Chapitre 1

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Connaissez-vous l'histoire de Kazuki Akki ? Non ? Alors laissez-moi vous la raconter. Tout commence avec un jeune homme de dix-neuf ans, presque vingt, nommé Shiki. Abandonné par ses parents, il a passé la majeure partie de sa vie dans un orphelinat, allant de famille d'accueil en famille d'accueil. Il a ainsi porté de nombreux noms de famille et ne se présentait désormais plus que par son prénom, Shiki. Quand on lui posait des questions sur son nom, sa réponse était toujours la même : « Je ne peux pas vous le dire, sinon il n'y aurait plus de mystère ! » En réalité, il ne pouvait pas le dire... car lui-même l'avait oublié. Il n'était qu'un jeune enfant, encore pur, avec toute la vie devant lui, mais il ne voulait pas que son avenir soit entaché par ceux qui l'avaient mis au monde. Oui, il avait honte d'être ce qu'il était, un orphelin, une personne fragile ayant besoin des autres pour survivre dans ce monde dur, alors il dissimulait son identité.
Cependant, il réussit à se faire plusieurs amis, certains plus proches que d'autres, mais tous dignes de confiance. Comme on dit, on ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses amis. Malgré leur amitié, il ne leur révéla jamais qu'il était orphelin, gardant ce secret qu'il souhaitait emporter dans sa tombe. Mais... les secrets finissent souvent par être découverts par des personnes curieuses. Un jour, son secret fut révélé, mais il ne le sut qu'au moment fatidique. En son absence, son secret s'était répandu dans son dos, et ses amis, déçus, mirent en place un plan pour le pousser à avouer lui-même qu'il était orphelin. En aucun cas ils ne voulaient le tuer... leur plan était parfait pour obtenir des aveux, mais un prétendu « faux tueur » trouvé sur Internet était une affaire trop tentante. Le coup qu'il lui porta fut fatal. Alors que ses amis pensaient qu'il faisait semblant, Shiki se vidait de son sang... puis tout devint noir pour lui, tandis que ses amis riaient encore.

" Quel est ce bruit ? On dirait les pleurs d'un bébé... Mais attends ! Ils viennent de moi ! Et puis, où suis-je ? Je ne vois rien. J'ai beau essayer d'ouvrir les yeux, je n'y arrive pas. Je ne suis tout de même pas redevenu un bébé ? Non, ce n'est pas possible, à moins que... non, c'est impossible, je ne me suis tout de même pas réincarné ? La dernière chose dont je me souvienne, c'est quoi ? Ah oui... j'étais allongé par terre, après m'être réveillé dans un endroit que je ne connaissais pas, dans une flaque de sang, je crois. Je n'avais pas tardé à comprendre qu'il s'agissait du mien. Avant cela, j'étais allé boire avec la plupart de mes amis proches. Ils étaient tous devant moi, en train de rire, et il y avait un inconnu aussi. Il avait un couteau... ils m'ont tous trahis... "

« Félicitations, madame ! C'est un magnifique petit garçon. prononça une voix féminine.
— Montrez-le-moi... dit faiblement une autre voix féminine.

J'essayai d'ouvrir les yeux à nouveau, et beaucoup de lumière pénétra mes yeux alors que des formes se dessinaient, bien qu'elles restassent floues.

« Mon magnifique petit Kazuki, bienvenue parmi nous. dit la femme qui, d'après sa phrase, devait être ma mère.
— Laissez-moi rentrer ! cria une voix ferme et masculine. Je veux voir ma femme. Comment va-t-elle ?!
— Monsieur, s'il vous plaît, calmez-vous d'abord. Madame se repose après avoir donné naissance à un magnifique petit garçon.
 entendis-je d'une voix féminine bien plus douce. »

Soudain, un grand bruit se fit entendre, mais l'énergie d'un bébé étant limitée, je m'endormis sur le coup sans savoir ce qui s'était passé.

Plusieurs années ont passé depuis ce jour. J'ai maintenant 11 ans dans ce nouveau corps et, à force, j'ai fini par m'habituer à mon nouveau prénom, Kazuki Akki, fils du duc Ian Akki et de la duchesse Jane Akki. Au cours de ces années, j'ai eu la chance d'avoir une magnifique petite sœur du nom de Laetitia Akki. Depuis qu'elle sait marcher à quatre pattes, elle me suit dès qu'elle me voit et me réclame quand je lui manque trop. En seulement quelques jours après son deuxième anniversaire, elle est devenue ma source de réconfort. Quand je suis triste, elle arrive souvent de nulle part et me serre dans ses petits bras. D'ailleurs, elle est déjà sortie d'un buisson alors que j'étais parti me promener dans la forêt.

Demain, c'est l'anniversaire de cette petite canaille. Elle va avoir 6 ans et nous comptons bien la chouchouter comme chaque année : mes parents, moi, et tout le personnel de la maison. Tout le monde l'adore ici; je ne connais personne qui ne l'aime pas. En même temps, il ou elle risquerait sa vie si je l'entendais.

Toutefois... l'un des plus beaux jours de l'année se transforma en le pire jour de l'année.

Ce monde, depuis des siècles, est hanté par un monstre géant qu'aucune arme ni sort ne peuvent blesser. Aujourd'hui, le manoir des terres de la famille Akki se trouva sur son chemin... Il tua un bon nombre de domestiques, mais surtout toute la famille Akki, sauf moi, l'héritier des Akki. J'étais parti acheter des fleurs pour ma petite sœur et du matériel pour qu'elle s'émerveille devant mes pouvoirs, que j'ai découverts il y a maintenant un an en voulant sauver Laetitia, qui allait faire une chute sûrement mortelle pour un enfant de son âge. Après cela, elle ne m'a plus lâché de la journée; elle ne voulait même pas descendre de mes bras.

Mais quand je l'ai découverte au milieu des décombres du manoir, et surtout sans vie... C'était trop pour moi. En six ans, elle avait réussi à faire en sorte que je fasse confiance en quelqu'un, et si rapidement en plus. Une colère et une tristesse inimaginables m'envahirent, et toute ma puissance magique se libéra d'un seul coup, rendant l'endroit encore plus saccagé qu'il ne l'était déjà, donnant l'impression qu'une guerre s'était produite en ces lieux.

J'arrivais au bout de mon mana, de mon énergie magique, et la fatigue due à ce manque commençait à se faire ressentir. J'avais ressenti cette fatigue qu'une fois auparavant, c'était la fois où je m'étais entraîné pour la première fois avant qu'on me trouve un professeur. Il y avait un fil rouge aussi, que j'ai pu voir juste avant de m'évanouir; il semblait suivre les traces du monstre, peut-être qu'il me reliait à lui... enfin, c'est ce que je me disais. J'entendis des voix, mais j'étais déjà en train de sombrer dans un profond sommeil. Je commençais à voir flou quand des personnes surgirent, mais je tombai de fatigue, ma petite sœur dans mes bras, avant qu'ils n'arrivent à moi.

À suivre...

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La fin d'une èreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant