La famille ne doit être parfaite, mais unie quoiqu'il arrive.

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Mes paupières s'ouvrent difficilement lorsque je sens que l'on appuie sur mon ventre. J'ai mal. Je tente de bouger mes jambes et mes bras, mais c'est difficile. Le bruit strident des bips en continu des machines m'agace et me stresse. Une pression douloureuse me fait regarder mon bras. Un tensiomètre automatique est en train de se gonfler tout seul.

- Pouvez-vous me dire comment vous vous appelez ?

Je regarde la femme qui me parle sans arriver à rester attentive. Puis tout me revient en tête. Joshua, l'altercation.

- Où est ma fille? demande-je inquiète.

Je pose une main sur mon ventre en panique et demande si mes bébés vont bien tout en ayant peur de la réponse.

- Rester calme nous sommes en train de vérifier. me dit un homme qui passe une sonde échographique sur le ventre. 

Les bips d'une machine retentissent plus bruyamment.

- Allez-vous, mademoiselle. Vous êtes entre de bonnes mains. Il faut essayer de rester calme pour vous et les bébés.

Le médecin reste calme et il continue son examen. Le silence me terrifie encore plus que le bruit.

- Comment vous appelez-vous ?

- Joy. Joy Weiler. Dis-je en essayant d'apercevoir l'écran qu'il étudie.

- J'ai deux activités cardiaques. Les fœtus vont bien mais par contre vous avez deux décollements placentaires dont un est assez important, d'où la perte de sang. 

Les bébés sont en vie est la seule chose que je retiens. Je suis mortifiée par le reste mais je veux rester positive pour mes bébés qui ont besoin de moi. La femme me pose une perfusion et injecte différents produits dans la poche. Je reçois également deux injections intramusculaires. Je remarque seulement maintenant que je suis totalement nue face à eux et que je tremble de froid.

- Vous êtes en état de choc nous allons vous donner un petit tranquillisant pour que vous puissiez vous relaxer et vous reposer. Il va être très important dorénavant que vous ne bougiez plus et soyez alitée pendant un bon moment. Il ne faut surtout pas aggraver la situation. Si jamais ça devait se compliquer, les fœtus ne seront pas viable, Joy. Est-ce que vous comprenez ce que j'essaye de vous expliquer. 

Je comprends tout à fait. Nous ne sommes pas sorties d'affaires et si mon cas devait empirer, je perdrais mes bébés. Des larmes perlent dans les coins de mes yeux avant de venir s'étaler derrière mes oreilles. J'acquiesce de la tête ne pouvant dire un mot. Le tranquillisant agit assez vite et je me rendors doucement.

*** *** ***

La voix de Christopher me réveille doucement.

- Non, je ne viendrais pas aujourd'hui. Annulez tous mes rendez-vous et ceux de demain également.

J'ouvre les yeux avec détermination mais il me faut une force magistrale pour arriver à les garder ouverts. Je bouge doucement les jambes et quelque chose me gêne, je sens un tuyau entre et en déduit que c'est une sonde urinaire. Je suis toujours sous perfusion. Les murs sont si blancs que c'est limite agressif pour les yeux. Je tourne la tête et tombe sur Christopher qui est debout dos à moi en train de parler au téléphone. Je bouge un bras pour venir le porter à mon ventre. Il doit percevoir mon mouvement car il met fin à l'appel et vient immédiatement contre moi. Ses lèvres viennent m'embrasser le front et ses mains emprisonnent mon visage. 

- Comment te sens-tu ? Tu as mal quelque part ? Me demande-t-il en m'observant.

- Les bébés dis-je en touchant mon ventre pour me rassurer.

Sexy ChocolatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant