Yu-shidi, c'est moi.[1]
La ville de Xuandu était au pied du mont Xuandu. C'était un endroit calme depuis de nombreuses années. En dépit d'être juste à côté de la secte taoïste orthodoxe de renommée mondiale, cela ne semblait pas avoir grand-chose à voir avec les habitants de la ville. Tout au plus, lorsqu'ils voyaient les prêtres taoïstes descendre de la montagne, ils seraient particulièrement courtois et les traiteraient avec le respect qui leur est dû.
Bien sûr, en tant que secte taoïste numéro un sous les Cieux, le Mont Xuandu payait toujours selon le prix du marché lors de leurs courses occasionnelles ici. Les offres étaient équitables. Ils n'ont jamais utilisé leur pouvoir ou leur influence en tant que grande secte pour intimider les roturiers. Par conséquent, au cours de ces années, tous les habitants de la ville de Xuandu étaient extrêmement fiers de pouvoir être voisins des prêtres taoïstes du manoir violet de Xuandu.
Mais c'était tout. Une secte taoïste était une secte taoïste après tout. Une fois que vous avez mis le pied sur le chemin du mont Xuandu, vous n'apparteniez plus au monde séculier. Comparé à la vie des gens ordinaires vivant au pied de la montagne qui se levaient pour travailler au lever du soleil et se reposer au coucher du soleil, ils étaient pour toujours dans deux mondes différents.
Lorsque Shen Qiao et Yan Wushi sont arrivés à la ville de Xuandu, cependant, cette petite ville n'avait jamais semblé plus animée. Les gens allaient et venaient. Il y avait des artistes martiaux dans la foule ainsi qu'un certain nombre de personnes habillées comme des dévots taoïstes.
Yan Wushi a expliqué : «Dans dix jours, le manoir violet de Xuandu organisera la conférence taoïste de Terrasse de Jade et établira l'orthodoxie taoïste pour le monde. Tous les philosophes et érudits ont été invités à participer à cette grande entreprise. On dit que toutes les sectes bien connues enverraient des gens. Il y aura même des représentants de l'Institut Linchuan et de la secte Tiantai.»
Shen Qiao a demandé : «Que veulent-ils par "établir l'orthodoxie taoïste pour le monde" ?»
En ce moment, ils étaient tous les deux assis dans un salon de thé, regardant par la fenêtre.
En sirotant son thé, Yan Wushi a déclaré: «Puisque vous n'êtes pas là, quelqu'un doit être en charge du mont Xuandu. Tant que son identité n'est pas annoncée au monde, les autres ne seront pas informés de son statut actuel. Donc, il doit trouver une excuse pour sortir en public, n'est-ce pas ? Lorsque vous étiez le chef de la secte, vous étiez si discret que vous vouliez que personne ne vous connaisse, mais vous ne pouvez pas compter sur les autres pour être comme vous.»
Shen Qiao était déjà habitué au sarcasme léger de l'autre personne chaque fois qu'il parlait.
Avec le statut et la position de Yan Wushi, il y avait en effet peu de gens qui pouvaient attirer son attention. À part le défunt Qi Fengge, personne d'autre du mont Xuandu ne serait assez digne pour qu'il jette un coup d'œil direct sur eux.
Même si l'un d'eux était de mauvaise humeur, il n'était toujours pas facile de déclencher un conflit lorsque l'autre partie était une personne d'une humeur extrêmement douce qui, fondamentalement, ne se fâchait jamais, peu importe ce que vous disiez. Les deux ne semblaient ni amis ni ennemis, mais ils semblaient aussi être les deux à la fois. Étonnamment, ils ont en fait réussi à maintenir une sorte d'équilibre subtil dans leur relation tout au long du voyage.
«Qu'est-ce qu'ils font là-bas ?» Shen Qiao a soudainement remarqué un endroit pas trop loin. Il plissa les yeux mais ne pouvait pas voir clairement quoi qu'il arrive. Après tout, il était impossible pour ses yeux de revenir à leur état initial en peu de temps. Même s'il y avait suffisamment d'éclairage pendant la journée, cela l'empêchait en fait de regarder trop longtemps car les larmes n'arrêteraient pas de couler autrement.
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Thousand autumns (Qianqiu) version française
RomanceRésumé : Yan Wushi avait parcouru un chemin plein de sang et de cadavres. Il ne croyait pas à la bonne nature de l'humanité. Plus encore, il ne croyait pas qu'il puisse y avoir quelqu'un avec une grande gentillesse et un sens de la justice, qui se...