Le jardin des Midoriya [KatsuDeku]

9. Les changements

Pdv Izuku

D'ici à peine plus de trois semaines, Kacchan et moi fêterons, non seulement notre premier vrai réveillon de Noël en amoureux, mais aussi les 1 an de notre couple. Nos meilleurs amis, eux, ce sera leurs deux ans une quinzaine de jours après.

Ils se sont rencontrés lors des célébrations du nouvel an. Un heureux hasard, Denki était d'astreinte et Eiji s'était battu pour défendre une jeune femme qui se faisait violenter par son petit-ami. 

Du coup, il était légèrement blessé et elle voulait être sûre que son sauveur allait bien, donc elle a appelé une ambulance et il s'avère que justement, Denki est ambulancier !

Eiji n'a pas eu trop à insister pour avoir son numéro et ils n'ont pas cessé de discuter par message jusqu'au jour de leur premier rencard, où ils se sont emballés avant même de se dire bonjour.

Aujourd'hui, nous sommes tous les quatre en plein déménagement. D'abord, ce sont les affaires de Kacchan que nous emmenons à la maison, puis ce sera au tour de celles de Denki de finir dans l'appartement.

Par chance, le logement qu'Eiji et Kacchan partageaient n'est pas beaucoup plus loin de l'hôpital que le mouchoir de poche qu'il louait. 

Cela faisait déjà un moment qu'à la moindre occasion, Kacchan venait passer la nuit chez moi. Au départ, c'était quand il ne bossait pas le lendemain, puis c'est devenu la moitié de la semaine et plus ça allait, plus c'était difficile de dormir l'un sans l'autre.

Ma maison s'est petit à petit transformée en notre chez-nous. Tout ce que j'achetais, équipement ou déco, je lui demandais son avis ou choisissais selon nos goûts à tous les deux. 

Petit à petit, tout ce qui lui était destiné à elle a été remplacé et cet endroit n'avait plus rien de celle qui a finalement bien fait de sortir de ma vie.

J'ai eu peur, mais ça n'a pas duré longtemps, que Kacchan se réveille un beau matin en se disant que l'amour, le couple, tout ça, il n'était finalement pas prêt. C'était sans compter toute l'énergie qu'il a déployé pour justement me faire ressentir tout le contraire.

Dès le premier jour, il a tout fait pour me rassurer et surtout, on s'est promis de tout se dire, que ce soit bon ou mauvais, une joie ou un doute, de ne rien se cacher. 

Le fait d'avoir cru que l'autre nous avait friendzoné et avoir failli passer à côté de notre histoire uniquement par manque de communication ou de confiance, ça nous a vaccinés.

Le pas a quand même été un peu difficile à franchir pour vivre ensemble. Pas qu'on n'en avait pas envie, loin de là, mais bien sûr, il fallait bien un petit truc que Kacchan me cache et que moi, je n'ose pas le brusquer.

Je sentais bien qu'il était chez moi comme chez lui, sauf qu'à aucun moment il n'a évoqué, même comme ça au cours d'une conversation, l'éventualité d'emménager. 

Il me semblait d'ailleurs qu'il évitait carrément le sujet les derniers temps. Il avait sûrement deviné ma frustration de ne pas trouver le moment de le lui proposer.

C'était tout bête, je pensais qu'il trouvait que c'était trop tôt, alors qu'en réalité, la raison était tout autre. En fait, cette maison était la mienne, littéralement, s'il posait ses valises, dans sa tête, même s'il y vivait déjà les trois quarts du temps, ça revenait à emménager chez moi, sous mon toit.

Je n'en savais rien, mais pour lui, c'était comme se faire entretenir en quelque sorte et il avait bien compris que je refuserais qu'il me donne le moindre yen. Ce qu'il ignorait, c'est que cette maison ne m'a rien coûté ou presque et que donc, je n'ai aucun crédit ni loyer à verser tous les mois.

Au final, ce qui a débloqué les choses, c'est une discussion entre lui et mon père alors qu'il l'aidait à ranger les caisses en bois vide dans l'entrepôt un soir. 

Quand il est rentré, il m'a demandé de lui expliquer comment j'avais pu me payer ma maison et mon cabinet alors que je n'étais encore qu'étudiant. 

Il avait déjà compris avec ce que lui avait dit mon père plus tôt, me poser la question lui a surtout permis d'enfin me dire ce qui le bloquait.

La suite n'a pas traîné, il a suffi d'en parler à Eiji et Denki, de trouver un jour où nous étions tous en congés et c'était parti pour les tours de voitures. 

Les affaires de Kacchan ont élu domicile dans mon cabinet en attendant que nous ayons vidé l'appartement de Denki et tout remonté dans leur nouveau nid d'amour. Une fois fait, nous les avons laissés ranger pour aller faire de même. 

J'ai hâte d'offrir à Kacchan son cadeau de bienvenue, du moins qu'il le découvre posé sur l'îlot de la cuisine.

Je lui ai acheté un robot pour remplacer celui qu'il a actuellement et qui, en plus d'être petit, commence à fatiguer. Ce machin est hyper lourd et sacrément volumineux, heureusement qu'on a une grande cuisine et aussi, que j'ai pu cacher la boite chez mes parents et missionné mon père pour le déposer là avant que nous rentrions.

Je fais exprès de lambiner un peu à prendre mon carton pour que ce soit lui qui monte en premier et ça ne loupe pas, il est figé à l'entrée de la cuisine. Quelques secondes après, il pose son carton au sol et se tourne vers moi.

Katsuki : C'est quoi ça ?!?

Izuku : Y'a la photo sur la boite Kacchan *sourire amusé*

Katsuki : Mais t'es malade ?!? Ça coûte une fortune ce genre de matos, puis j'en ai un déjà !

Izuku : C'est ton cadeau de bienvenue et ton vieux truc qui va un jour t'envoyer un des bras de son batteur dans l'œil, non merci. En plus de ça, avec celui-ci, tu pourras faire de plus grosses quantités pour quand nous invitons nos amis

Katsuki : Mais...

Izuku : Oui, il coûte cher, c'est vrai. Ce que tu ignores en revanche, c'est qu'il y a un an, j'avais déjà économisé pour offrir à Ochaco de quoi transformer la cuisine en studio d'enregistrement et que j'ai tout rendu. L'argent dormais sur mon livret, j'avais envie de marquer le coup pour ton emménagement, donc voilà *grand sourire*

Plutôt que de, finalement, me remercier, il fond sur mes lèvres avec passion, entame de délicieuses caresses sous mon haut... cette vie à deux commence vachement bien...