Un matin, près d'une semaine après leur arrivée au Repaire, des infos sur la position de Cronnie fuitent enfin.
C'est alors qu'ils réfléchissent à un plan pour la libérer : L'entrée est en plein milieu de la mer, sur une île artificielle, grandement protégée de murs épais et de plafond double vitré. Impossible d'entrer ou de sortir par voie sous-marine, la pression de l'eau mélangée par des courants électriques empêche toute circulation. Le seul moyen est donc la porte principale.
Tout en continuant leurs recherches, sur cette évasion, un énorme fracas s'entend depuis l'entrée.
Une femme dans la vingtaine, les cheveux blancs et longs, complètement trempée, quelques bouts de verres plantés dans la peau, les yeux dorés et tenant une boîte à musique de ses deux mains, essaye d'entrer calmement.
Elle montre son tatouage en forme d'étoile sur son oreille droite, et essaie de demander tant bien que mal où elle se trouve.
Tous furent étonnés de la voir arriver, mais surtout curieux sur le comment elle a fait. Joseph court à l'entrée avec un brancard vert et demande aux autres de se pousser. Après avoir forcé la demoiselle à s'allonger dedans, alors que son refus était clair, ils se dépêchèrent d'aller à l'hôpital.
Au même moment, dans un moulin de briques rouges reconditionné comme "Maison des Étoilés", où trois du groupe font une réunion, Léonie a trouvé une idée incroyable.
— Ça pourrait marcher si on se déguise en infirmières, gardes et prisonniers, il y a beaucoup de prisonniers relâchés pour une journée, ou enterrés dans leurs villages natals.
L'idée semble correcte, mais il faudrait dans ce cas réussir à entrer incognito, et sortir ni vu ni connu. Cela parait gêner Baptiste.
— Qui sommes-nous ?
— Quoi ? (Cela la rend perplexe).
— Qui. Somme. Nous ? C'est plus facile à comprendre ? On est qui bordel !
— Hé bien, on est Baptiste, Gathiel, Mani, et moi, Léonie.
— Non, on est bien plus que des prénoms. On est quoi ?
— Les Étoilés. (Gathiel qui semblait la tête dans les nuages durant toute la réunion la relève enfin).
— Oui, nous sommes les Étoilés. Mais, on représente quoi ?
— La liberté ? Reprend Léonie.
— Nous sommes une liberté simple ? On est faible ? Nous sommes quoi ?! On doit vraiment entrer en douce dans une putain de prison, alors qu'on est des divinités !? Non, on ne va pas faire de plan, on va foncer dans le tas, sortir cette Cronnie de là, et repartir en faisant le plus de dégâts possible.
— Si on est stupide, et qu'on pensait seulement avec des muscles, oui, on ferait comme ça. Mais, ici, il y a des gens qui ne veulent pas mourir avant le combat final. Ajoute Gathiel.
Les deux se regardent avec intensité, comme s'ils étaient capables de tuer avec leurs pupilles. Ce n'est que cinq minutes plus tard, quand Joseph toque à la porte, qu'ils se lâchent.
— Navré de vous interrompre, demoiselle Mani attend monsieur Gathiel depuis un moment. Alors, si vous êtes occupé, je lui tiendrai compagnie en vous attendant.
Puis, il partit, dans un son de pas solitaire. Cette fois, le blanchâtre se lève, et sort de la pièce, je pense, pour rejoindre celle qu'il considère comme sa petite sœur. Tous les deux assis autour de cette grande table marron foncé, dans une pièce mal éclairée d'un vieux LED blanc. Cette "maison", éloignée des autres villes du Repaire.
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Gallia Étoilée
FantasyDans un monde asservi par le cruel dictateur Ib, les Étoilés, un groupe de cinq divinités, se lèvent pour défier son règne oppressif sur Gallia. Sous la direction de Baptiste, leur chef, ils utilisent leurs dons exceptionnels pour combattre les forc...