PDV EXTÉRIEUR.
Le hasard a des intuitions qu'il ne faut pas prendre pour des coïncidences.
Se trouver à un certain endroit, à une certaine date, à une certaine heure peut bouleverser la trajectoire d'un être humain.
Comme moi.
Les silences ne font pas le même son , certains sont plus volumineux que d'autres.
Ils prennent de la place , de l'importance , dépendantes des personnes aptes à tendre l'oreille quand l'envie leur chante.
Mais saviez-vous qu'elle était le pire dans un coin de rue , en pleine nuit , dépourvue de regards scrutateurs ?
Incarcérée dans les bras acérés d'un homme étranger ?
C'est un crie.
Un crie qui ne fait malheureusement aucun bruit...
Dans un cauchemar qui ne peut pas exister, j'aurais aimée que tout ça ne puisse être une réalité.
« Tu vas fermer t'as putain de gueule oui ! criait-il d'une voix plus coupante qu'une lame, tout en m'enveloppant d'un buste disgracieux, devenu grandement oppressant.
- Arrêtez...non, non, NON! m'offusquais-je en observant la boucle de sa ceinture s'entrouvrir , tout en continuant de me débattre. »
Jusqu'où peut-on aller trop loin ?
Jusqu'où les actes dépassent la raison ?
En un instant, ce fut comme si mon présent , mon passé , ma vie se mélangeais dans mon esprit , comme si les boîtes rangés dans l'ordre alphabétique volaient en éclat de verres , abreuvés d'un rouge vermillon pétillant.
Delà , surviennent les larmes.
Lorsque que le cœur perd sa tendre et somptueuse voix , lorsque le désespoir s'y installe , où la présence de cicatrices se fait lourdement pressentir.
Dans ce genre de moment, tout ce que vous pouvez faire est de vous allonger dans votre lit , afin d'espérer vous endormir dans l'espoir de ne pas vous effondrer.
Résiste.
Résiste.
Résiste !
L'épuisement émotionnel est un état de surcharge face à l'effort, s'est manifestée l'envie d'être forte...jusqu'au tout dernier moment.
Devait-je abandonner ? Me laisser tomber dans la pluie au pied d'un ogre affamé ?
« Elle t'as demandé d'arrêter je crois. énonça la voix timbrée d'un nouveau venu , vous voyez ce genre d'expression vocale humaine qui fascine et questionne , qui réside dans une coordination parfaite... »
Je pensais que la clarté de la lune s'était flétrie.
Mais il aura fallu attendre pour que tout puisse s'épanouir.
T'attendre toi.
« On ne fait que s'amus-.
Il n'eut qu'à peine le temps de finir sa phrase que le faciès , autrefois imposant de mon agresseur , ne se reçoive un coup de poing directement envoyé à sa joue gauche.
La poigne se montrait ferme , puissante , d'une violence sans répit , d'une douleur qui donnerait le tournis à n'importe qui...d'une poigne d'où naîtrait l'océan maudit.
- Elle a l'air de s'amuser selon toi CONNARD ?! cria l'homme inexploré. Dégage ou je m'assurerai que tu ne puisse jamais procréer quoique ce soit.
Une fois l'assaillant , recouvert de sang , s'est montré nécessaire de se relever, on pourrait attendre à ce qu'il se défende.
Contre toute attente, une seule phrase parviendra dans l'humanité du silence :
« Le Grand M avait raison finalement.
Selon lui, j'aurai dû m'en prendre à ta sœur ce jour là. T'auras beau dire ne plus avoir rien à perdre , je ferais en sorte de trouver ce « rien ». Nos chemins seront amenés à se frayer...soit en sûr et quand ce jour arrivera , je te conseil d'être prêt. termina le fauteur de trouble en s'enfuyant lâchement. »
Et si les expressions de mon sauveur de nuit se faisaient impassibles , je crois bien avoir entrevu la lueur de ses yeux s'illuminer de chagrin indiscontinu.
Se connaissant-ils ? Qui été ce Grand M en question et surtout comment une simple évocation a-t-elle pu animé un mélancolique souvenir ?
Son regard dériva sur moi et je me perdis dans son regard.
C'est juste que j'adorais la couleur de ses yeux.
Il n'étaient ni bleus ni verts.
Ils étaient marrons, marrons qui enlèvent le sommeil...marrons qui provoquent l'insomnie.
C'est dans la profondeur de ses yeux que pouvait tout simplement s'apercevoir l'avenir.
Les lampadaires m'aidait clairement à les distinguer que j'en avait le souffle coupé.
Rien que comme ça , nos yeux se promettaient ce qu'aucun mot n'aurait su dire.
Nous étions comme enfermés dans le regard de l'autre , connaissant pas le minime secret qui pourrait y être caché.
Ce fut le premier à détourner les yeux des miens.
Le voyant sur le point de s'envoler , tel un oiseau perturbé, je souhaitais au moins connaître la chose que je n'oublierai ni demain ni dans l'au-delà.
Le nom de celui qui m'a épargné de crouler dans les ténèbres.
« S'il vous plaît, juste une seule chose. réclamais-je piteusement tel un besoin vital ayant compris que toute forme de dialogue serait impossible au vu de son état...et du mien par la même occasion. Je peux au moins avoir un nom ? Que je pourrais remercier ? »
L'admiré se stoppa net en se retournant , limitant un début de sourire sans que j'en comprenne le sens.
Pourquoi ai-je des frissons ?
Ma réponse ne se fit pas attendre :
« Colenn. Et j'espère sincèrement que nos chemins ne se recroiseront jamais. disait-il à la nuit des non-dits. »
Alors pourquoi avais-je l'impression du contraire...
Colenn?
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Qui est donc cette mystérieuse jeune femme...
J'espère que ce chapitre vous aura plus !! 👀👀
On se retrouve bientôt pour le prochain chapitre ;)
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Entre Ombre et Lumière
General Fiction« Je suis condamnée et piégée à sombrer dans ton âme meurtrie ! » Seul dans l'obscurité , il avait mal. Mentalement comme émotionnellement. Il était une ombre enchaînée à une déplorable vie , baignant dans le danger. Dans une vie remplie de chaos...
