— Te voilà sortis de la merde, chuchoté-je.
Je me lève du canapé, je récupère une sucette dans un pot sur mon bar puis j'enfile une veste avant de quitter mon appartement. Je descends rapidement les marches tout en défaisant le papier de la sucette avant de la porter à ma bouche. Je quitte l'immeuble, je mets ma capuche sur la tête puis je saisis mon téléphone avant de faire un numéro.
— Ce soir. 23h, au Stadin Panimo.
Je raccroche aussitôt, je tourne à droite pour entrer dans une ruelle peu empruntée. Je tourne ensuite à gauche et continue tout droit pendant cinq cent mètres avant d'arriver face à un bloc de béton. Je lève les yeux, le bâtiment gris semble totalement délabré, et pourtant... Elle habite là.
— Toi qui souhaite tellement voir mon visage, tu le verras ce soir... chuchoté-je.
Je m'avance jusqu'à l'entrée de l'immeuble, mon téléphone vibre à ce moment. Je le saisis et lis la notification qui vient de s'afficher.
"Tu reviens quand en vocal ?"
Cette phrase me fait sourire, j'expédie un : "Bientôt" avant de ranger mon téléphone dans ma poche. A peine arrivé dans le hall du bâtiment que je vois deux hommes se faire face, les yeux fixés dans un regard féroce. La tension entre eux est palpable, et l'air est chargé d'anticipation. Je m'adosse contre le mur, une main dans la poche et l'autre tenant la sucette. Soudain, l'un des hommes fait le premier pas, se jetant en avant avec un coup de poing visant le visage de l'autre homme. Mais son adversaire est rapide, esquivant et contrant avec un coup de pied rapide sur le côté du genou de son attaquant. L'homme trébuche, mais reprend rapidement pied et se lance sur son adversaire, lançant une série de coups de poing qui sont habilement bloqués et contrés par des frappes ultra-rapides.
Les deux hommes continuent à s'échanger des coups, chacun essayant de prendre le dessus. La sueur dégouline sur leurs visages et leurs muscles se tendent sous l'effort. Je vois une ouverture et saisis l'opportunité. Je viens porter un coup dévastateur à la poitrine de l'un d'eux, le jetant au sol.
— Putain Noah, merci ! lâche l'homme à mes côtés.
Je le regarde en souriant, je sors ma sucette de la bouche et le pointe avec.
— Teru, combien de fois t'ai-je dit que tu ne peux rien contre ces démons ?
— Je suis désolé ! dit-il ennuyé, mais regarde, j'ai bien tenu non ?
— On se refait la scène en imaginant que je ne sois pas là ?
— Ok, d'accord... Qu'est-ce que tu fais ici ? dit-il en regardant autour de moi.
Je n'ai pas le temps de répondre que notre ennemi commence à se relever.
— Donne-moi cinq secondes, dis-je à Teru en me dirigeant vers l'adversaire.
Je ne lui laisse pas le temps de se redresser entièrement que je sors un poignard de ma manche pour la planter dans sa nuque.
— Tu restes sagement couché, dis-je en retirant la lame.
Teru attend ma réponse que je ne tarde pas à donner.
— Tu te souviens du mec qui adorait s'envoyer en l'air avec des cadavres ? demandé-je.
— La police le recherche toujours oui.
— Elle peut continuer, il est hors d'état de nuire, sourié-je.
— Tu lui as proposé ton aide, je suppose ?
— Exactement ! Ce soir, à 23h au Stadin Panimo. Tu as intérêt à y être.
Avant de repartir, je me tourne une dernière fois vers lui.
— Il y a une fille dans ce bâtiment, troisième étage, appartement 263, fais-moi plaisir, veille sur elle.
— Tu peux pas le faire ? s'indigne-t-il.
J'étais sûr de cette réflexion. Je me rapproche de lui, porte mes mains sur ses épaules et le fixe dans les yeux en souriant. A ce moment, il comprend l'erreur qu'il vient de commettre. Avant que je ne fasse quoi que ce soit, il s'excuse immédiatement et me promet de veiller sur elle.
— Parfait, dis-je satisfait. A ce soir.
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Kingdom of Cards
ParanormaleNoah est un jeune homme introverti qui préfère rester dans l'ombre. Il n'a qu'un seul ami, Teru. Il essaie de résoudre des meurtres qui, au fil du temps, ont un lien avec lui. Noah déteste échouer, il n'aime pas perdre et n'hésite pas à faire appel...