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Attention ! Contenu mature qui comporte : du tabac, des insultes, de la prostitution, et bien plus. Si vous n'êtes pas à l'aise avec un des sujets, je vous invite à lire une autre fanfiction.
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J'ouvris les yeux et vis un plafond. Un plafond blanc mais plus sombre à cause du manque de lumière. L'odeur du neuf était présente. J'entendais des bruits. Comme si des monstres étaient présents dans la même pièce. Oui, j'avais de l'imagination. Je n'osais pas regarder autre chose que le plafond. Je n'osais pas bouger. Mais bon, je n'allais pas passer ma vie ici tout de même. Je décidai alors de bouger ma jambe gauche. Erreur. Grosse erreur même. J'avais eu une envie de hurler tellement la douleur était intense. J'avais eu comme l'impression que ma lèvre saignée à cause du cri que j'avais empêché de lâcher. Bizarre comme situation ? Et bien, il ne fallait pas être intelligent pour en faire une conclusion : oui, c'était bizarre en effet, mais c'était spécial aussi. J'avais peur. C'était terrifiant, on aurait dit un film d'horreur. Et pourtant, je vais vivre dans un film d'horreur. Mais ça va devenir petit à petit un film romantique.

Enfin, je ne vais rien dire. J'essayais de bouger mes doigts pour réveiller mon corps. J'ai eu peur. J'avais accidentellement craqué un de mes cinq doigts. Ça avait résonné dans la pièce qui était toujours autant obscure. Sous le coup de pression, je tournai la tête et vis une chose qui eut le don de me faire rater des battements de cœur pendant cinq secondes. Oui, cinq, ce n'est pas beaucoup. Mais tout de même ! Cette chose était vraiment horrible à regarder ! Un poster d'un kangourou était accroché en grand sur un mur qui devait être blanc également. Alors, c'était donc ça le paradis ? Ou alors l'enfer ? Je ne sais pas. Soudain, la porte s'était ouverte brusquement. L'odeur de la cigarette était présente. Je fermai les yeux pour faire semblant de dormir. J'entendais des bruits de pas, puis ils s'arrêtèrent. Je sentis une respiration atterrir sur ma joue droite et la personne chuchota :

- Tu n'es pas un bon acteur. Réveille-toi.

Hein ? Mais qui était cette personne ? Ah oui. C'est vrai. Je suis une pute, une salope qui ne cherche que de l'argent. Pourquoi ? C'est simple. Je ne suis pas pauvre, mais je ne suis pas riche non plus. J'habite seul si on peut dire ça comme ça, ma mère a attrapé le virus du sida. Et l'hôpital qui l'hospitalise m'a dit qu'ils pouvaient la sauver avec une opération, mais le prix est très élevé. Alors voilà pourquoi je me rends dans un bar à prostitution tous les vendredis soir. Cliché non ? Et pourtant, c'est ma vie.

Ma vie est la vie d'un étudiant heureux le matin, drôle le midi et sale le soir. J'ouvris les yeux doucement, et je vis l'homme d'hier soir, un client qui vient régulièrement. Il est gentil en sois, il s'appelle Sunghoon, et il se défoule sur moi quand il se dispute avec son petit ami. Ça ne me plaît pas vraiment de faire ça alors qu'il a un petit copain, mais bon, ce ne sont pas mes affaires, je dois penser à ma mère de toute façon.

- Il faut que tu partes de chez moi, Jake va arriver.

Ah oui. Jake. Son petit copain. Je ne l'ai vu qu'une fois, et j'ai dû me faire passer pour un ami à Sunghoon. Sympa le mensonge non ? Non. Ce n'était pas cool du tout. Bon, stop de raconter des conneries. Je me levai, remis mes vêtements, et je partis de la maison sans rien dire. Sunghoon est gentil, mais il n'est pas fidèle et j'ai horreur des gens comme ça, ils me dégoûtent. Je suis sûr qu'il peut changer, sûr et certain même. Mais pour changer, il faut faire des efforts, et s'il n'y a pas d'effort, il n'y a pas de changement.

Arrivé chez moi, je me précipitai vers la cuisine pour boire et prendre un médicament au passage. Après avoir réalisé ma routine, j'allais dans ma chambre lentement. Je m'allongeai dans mon lit et tournai la tête pour observer le cadre qui était posé sur ma table de nuit. Ce cadre, c'était une photo de ma mère. Elle était très gentille, mais très occupée par son travail donc on ne passait pas beaucoup de temps ensemble. Mais quand on était ensemble, on était tellement heureux, on rigolait, on cuisiner, on chantait, on dansait, on vivait. Mais il a fallu le cliché : tout a basculé du jour au lendemain. Elle avait trouvé un copain et elle l'aimait beaucoup. Puis un jour, ils sont passés des moments intimes, sans protection. Puis elle a appris qu'elle avait le sida et depuis elle est hospitalisée. Triste non ? Oui. Très triste.

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Coucou !
@Aliixxx07

CIGARETTE, heesunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant