CHAPITRE 11

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Les cris sont la première chose qui m'a réveillé vers six heures du matin, mes parents n'ont pas été alertés par ça, pourtant la sueur qui parcourt mon corps me donne la nausée, à un tel point que le tiraillement dans ma cheville devient de plus en plus important.

J'attrape le tube de crème posée sur ma table de chevet avant de me lever pour rejoindre la salle d'eau à l'extérieur de ma chambre, aucune lumière dans le couloir me permet d'accéder à la pièce.

Mes boucles blondes répartis inégalement sur mon front me font soupirer alors que j'abaisse une poignée pour entrer dans la salle. Mes doigts triturent le mur en appuyant sur un bouton qui permet directement d'illuminer la pièce.

Mon reflet dans le miroir me fait déglutir pendant que j'ouvre le tube en appliquant la moitié sur ma cheville endolorie, mon téléphone dans ma main, je fais parcourir les messages de la veille.

E NASCIMENTO. Personne ne se réveille aussi tard, qu'est-ce qui se passe Emi ?

Je hausse les sourcils et recule légèrement en atteignant la fenêtre de la salle d'eau, à l'aide de mes doigts, je pousse légèrement le rideau pour baisser les yeux sur le jardin.

Une silhouette se dessine près d'un arbre, seule la lumière de son écran éclaire son visage qui semble désormais ravi de me voir, son signe de main me fait esquisser un faible rictus alors que j'ouvre l'enclenchement de la fenêtre.

— Tu n'es pas censé avoir un lit et dormir comme un bébé à l'heure qu'il est ?

Il hausse les épaules en avançant jusqu'au centre du jardin, ses cheveux virevoltent à cause des brises de vent.

— Je voulais m'assurer que ma veste soit en sécurité.

Je roule des yeux en prenant appui sur ma cheville moins douloureuse, les souvenirs de la veille me reviennent brutalement en mémoire quand j'aperçois ma casquette sur ses cheveux.

— Tu ferais mieux de monter.

Il hoche la tête et quelques secondes plus tard, j'entends la porte de la maison claquer faiblement tandis que je peste contre lui pour avoir fait ce bruit.

Ses pas montent les escaliers jusqu'à ce qu'il abaisse la poignée de la salle d'eau en la refermant doucement, il sait comment fermer une porte délicatement finalement.

— Ta veste est en sécurité.

Mais mon cœur ne l'est pas. Une seconde fois, il hoche la tête avant de suivre la silhouette qui se dirige vers la chambre, une fois sur mon lit, je remonte légèrement le drap sur mes épaules.

Ses mains passent entre mes boucles et de nouveaux doutes me submergent, il n'est pas revenu pour moi, pourtant son comportement laisse prouver le contraire.

— J'avais toqué des dizaines de fois à la porte ce jour-là, le sourire aux lèvres et l'angoisse qui montait, sauf que tu n'es pas venu ouvrir. chuchotais-je

Il entrouvre les lèvres, surpris que ce sujet de conversation soit remis en place par moi, car je suis bien le seul qui déteste parler de sa disparition soudaine.

— De quoi voulais-tu parler ?

Je n'avais pas l'intention de parler, mais d'avouer " je suis amoureux de toi ". Kelly et Dallas m'avaient retenu durant des heures pour choisir un magazine correct, mais j'avais déjà perdu Elone à ce moment-là.

The Shade Of SosthèneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant