Tout a commencé le 20 janvier 2000. Ou plutôt devrais-je dire 9 mois auparavant, quand mes parents ont... Je ne veux même pas y penser. Toujours est-il que le jeudi 20 janvier aux alentours de 22h30, je suis née à l'hôpital Antoine Béclair de Clamart. Salomé Marie Geneviève.
Pourquoi Marie ? Marie-Claude, ma grand-mère maternelle. Pourquoi Geneviève ? Ginette, ma grand-mère paternelle, et oui, ce ne sont pas les mêmes prénoms. Mon père s'est trompé sur le prénom de sa mère, une histoire sur laquelle j'aime plaisanter.
J'ai la chance d'être issue d'un couple qui s'aimait, du moins à l'époque, et qui me désirait. Je n'ai bien sûr pas de souvenirs de mes premières années sur Terre, mis à part quelques bribes qu'on m'a racontées. Par exemple, au lieu de dire "c'est la pub" je disais "c'est la cube". Mon grand-père paternel me faisait peur quand il toussait. J'étais une enfant sage qui a fait ses nuits rapidement et ne faisait pas de caprices dans les magasins.
Quand mes parents se sont séparés il me semble que j'avais 4 ans. Ils n'ont jamais été mariés, mon père ne le voulait pas. En effet il avait déjà vécu un premier mariage dans le passé, avec la mère de mes sœurs. Je dis "mes sœurs" et non "mes demi sœurs" car je les considère comme telles. Est-ce que j'ai souffert de cette séparation ? Comme chaque enfin (sauf exception) je crois que oui. J'étais triste, et dans mes souvenirs ce qui me rendait la plus triste c'était de perdre notre famille. Ce qu'on avait avec mes sœurs. De ne plus habiter avec elle. De devoir grandir loin d'elles car elles allaient retourner chez leur mère.
J'ai donc grandi principalement avec ma mère, dans le Val-d'Oise, en banlieue parisienne. Mis à part la séparation de mes parents, j'ai eu une enfance plutôt paisible. J'étais une enfant calme et réservée. En maternelle, ma maîtresse a convoqué ma mère pour lui demander si je savais bien parler. Ma mère lui a répondu que oui, à la maison j'étais une vraie pipelette. Mais à l'école maternelle, je ne parlais pas. Je ne participais pas aux activités avec les autres enfants et je ne jouais pas avec eux dans la cour de récréation. Jouer à "Papa et maman" ou encore crier "pipi caca", très peu pour moi. A l'époque déjà je me sentais en décalage avec ma génération.
Ma primaire commença sous le même signe, excepté pour la timidité. En effet, j'ai commencé le théâtre, ce qui m'a beaucoup aidée à nouer des liens avec les autres. A parler en public, à devenir extravertie en public. A l'école, j'avais des bonnes notes, voire des très bonnes notes. Je me disputais les trois premières places de meilleure élève avec mes deux meilleures copines de l'époque. Nous étions inséparables, entre jeux de rôles dans la cour et soirée pyjama / Nintendo DS le week-end.
Comme amies j'avais également, bien évidemment, mes amies de naissance, comme j'aime à les appeler. Un peu comme des cousines ou des sœurs, on s'est connu bébé et on a grandi ensemble. Aujourd'hui nous sommes toujours amies, très proches.
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Ma souffrance
Non-FictionMa souffrance c'est cette sensation de grande douleur psychique sans comprendre pourquoi, et ces questions qui tournent en boucle : pourquoi, pourquoi moi... J'ai commencé à aller vraiment mal aux alentours de mes treize ans. Dix ans plus tard j'ess...