Chapitre 1 : Le Grand Départ

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-Il ne viendra pas ?

Elle secoua la tête négativement. Son expression montrait qu'elle était désolée pour moi.

La déception du se voir immédiatement sur mon visage, il m'avait pourtant promis qu'il serait là pour me dire au revoir et me souhaiter bonne chance. Mais apparemment son travail était bien plus important que sa fille. Quel connard.

Mon père n'était déjà pas très présent depuis mon plus jeune âge. Je pensais qu'il avait changé après tous les efforts qu'il avait pu faire avant de partir. Mais j'ai encore été trop naïve pour le croire. J'avais besoin de son soutien car je ne partais pas seulement pour 1 semaine. Je partais pour plus d'un an et j'avais peur mais visiblement lui s'en foutait complètement. Il aurait pu au moins faire style d'être un bon père pour une fois.

- Il a eu une urgence de dernière minute.

Je sentis une boule se former dans ma gorge, mes yeux commençaient à se remplir de larmes. Mon cœur battait vite et fort dans ma poitrine, comme si il voulait sortir. Je voulais lui crier, lui hurler dessus tout ce que j'avais pu garder enfoui en moi depuis toutes ses années. Mais je ne voulais pas que ma mère me voit dans un état pareil, je ne voulais pas lui montrer que cela m'affectait profondément. Alors je me forçais à garder le contrôle de moi-même, à respirer profondément pour essayer de me calmer. Mais malgré mes efforts, je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir délaissée et abandonnée par mon propre père. Ma confiance que j'avais pu regagner vient tout juste de se briser. J'étais vraiment qu'une cruche

-Tu as tout pris ? J'espère qu..oh mon Dieu, j'ai oublié de prendre tes médicament il était sur la table pour pas que je les oublie s'affola-t-elle en fouillant de manière déchaîné dans son sac.

-Maman ne t'inquiète pas, je l'ai est pris moi-même

-Vraiment ? Tu es sûr ? Tu les as pris ?

-Oui, ne t'inquiète pas. Tout va bien tentai-je de la rassurer en tenant ses épaules.

-Oh, j'ai eu tellement peur souffla-t-elle de soulagement. Tu sais que je veux qu'il ne t'arrive rien.

-Je sais Maman. Mais tu n'as pas à t'inquiéter. Je suis grande maintenant et je sais prendre soin de moi.

-Je sais, mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter. Tu es mon seul enfant, tu es tout ce que j'ai.

-Ne dit pas ça on pourrait croire que je ne reviendrais jamais rigolais-je en la prenant fermement dans mes bras, tu es tout pour moi aussi Maman, alors ne t'inquiète pas.

J'ai toujours été très proche de ma mère contrairement à mon père.

Une sensation humide pénétra le tissu de mon chemisier et me fis relever la tête. Ma mère était toujours posée contre mon épaule. C'est quand j'entendis des sanglots étouffés que je compris immédiatement. Ma mère pleurait, tout ce que je détestais le plus. Je lui pris donc son visage en coupe. Elle avait les yeux rouges, larmoyant ce qui me fit la sensation d'une aiguille plantée droit dans mon cœur. Elle avait peur pour moi je le savais, c'était la première fois que je partais toute seule et surtout dans un autre pays loin d'elle.

-Ne pleure pas maman tu vas me faire pleurer commençais-je à pleurnicher.

Je suis sensible et quand quelqu'un pleure, je pleure également et lorsque c'est ma mère. Là, c'est encore pire. Puis sans comprendre pourquoi on se mit à rigoler nerveusement. Mais ma mère reprit rapidement son ton sérieux

-Appel moi quand tu seras arrivé, tu va me manquer. Cette phrase me fis sourire « Appel moi quand tu seras arrivée, tu va me manquer » Et dire qu'il y a 3 ans s'était moi à la même place de ma mère en train de dire au revoir à Larry, Larry Hanks.

Until the last breathOù les histoires vivent. Découvrez maintenant