Give me a summer to remember

Chapitre 1

Nola Campos

La mer est calme, aujourd'hui. Je suis assise sur ma serviette, les pieds dans le sable, les yeux dans le vague. Je suis perdue dans mes pensées. Je réfléchis à ce que je peux faire, pendant ces deux mois de vacances. C'est vrai que Sainte-Lucie est une île assez touristique, mais j'en ai vraiment marre, moi, des touristes. Premièrement parce que mes parents sont les propriétaires du plus grand hôtel de l'île, le Campos Hôtel et deuxièmement parce qu'ils mettent leur gros pieds partout où ils veulent, sans se soucier des habitants locaux.
Je suis sortie de mes pensées par ma mère qui m'appelle depuis la terrasse de l'hôtel.

- Nola !

Je me retourne et vois ma mère, postée sur la terrasse de l'hôtel qui donne sur la mer.

- Quoi ?

- Viens s'il te plaît !

- Pourquoi ?

- J'ai quelque chose à te demander !

Je me lève. Ma mère a déjà besoin de moi à l'hôtel ! Super ! Les vacances commencent bien ! Je remonte la plage, ma serviette et mon sac de plage à la main. Quand j'arrive sur la terrasse, ma mère est dans tous ses états. Je la regarde, un sourcil en l'air.

- Ça va maman ?

- Dans quelques heures, Monsieur Harper arrive avec sa femme et ses enfants. J'ai besoin de ton aide pour préparer leur chambre.

- Monsieur Harper ? C'est qui ça ?

Ma mère me regarde, interloquée. C'est quand même pas ma faute si je ne le connais pas !

- C'est pas le sujet. Tu vas déposer la lettre de bienvenue que ton père a écrite sur la table dans la chambre 411, et tu reviens pour me donner un coup de main avec leurs serviettes de toilette et les draps. D'accord ?

- D'accord.

Je prends l'enveloppe qu'elle me tend et me dirige vers les escaliers. Les vacances commencent bien, dis donc ! Je ne devrais même pas être étonnée, ma mère me demande mon aide tout le temps, mais plus particulièrement en été. Sans doute parce qu'il y a plus de touristes. Je monte les marches deux par deux, et quand j'arrive dans la chambre, je remarque que le lit n'est pas encore fait, la salle de bain est vide, aucune serviette, et... il n'y a pas de fleurs dans le vase ? Ce n'est pas du tout dans les habitudes de maman. Elle doit être vraiment très en retard dans son programme pour faire appel à moi - ce qui n'est plus si étonnant maintenant - mais pour ne pas encore avoir mis les fleurs dans le vase ? Mon dieu, elle doit bien avoir besoin d'aide.

Je pose l'enveloppe sur la table, près du vase, et retourne en bas. Je croise Rosalie, une employée de l'hôtel.

- Bonjour, Nola.

- Hey ! Comment tu vas, Rosalie ?

- Bien, et vous ?

- Oh la la Rosalie ! Combien de fois je t'ai dit de me tutoyer ? Ça fait plus de dix ans qu'on se connait, tu devrais être habituée, non ?

Rosalie sourit, gênée.

- Je sais, mais vous - tu - es quand même la fille de mon patron, ça me perturbe un peu...