l'existence humaine en ce monde mais, la chose dont j'en suis sûr et certaine est que rien n'est fait pour rien dans ce monde et je reste convaincu que chaque être humain se doit de vivre une vie bien remplie et de profiter du moment présent selon ses moyens. Nous sommons pauvre mon fils c'est vrai mais, nous avons la paix du cœur et de la famille. D'autres sont riches mais souffrent dans leur cœur et forcent un sourire faux sur leur visage pour faire paraître que tout va bien. Alors, remercions Dieu que nous soyons là présent, en famille mon fils ».
Moi ;
« Tass !! Je ne prendrai pas en compte vos jolis discours que vous nous dites depuis notre naissance. Si vous le souhaitez, restez pauvre si tel est votre souhait, qu'il en soit ainsi. Moi, je vais vire ma vie, la vie dont j'ai toujours rêvé, une vie remplie de respect, prospérité, bonheur.... Alors papa, maman, mes chers frères et sœurs, il n'est pas trop tard pour que vous changez d'avis, venez avec moi. »
Pour ce qui en était de mon père et de ma mère, je savais pertinemment qu'ils n'allaient pas me suivre. Mais, pour ce qui en était de mes frères et sœurs, je pensais qu'ils suivront mon chemin, mais ils avaient tous préférés rester auprès des parents, dans la pauvreté. (Décision qu'ils avaient eue raison de prendre)
Tout en colère, croyant que tout le monde était contre moi, je sorti de la maison avec ma tenue de classe et mon sac au dos sans bien-sûr oublier mon portemonnaie magique. Je claquai la porte violement ce qui la fit écrouler. Ma mère essaya de m'arrêter, mais mon père l'en empêcha et lui dit qu'il faut tout d'abord que la vie me liche avant que je comprenne que dans la vie il faut réfléchir à cent mille fois avant d'emprunter certaines voies et il confia mon cas avec foi à Dieu.
Et c'est dès cet instant que j'avais quitté la maison familiale et que ma vie de jeune bourgeois avait vraiment commencé.
Et vous savez, les débuts sont toujours les meilleurs cars, « en mangeant de la viande bien assaisonnée, on finit par oublier qu'il y a de l'os qui nous accueillera à la fin du repas ».
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J'ai Vendu mon Âme dans un Porte-monnaie Magique
Genel KurguJe m'appelle Sébastien ABENA, je suis un jeune Camerounais âgé de 18 ans originaire de la région du centre. Je suis issu d'une famille très pauvre ayant des moyens difficiles pour subvenir à nos besoins quotidiens. Je suis l'ainé de trois frères de...