𝑨𝒎𝒏𝒆𝒔𝒊𝒂 | 𝐒𝐜𝐚𝐫𝐚𝐦𝐨𝐮𝐜𝐡𝐞 𝐱 𝐨𝐜

Nᴏ ᴀʟᴀʀᴍs 2.

Harumi entendait des bruits de combats au dehors. Mais à l'intérieur de l'infirmerie régnait un silence pesant. Elle n'osait pas respirer, craignant que le docteur revienne d'une seconde à l'autre.

  « Faut que je sorte d'ici » murmura-t-elle, paniquée. Mais comment ? Attachée au lit, elle ne pouvait pas bouger. Harumi tourna la tête d'un côté puis de l'autre pour analyser autour d'elle.

  Alors qu'elle pensait qu'il n'y avait rien pour s'enfuir, elle l'aperçut. Le fourreau de son épée rouillée, posé contre un mur. Où était passée l'épée par contre ?

  Si elle parvenait à attraper le fourreau, elle pourrait récupérer l'épée. C'était loin d'elle, mais si elle parvenait à libérer sa main, elle pourrait l'attraper en tendant le bras.

  Harumi mordit le lien qui entourait sa main. Elle espérait qu'il soit assez fin pour qu'il casse grâce à ses dents, mais pour l'instant, elle ne parvint qu'à le desserrer. « C'est mon moment » pensa-t-elle, se réjouissant de son accomplissement. La prêtresse défit sa main du lien et tendit le bras en direction du fourreau.

  Le poids de son corps fit contrepoids sur le lit, qui s'avérait bancal. Harumi parvenait presque à toucher le fourreau, mais avant qu'elle ne puisse le prendre en main, le lit bascula et elle tomba avec.

  Légèrement sonnée, Harumi dut cligner plusieurs fois des paupières avant de reprendre ses esprits. « Espérons que le docteur ne va pas revenir à cause du boucan... » se dit-elle, inquiète. Fort heureusement, personne ne vint, le bruit dehors portant à croire que les combats n'étaient pas finis. Qui pouvait donc les attaquer ainsi ?

  Harumi fut soulagée quand elle put attraper le fourreau. La chute du lit l'avait rapprochée de son objectif. Elle prit à pleine main le fourreau et désira retrouver son épée.

  Yae Miko l'avait aidé à ensorceler le fourreau pour qu'il attire l'épée dès qu'Harumi le souhaitait, à condition qu'elle l'ait en main évidemment.

- Viens à moi, ma lame !

  Harumi entendit quelques cris puis la porte chancela. Elle craignit un instant que ce fut Dottore, mais elle fut soulagée en voyant son épée traverser la porte en bois, causant un trou béant. La lame se rangea dans le fourreau, et Harumi la ressortit pour couper les liens.

Elle se releva, se frottant le poignet qui était encore attaché quelques instants plus tôt. Désormais, il fallait qu'elle parte. Harumi rangea son katana dans son fourreau.

- Où sont mon arc et mon autre épée ? s'inquiéta la prêtresse en passant son regard sur la pièce.

  Mais les armes n'étaient nulle part. Harumi pesta à voix basse. Elle ouvrit la porte de l'infirmerie doucement, craignant qu'on ne la remarque.

  Il n'y avait personne dans le couloir. Elle sortit en refermant derrière elle. Alors qu'Harumi marchait à pas de loup, quelques hommes traversèrent le couloir en courant.

- Fuyez ! s'écria l'un d'eux.

- On l'a semé ! s'exclama un autre en regardant derrière lui.

Harumi se tapit contre le mur, espérant qu'ils ne la remarquent pas. Ce fut le cas, puisqu'ils étaient trop pressés -ou effrayés- pour y faire attention. La prêtresse ouvrit toutes les salles qu'elle put afin de retrouver ses armes.

  Alors qu'elle allait ouvrir une énième porte, Harumi jeta un regard dans le couloir. Elle y découvrit le kabukimono, se tenant seul au milieu du couloir. Elle essaya de respirer, mais ses poumons ne parvenaient pas à se gonfler à la recherche d'air.