Je te ferai souffrir...

Chapitre 2 : Qu'est ce que j'ai fais ?

La journée était tellement longue, comme toutes les autres journées d'ailleurs. Je n'en peux plus d'aller en cours tous les jours, c'est tellement épuisant, mentalement et physiquement. Heureusement, c'est l'heure du dernier cour de la journée. Le cour de sport. Au fond de moi, je redoute un peu se cour car mes performances physiques sont de plus en plus faibles. Surement parce que je mange moins en ce moment...

On est dehors, écoutant tous le discours du professeur sur la séance d'aujourd'hui. Il ne faisait pas très chaud, mais ça restait raisonnable. Je frottais frénétiquement ma poitrine pour calmer mes battements de cœur qui étaient trop rapide. J'avais l'étrange impression que tout le monde me regardait, cela m'angoissait tellement. Quand soudain, une main se posa sur mon épaule, fesant éclater ma bulle d'angoisse, me ramenant brutalement à la réalité. Je sursautai un peu. C'était Finn...

- Salut ! je me demandais si tu voulais qu'on se mette ensemble ? Demanda-t-il en se grattant la nuque

Je fronçais les sourcils, ne comprenant pas ce qu'il me racontait.

- Pour le sport ? Le prof a dit qu'il faut faire des groupes de 2 ? Dit-il en levant un sourcil

- Oh oui, les groupes pardon, j'étais dans mes pensées, oui pourquoi pas ? Dis-je en soupirant de honte

Il fit un grand sourire et me pris doucement le bras pour me tirer sur le terrain ou les autres avaient déjà commencer a s'échauffer. On se mit sur une ligne et on commença les enchainements. Je n'aimais pas du tout ça, j'avais l'impression que tout le monde jugeait mes fait et geste. C'était tellement désagréable et angoissant.

- Comment tu fais ça ? Je n'y arrive pas moi ! Dit-Finn en essayant désespérément de toucher ses orteils avec ses doigts

Je levais les yeux au ciel d'un air amuser, c'était marrant de le voir galérer comme ça. Puis soudain, il marcha sur un de ses lacets et tomba a la renverse, en lâchant un petit cri de surprise. Je ne pus m'empêcher de faire un petit sourire en voyant de ça. Il se redressa, sous les rires de ses amis et les ronchonnements du prof.

- Te mare pas, si ça se trouve je me suis fait super mal ! Dit-il en rougissant

Je pouffai de rire en levant légèrement les sourcils.

- Aw, est ce que le pauvre petit c'est fait mal ? Demandais-je ironiquement

Il me poussa doucement en rigolant un peu. Il est vraiment mignon quand il sourit, je n'avais jamais remarqué qu'il avait d'adorable petit fausset sur le coin des joues. Mais qu'est-ce que je raconte-moi, pourquoi je pense ça. C'est vrai qu'avant, je n'avais jamais vraiment remarqué à quel point il était rayonnant. Peut-être parce que ma lumière a moi c'est éteinte. Mais pourtant, il a quand même réussi à me faire sourire. Cela doit faire un moment que je n'ai pas vraiment sourit sincèrement, je dois avouer que... ça fait du bien.

La suite du cour c'est plutôt bien passer, Finn n'a pas arrêter de faire le pitre et je dois avouer que ça ne m'a pas vraiment dérangé. Je me suis un peu amusé, pour une fois. Sa fessait tellement longtemps que je n'avais pas eu presque aucune angoisse en tête. Mais je savais au fond de moi que ça allait rapidement revenir. Mais peut être plus vite que je le pensais. A peine j'étais rentrer dans les vestiaires que le sentiment de me sentir observer, juger, est revenu. Je déteste tellement ça.

Je me suis rapidement changée en étant forcé à voir la magnifique carrure de tous les garçons de la classe, qu'est-ce que j'aimerai avoir leurs corps, ils sont si beau, comparer a moi qui est beaucoup trop gros. Il faut que je fasse un régime. Je n'aime tellement pas mon corp. Mais en même temps, qui peut l'aimer, il est tellement laid.

Je soupire un peu et sort rapidement du vestiaire, puant la transpiration et le déodorant. Je sors du gymnase et aperçoit au loin mon père. Je m'arrête un moment, réfléchissant a un faux déroulement de ma journée au cas ou mon père me pose des questions. Je ne peux pas lui dire la vérité.

Une fois devant la voiture, je dois renfiler mon masque du garçon heureux dans sa vie, qui n'a aucun problème. Je fais un grand sourire a mon père en rentrant dans la voiture. Il répond a mon sourire.

- Hey, alors comment c'est passer ta journée mon grand ? Me demande-t-il

- Très bien papa. Répondis-je légèrement froidement pour qu'il comprenne que je veux que la discussions s'arrête ici

- Bon, comment sa c'est passer avec tes amis ? Me demanda-t-il

- Bien papa. Répétais-je avec la même intonation de voie

Il laissa passer un silence avant qu'il décide enfin a démarrer la voiture et conduire vers la maison. Je n'avais pas la force d'afficher mon faux sourire et de mentir en plus. J'étais tellement fatigué. Je voulais juste aller dans ma chambre et dormir. Et en même temps je n'en avais aucune envie car cela voulait dire que la journée allait recommencer. Et encore, et encore, indéfiniment. Comme une boucle dont laquelle je ne peux pas sortir, qui s'arrêtera que quand je déciderai d'enfin tout arrêter. Mais sa me fait tellement peur. Je ne veux pas faire du mal a mon père, il a assez souffert. Alors je dois continuer a avoir mal, et souffrir, et vivre sans vraiment vivre.

- Noah ? On est arrivé ? Me demanda-mon père

Je levais la tête et vit ma maison, je m'étais encore perdu dans mes pensées négative. C'est tellement désagréable quand ça arrive. Je souffle un peu et sors de la voiture. Je replace rapidement mon sac sur mes épaules et cour dans ma chambre sans plus parler à mon père. Je m'alonge sur mon lit en grognant un peu.

Soudain, mon regard se pose sur mon ciseau, poser sur ma table. Mon cerveau s'éteint d'un coup. Je n'ai qu'envie d'une chose. Juste pour me libérer de cette journée et penser a autre chose. Je n'en peux plus.

Une première entaille, je sens mon sang couler le long de ma manche. Étrangement, cela me fait du bien. Même si je sens les larmes couler sur mes joues, je ne peux m'empêcher de continuer. Après un instant, mes bras se retrouvent imbibés de mon sang. Mes yeux ruissèlent et la, la pression redécend. Oh mon dieu... qu'est-ce que je viens de faire ?!