Le camp de l'Horreur

L'homme souriant à la fenêtre

Je venais d'emménager dans mon nouvel appartement. J'ai eu quelques soucis avec mon ancienne compagne alors j'ai préféré partir commencer une nouvelle vie. Le quartier semble plutôt tranquille et les habitants sont très sociaux. En arrivant en face de l'immeuble, le propriétaire m'accueille. On se dit bonjour chaque matin en allant au travail. Mais cette fois-ci, il a l'air de vouloir m'annoncer quelque chose. "Salut Jim, désolé de prendre 2 minutes de ta journée, mais c'était pour te prévenir que les travaux dans les toilettes dans ton appartement vont prendre plus de temps que prévu. Je suis vraiment désolé !". Il s'incline légèrement vers l'avant pour s'excuser. C'est vrai que l'ancien propriétaire m'a laissé l'appartement dans un sacré état, les toilettes, je n'en parle même pas. "Pour les besoins, je peux te laisser utiliser mes toilettes en journées, mais la nuit, il faudrait que tu le fasses dehors à l'abri des regards bien sûr uniquement pour la petite commission." Je lui dis que ça ne me pose pas de problème puis on reprend chacun notre vie.

Je viens de terminer le boulot, c'était long et je n'ai pas vraiment envie de cuisiner donc je suppose que je vais partir sur un fast-food. En rentrant chez moi, je toque chez le propriétaire pour mes besoins puis je rentre chez moi. Je me pose sur le canapé et j'allume la TV. Bon voyons voir les infos. Hum alors l'autre avec sa réforme, manifestation, réchauffement climatique, disparition répétée dans ma ville, inflation, etc. Ça me prend tellement la tête que je préfère aller dormir.

Le lendemain, je pars au boulot et comme d'habitude le propriétaire qui me salut, mais en partant, il me dit de faire attention. Je suppose que je vais devoir encore aller chez lui pour chier.
Après le boulot j'ai eu envie de picoler un peu alors je me prends un petit pack de bière avant de rentrer et me mettre ça dans le gosiller devant la TV avant de dodo. Je me réveille avec l'envie insupportable de pisser. Merde, il est 1 h du mat, il doit sûrement dormir. Je m'en vais dehors puis je trouve un buisson. Idéal pour me soulager. Je fais ma petite commission, mais y'a un truc. Mais je rêve y'a un mec qui me mate depuis son appart avec un immense sourire. Putain lui, il va voir demain et ça tombe bien, je suis en week-end. Je repars dormir, mais en repensant à la scène, j'ai des frissons de terreur. Son putain de sourire était méga flippant. Il doit être scatophile ou un truc du genre pour me mater comme ça.

Je me réveille avec une légère gueule de bois. Merde, il est 14 h, j'ai trop dormi. Je prends le temps de me lever et j'attends que ça passe. En sortant le voisin me salut, mais il a l'air dérangé. Je lui demande ce qu'il se passe et me dit que l'un des appartements de l'immeuble dégage une odeur nauséabonde. Je lui demande où c'est et il me montre avec son doigt l'appart. Oh non, c'est l'appart du gars chelou. Je lui explique la situation et on décide tous les deux d'aller voir l'appart. En arrivant le propriétaire toque, mais personne ne répond. Après de longues minutes avec cette odeur qui nous donne envie de vomir à chaque minute, on décide d'essayer d'ouvrir pour voir si par miracle c'est ouvert. C'est bien ouvert. Alors on ouvre et là, l'odeur nous rentre dans les narines, c'était une odeur insoutenable. Le proprio s'éloigne et vomi. Moi j'étais bien déterminé à lui casser la gueule pour m'avoir regardé pisser avec un grand sourire.

j'ouvre grand et je constate avec horreur un homme pendu devant la fenêtre dans le salon. Je vomis à mon tour dans le couloir de l'étage et j'appelle la police et une ambulance. Ils arrivent rapidement et prend en charge l'appartement. La police prend ma déposition et me dit qu'ils me recontacteront dès qu'ils auront des infos.

Quelques jours plus tard, je regarde les infos et je constate avec horreur que dans cet appartement, il y avait une dizaine de cadavres et que le tueur n'a toujours pas était retrouvé. Au même moment, je reçois un appel, c'est la police. "Bonsoir, désolé de vous déranger, mais je vous appelle pour vous tenir informer comme promis. Dans cet appartement il y avait une dizaine de cadavres. 5 dans la salle de bain, 4 dans la chambre et 1 au salon. Ils étaient tous mutilés sévèrement y compris celui du salon."
"C'est horrible, mais il y a une chose que je ne comprends pas. Le tueur ce ne serait pas celui qui était pendu ? Je l'ai vu la veille, peut-être qu'avec la rigidité cadavérique son visage a dû être crispé ou quelque chose du genre ?"
Un long silence parcourt l'appel, comme si que quelque chose n'allait pas.
"Monsieur, il est impossible que vous l'ayez vu la veille. Selon l'autopsie, il n'avait été tué que le lendemain matin."