Thoughts/Pensées

Terre

La planète Terre.

On parle des sept merveilles du monde, mais tout est sous nos yeux. Le monde s'offre à nous et regarder autour de soi suffit à voir la merveille du monde : le monde en lui-même.

Elle est là, on le sait, mais on ne la voit pas, on la ressent, on la respire, on la touche. Elle est notre source de vie : nous respirons l'air qu'elle nous donne, nous buvons l'eau de ses rivières, mangeons la nourriture de ses produits, profitons de la photosynthèse de son atmosphère protectrice. Elle est notre mère, nous en dépendons, sans elle nous ne sommes rien.

Elle est trop grande pour nous, et c'est pour ça qu'on essaie de la dominer. L'humain, par nature, cherche à survivre, et quelque chose de plus grand lui fera toujours peur.

Il a essayé de l'apprivoiser. Il a essayé de soumettre sa créatrice.

La protéger est l'enjeu.

Mais la planète Terre n'a pas besoin d'être protégée, elle sera toujours plus forte que sa propre création.

L'humain, par contre, en continuant de détruire la Terre, la met en colère, et elle exprime sa colère : mégafeux, montée des eaux, réchauffement climatique, toute une panoplie de phénomènes qui, au final, ne détruisent que l'humain, dépendant de cet environnement qu'il modifie et détruit depuis des siècles et des millénaires.

La nature reprendra toujours ses droits.

L'humain essaye de l'adapter à son aise, mais il ne se rend pas compte de sa bêtise. L'humain a été créé pour vivre dans ce même environnement qu'il est en train de modifier.

En continuant de le modifier, il ne fait que diminuer son espérance de survie sur Terre.

Et tous les animaux se moquent de nous. Ils traversent nos routes de manière insouciante, ils se promènent dans nos jardins, nos champs. Ils se moquent de nous en sachant que, même si on leur fait du mal aujourd'hui, on ne sera plus là dans quelques années et leurs descendants auront la paix.

Alors, le lierre envahira la Tour Eiffel, l'Empire State Building s'effondrera par faute de maintenance, Buckingham Palace sera le repère des animaux autrefois domestiques, les lézards se doreront la pilule sous la pyramide de glace du Louvre.

Tout cela finira par disparaître, l'humain n'étant plus là.

Les animaux et les plantes en seront bien contents, on ne leur donnera plus de noms farfelus en -us. L'air sera purifié, les forêts s'étendront, la neige tombera sur les montagnes.

La guerre des humains contre la nature sera enfin terminée après des siècles de dur combat. Ça aura été un épisode dramatique et génocidaire dans l'histoire de la planète Terre, des milliers d'espèces ont disparu, d'autres ont été créées par manque. Mais l'équilibre sera revenu.

La planète ne craint rien, mais l'humanité a tout à perdre dans son propre jeu.