La vie compliquée d'une jeune fille qui se retrouve du jour au lendemain à devoir se poser la question s'il s'agit de vivre ou survivre à la plus grosse tragédie qu'elle ne pensait pas avoir à subir.
Quand il ne s'agit plus de vivre pour soi, mais...
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Le week-end touche à sa fin, ce qui annonce par la même occasion la fin du grand prix. Je n'ai allumé aucun écran ces derniers jours histoire de rester dans ma bulle. Quelques messages de ma meilleure amie me ramènent parfois à la réalité mais je suis dans ma bulle, au sein de ma chambre de jeune fille telle une princesse coincée dans sa tour à double tour par son père.
J'ai du sommeillé un sacré bout de temps car je me réveille à la lumière de la lune. Les traces de mes dossiers m'ont marqué le visage et je suis toute endolorie. Je ferme mon ordinateur portable mis en veille à cause de mon endormissement et me lève tout doucement de ma chaise. Je scrute l'heure sur ma montre qui indique trois heures du matin bien passées. Il serait bien que je finisse ma nuit dans mon lit au chaud plutôt que sur une chaise de bureau.
Une fois glissée sous la couette, je suis curieuse de savoir le résultat du grand prix. Un sourire discret étire mes pommettes quand je vois Charles vainqueur de ce dernier. La coïncidence me réjouit mais me fait extrêmement plaisir. Je tombe sur un article où je lis qu'il a dédié sa victoire à mon frère ainsi qu'à son père. Une larme discrète perle au creux de mon œil, atterrissant sur l'écran de mon téléphone. Sans y réfléchir énormément, j'envoie un message à Charles pour le féliciter malgré son récent mutisme.
« Bravo pour ta victoire, tu l'as mérité <3 »
Sans le vouloir, je m'endors sur ce message, essayant de passer la fin de ma nuit le plus calmement possible.
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Sur le même schéma, je me fais réveillée par la lumière du soleil quelques heures plus tard. Il a l'air de faire extrêmement beau sur le rocher ce qui n'est pas pour me déplaire malgré l'interdiction de sortir seule par mon père. Je décide de sortir de mon lit pour aller prendre une douche afin de descendre déjeuner et ainsi convaincre mon père de sortir en sa compagnie par la même occasion. Si je continue à rester de la sorte cloîtrée ici, je vais faire une overdose de papiers !
Je descends l'escalier qui mène au salon, croisant au passage la femme de ménage de mon père. Elle me salue d'un sourire auquel je réponds gentiment. Un parfum de musc blanc me parvint aux narines me faisant froncer les sourcils. Aucun parfum de la sorte n'appartient à une personne proche de mon cercle familial. Peut-être était-ce l'odeur des deux gorilles qui n'arrêtent pas de coller mon père depuis le tarmac la dernière fois ? Pourtant, l'odeur ne m'est pas inconnue mais elle me gêne. Je m'avance vers le salon lorsque j'aperçois la baie vitrée ouverte sur la terrasse où deux jeunes hommes apparaissent face à mon père. De dos, l'un est habillé d'un costume beige relativement chic. L'autre arbore un costume full black, lunettes de soleil sur le nez. Je reste dubitative. Je ne savais pas que mon père programmait des déjeuners d'affaire au sein même de sa maison. J'étais même quasiment sûre qu'il avait horreur de cela.
