Chapitre 14

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PDV de Mia :

JJ sortit de la chambre, je le suivis jusque dehors. JJ s'assit dans un des hamacs, pencha sa tête en arrière et ferma les yeux.

JJ : Tu comptes rester debout toute la nuit ou tu vas venir t'assoir à côté de moi ?

J'hochai la tête et m'assis de l'autre côté du hamac de façon à ce que nos bras ne se touchaient pas. Je ne comprenais vraiment pas son comportement, un jour il était détestable et tout ce que j'espérais c'était qu'il s'étouffe avec ses méchancetés, et d'autres fois il n'était pas si mal, il pourrait presque être gentil.

Moi : Pourquoi t'es un tel connard avec moi ?

Il me regarda avec une surprise sincère.

JJ : Comment ça ?

Moi : Depuis que je suis revenue ici, tu me traître comme une moins que rien, tu n'arrête pas de me faire des remarques et de me lancer des piques. Tu me détestes et je ne sais même pas pourquoi. Pourtant des fois t'arrives presque à être sympa quand tu veux et au fond je suis sûre que t'es un mec plutôt cool. Alors vas-y explique moi, dis-moi pourquoi tu te comportes comme ça avec moi.

Il me regarda pendant quelques instants et pencha de nouveau sa tête en arrière.

JJ : Tu as ce que je n'aurais jamais.

Je le regardai sans comprendre.

Moi : mais de quoi tu parles ?

JJ : T'as un frère, t'as John B.

Moi : Je ne comprends pas...

JJ : Ma mère est morte quand j'avais quatre ans. A partir de mes 6 ans mon père a commencé à devenir alcoolique et toxico. Il est devenu violent au fur et à mesure des années. Il me frappe... Pendant toures ces années je me suis débrouillé sans personne, je n'avais plus ma mère pour s'occuper de moi. J'ai donc commencé à me sentir seul. Je n'ai jamais eu quelqu'un pour jouer avec moi, pour calmer mon père, pour me réconforter, m'aider quand mon père faisait des siennes ou même juste pour se disputer avec moi je n'avais personne. Quand on s'est rencontré avec John B, pour la première fois depuis des années, j'avais trouvé cette personne, celle qui me manquait. Pour la première fois je n'étais plus tout seul, mais quand tu as débarqué tout à changer. Non mais c'est vrai, t'as débarqué comme une fleur, avec tes jolis cheveux, tes yeux magnifiques et tes lèvres incroyables et puis John B n'a commencé à penser qu'à toi, il t'a donné ma chambre. Maintenant si je ne veux pas rentrer chez moi, je suis obligé de dormir sur le canapé !

J'étais triste pour lui, son histoire me faisait de la peine. Je ne pensais pas que quelqu'un pouvait ressentir autant de solitude. Je me rapprochai un peu de lui.

Moi : je suis vraiment désolée, je ne savais pas tout ce que tu traversais et surtout, je n'avais aucune idée de ce que mon arrivée avait engendrée pour toi.

Je repris la parole après quelques secondes.

Moi : Tu sais quoi ?

JJ : Non dis-moi.

Moi : Un jour sur deux, on échangera nos places.

JJ : Comment ça ? Je sais que je t'obsède, mais de là à devenir moi...

Je lui frappai le bras en haussant les yeux au ciel. Il se dégagea en rigolant.

Moi : Alors tout d'abord, saches que tu ne m'obsède absolument pas, et ensuite, ce que je voulais dire, c'est qu'un jour sur deux tu peux dormir dans la chambre pendant que je dors sur le canapé.

JJ : Tu ferais ça pour moi ?

Moi : Oui bien sûr, je suis désolée que ma venue est autant changée ta vie dans le mauvais sens, et je ne veux pas que le meilleur ami de mon jumeau me déteste parce que je partage le même sang que lui. Alors pour changer ça, je suis prête à faire des compromis.

Nous retombions dans le silence. Mais pour une fois, ce silence n'était pas désagréable, pour une fois je n'avais pas l'impression que le simple fait de respirer était une erreur. Cette nuit était vraiment belle, le ciel était dégagé, il n'y avait aucuns nuages. Cependant il y avait un petit vent qui commençait à me donner la chair de poule. Je frissonnais et mes jambes tremblaient, je les ramenai donc contre ma poitrine. Soudain le bras de JJ m'entoura les épaules et me colla contre son torse.

Moi : Euh JJ ?

JJ : Bah quoi ? Ne me dis pas que t'as jamais été contre un garçon, et puis ce n'est pas comme si je te draguais, disons que je te réchauffe en remerciements de me laisser ta chambre une fois sur deux.


« Mais oui bien sûr », je levai les yeux au ciel.

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The hide twinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant