Prologue - Yelena

350 11 0
                                    

22 Avril - 2013
- Papa, s'il te plaît ! Me laisse pas... Une larme glisse le long de ma joue. S'il te plaît, reste avec moi...
- Au revoir Yelena. Je dois y aller mais avant, tiens, il me tend ses deux objets les plus importants à ses yeux, prends-en soin. Je reviendrai. C'est promis mon éclat du soleil.

C'est ce jour-là où mon père est parti vivre à Barcelone, ce jour-là ou il m'a laissée seule devant ma porte. Il m'a laissée seule avec deux objets que j'admire tant, avec mes grands parents et mes fraternels: Rodrigo, 11 ans; Lelia, 13 ans et Sergio, 16 ans. J'étais la plus petite, la dernière de la famille, j'allais avoir 10 ans, je n'avais pas compris pourquoi il me donnait ces deux objets mais c'étaient mes cadeaux d'anniversaire, en avance.

- Yelena... je sentis une main sur mon épaule. Ça va aller, on est là d'accord ?
- Mais Lelia, il est parti... il nous aime plus... une autre larme descend montrant ma faiblesse.
- Je sais, c'est dur mais s'il est parti, ce n'est pas à cause de nous, alors cesse de pleurer et ne montre pas tes faiblesses ça te portera malheur dans l'avenir. Renchérît l'ainée de la fraternité, Sergio.

Depuis ce jour, je n'ai jamais pleuré de nouveau, je me suis jurée de ne lâcher plus aucune larme pour une personne. Je pleurais que pour des blessures extérieures, pleurer signifiait montrer ses faiblesses, je me suis jurée de ne plus l'être.

25 Novembre - 2015
"Cher journal;
Me voilà aux îles Canaries, à Tegueste, en vacances avec ma famille, les voisins nous ont invités pour l'anniversaire d'un des garçons, Pedro, je crois, il est mignon mais on va repartir.
Le seul homme dans ma vie c'était papa, même s'il est parti ça sera toujours lui. Je ne sais toujours pas pourquoi il est parti. Toutes ses affaires sont enfermées dans le grenier à la maison. Sauf les deux cadeaux que je trimballe avec moi. Le petit Pedro doit être comme tous les autres, ils finissent tous par nous lâcher.
Au revoir mon journal. "

- YELENA, DÉPÊCHE TOI DE DESCENDRE, LES VOISINS NOUS ATTENDENT !
- JARRIVE SERGIO, LAISSE MOI ENFILER MA VESTE.

Une fois en bas, munie de ma tenue imposée et de mon acolyte pour la soirée, je rejoins ma famille afin d'aller chez les voisins.

Arrivée dans la maison, je vois une foule noire de monde, tout ce que je déteste et visiblement ce que déteste aussi le contre d'intérêt de la fête. La foule est tout ce que je déteste, elle fait monter en chaleur, je finis seule dehors comme à mon habitude.

Plus les minutes passent, plus je ressens le manque de mon papa. Tout me manque, tout me parait si différent, ça fait plus de deux ans, ça fait toujours autant mal.

Poussée hors de mes pensées par une personne, j'entends Pedro m'appeler ma belle, je ne cache pas que je rougis en ce moment mais impossible de décrocher mes yeux de mon cadeau.

"No me dejes" ~Pedri~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant