Dudley Dursley, un sorcier ? C'est impossible ! Et pourtant....

Chapitre 6 : Halloween et magie accidentelle

L'été avait laissé place à l'automne, le paysage arborant à présent un visage sinistre, froid et humide. Le soleil, de moins en moins présent et se couchant de plus en plus tôt, était caché par les nuages qui se faisaient de plus en plus nombreux. Les jours de pluies, de ciel gris et de froid, ne se comptaient plus, tellement ils étaient présents.

La végétation dehors avait également souffert de l'automne. La belle pelouse des Dursley avait perdu de son éclat, prenant peu à peu une teinte brunâtre. Les arbres voyaient leurs feuilles devenir rouge ou orange – d'ailleurs l'une des seules choses belles de l'automne – et sécher, devenant toutes friables et cassantes, prêtes à tomber des branches le moment venu.

Dudley avait commencé sa deuxième année de maternelle depuis plus d'un mois et demi maintenant et était en ce moment même en vacances scolaires. C'était d'ailleurs aujourd'hui le jour d'Halloween où tous les enfants allaient se déguiser en monstres, en sorcières et plein d'autres créatures pour faire peur aux gens et demander des bonbons en frappant aux portes.

Dudley avait fait plein de choses à l'école. Tout d'abord, il avait un peu embêté son cousin, pas trop méchamment, en lui volant un feutre ou en dessinant sur sa feuille, lorsque le professeur ne le regardait pas. Il l'avait fait une fois devant son professeur, mais cette dernière l'avait grondé, en disant qu'il ne fallait pas dessiner sur les feuilles des autres enfants.

En classe, lorsqu'ils n'étaient pas à la récréation ou en train d'écouter une histoire, ils avaient plein de choses à faire. Dudley avait donc dessiné, joué – le plus souvent avec ses deux amis – fait du sport, de la musique et avait même commencé à reconnaître les lettres sur de gros cartons, où il devait choisir ceux de son prénom.

Quelque temps avant les vacances, Dudley avait eu beaucoup de travail. En effet, avec l'arrivée d'Halloween, les enfants avaient dû faire des décors pour la classe, comme des fausses toiles d'araignée, des chauves-souris ou des citrouilles, qu'ils avaient collées sur le mur, le tout bien évidemment aidés du professeur et de Cally. Ainsi, le dernier jour d'école, Dudley avait pu fièrement montrer à sa maman le travail qu'il avait fait – elle décréta que c'était les plus belles œuvres qu'elle n'eut jamais vues – et se contenta de jeter un coup d'œil au travail de son neveu.

Ainsi, Dudley avait dessiné un monstre violet, avec de la peinture et lui avait mis des bouchons de bouteilles pour les yeux. Le professeur l'avait collé au mur, avec les autres monstres que ses camarades de groupe avaient faits. Dudley trouva d'ailleurs que le monstre de son cousin était moins beau et qu'il ne faisait même pas peur.

Son groupe avait également fait d'autres décorations, comme une citrouille, qu'ils avaient créée avec de la pâte à modeler et des emporte-pièces que le professeur avait données pour qu'ils puissent faire les yeux et la bouche. Cally les avait aidés lorsque c'était trop difficile.

Pétunia n'avait rien dit, après tout, ils n'étaient que des enfants et il n'y avait aucun mal à leur faire faire des citrouilles, des chauves-souris ou même des monstres. En plus, Dudley avait été fier de lui montrer son travail et Pétunia était absolument ravie qu'il soit si doué pour son âge.

Cependant, Vernon n'avait pas été du même avis. Lorsque Dudley lui expliqua ce qu'il faisait en classe, Vernon entra dans l'école et se mit à crier contre le professeur de son fils :

— Il n'y a pas besoin de leur faire faire des décorations de monstres alors qu'ils n'existent pas. Vous n'avez pas besoin de leur mettre des idées pareilles dans la tête, après on se demande pourquoi les enfants deviennent aussi fous.

Le professeur, choqué, n'avait pas eu le temps de réagir, Vernon étant déjà parti.

Dudley avait beaucoup dormi pendant les vacances. Lorsqu'il ne dormait pas, il jouait dans sa chambre ou dans le salon ou bien même regardait la télé en se gavant de sucreries. Il avait également embêté son cousin – en le bousculant, en lui demandant s'il voulait un bonbon, mais en fait, il les avait déjà finis – ou réclamé des choses à ses parents. La seule chose que ses parents refusaient était qu'il fête Halloween avec ses amis. Il avait donné des coups de pieds contre le mur, avait hurlé pendant des heures, avait renversé son assiette, mais la réponse était toujours non. Enfin, plus de son papa que de sa maman. Sa maman était un peu d'accord pour qu'il le fasse, avec les adultes, parce qu'il était encore tout petit, mais son papa ne voulait pas, même s'il était avec des grands.