Chapitre 3

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Attention aux âmes sensibles

"Allonge-toi sur le lit."

"H-Harry, je ne comprends rien. Comment ça se fait que tu es en vie ? Je pensais que tu étais -"

Harry ferma la porte derrière moi dans un bruit assourdissant, pratiquement en la claquant, et je sentis ses mains s'envelopper douloureusement autour de mon cou frêle, ses lèvres se posèrent sur la courbe de mon cou. Les mots se bloquèrent dans ma gorge et mon souffle se coupa quand ses longs doigts appliquèrent plus de pression sur l'une des parties les plus fragiles de mon corps.

"Ça ne fais que 14 jours et j'ai l'impression que tu as oublié qui est a le putain de contrôle."

Sa voix était basse, mais elle envoyait des picotements mortels tout le long de mon corps. Je pouvais entendre sa douce respiration juste derrière moi, je pouvais sentir son souffle chaud s'écraser sur mon cou quand il balaya mes cheveux pour avoir plus d'accès.

"Maintenant sois une bonne fille et allonge toi sur le lit."

Sa main libéra ma gorge, et j'allai vers mon lit en tremblant, décidant de me coucher sur le ventre. Je respirai lourdement, la peur se rependant à travers mon esprit, l'enveloppant complètement. La peur est un drôle de sentiment, quand elle est pure, le corps est complètement tendue et l'esprit se met à tourner. On ne peut pas se concentrer sur les petites choses, on peut uniquement se concentrer sur ce qui ce passe sur le moment, sur ce qui met la vie en danger.

Cela faisait 14 jours que je n'avais pas eu peur comme ça. J'avais ressenti de la peur presque tous les jours pendant des mois puis, du jour au lendemain, plus rien. C'est pourquoi j'étais restée si paranoïaque parfois.

"Je ne voulais pas te trahir," Dis-je rapidement, ma voix stridente et plaignante, alors que je savais parfaitement que Harry n'était pas un homme qui avait de la pitié pour quelqu'un, surtout quand il l'avait trahi. "Elle a menacé Fran, elle a menacé de lui couper tous les doigts. Si elle m'avait menacé moi, je n'aurais rien dit, je te le jure. Tu dois m'écouter ! Je ne voulais pas le faire. Je n'avais pas le choix !"

"Je ne veux pas entendre d'excuses." La voix sévère de Harry me coupa immédiatement, et je tressaillis quand je sentis sa main encercler ma cheville. "En fait, je ne veux pas entendre ta voix du tout. Compris ?"

"Non, non, non," Je me débattis contre lui, retirant ma jambe et essayant de ramper dans une panique aveugle. Je n'avais aucune idées de ce qu'il avait l'intention de faire, mais je savais que ça n'allait pas être bon car il était absolument furieux contre moi. En fait, j'étais au bord des larmes quand l'emprise de Harry se fit plus ferme sur ma cheville en me tirant vers lui, écartant mes jambes. "Je ne voulais pas le faire ! Pourquoi tu ne veux pas m'écouter ?"

"Qu'est-ce que je viens de dire, putain ?" Rugit Harry. "Ne t'ai-je pas dit de te taire ?"

"Je-"

"Enlève ton pantalon."

Je m'arrêtai dans mes protestations, regardant par-dessus mon épaule pour voir les yeux verts de Harry me fixant. "Quoi ? Pourquoi ?"

"Putain, j'en ai vraiment marre de tes conneries." Harry bouillonnait. Il sortit quelque chose de sa poche. Mon visage pâlit quand je le vis sortir un petit couteau, dégainant le bord pointu avec un geste du poignet. L'extrémité pointue du couteau brilla avec l'éclairage de ma chambre, et j'avais l'impression que mon cœur venait de s'arrêter de battre.

"Non !" J'essayai à nouveau de m'éloigner, mais Harry attrapa ma cheville et me maintint en place. Je me débattais, me tortillant comme un poisson hors de l'eau, criant et le suppliant de ne pas me blesser. Je savais ce qu'il pouvait faire avec ce couteau, et rien que d'y penser j'étais terrifiée.

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