LES ABANDONNÉS 🔞❤️‍🩹

Le jour où tout a changé💔📛🔞

          On percevait aux tremblements de leurs voix, au miel de leurs paroles, aux pauses qui se situaient entre chacun de leurs mots ; cette terrible servitude, cette fibre divine qui les liait. Fabrice et Sandrine s'aimaient à mort.
            C’était un couple presque parfait, joyeux et très simple. Fabrice, malgré sa modestie, parvenait à mettre à l'aise sa belle créature rigide à ses côtés. Les weekends sont souvent passés soit chez lui ou, soit chez la jeune lycéenne, ne serait-ce que pour réviser les cours de la semaine ou pour s'enlacer et se chuchoter à quel point ils ne pourraient jamais s'en passer l'un de l'autre.
          Fabrice avait connu Sandrine en classe de seconde. Il était éperdument amoureux d'elle. Il éprouvait follement ces sentiments avec cette intensité débordante d’un premier amour chez un homme. C'était à la fois très sensuel et très rêveur. Il passait ses nuits à sculpter et à représenter cette jolie demoiselle sur des papiers calques qu'il lui offrait au lendemain.
          Un jeune homme aussi calme, intelligent, attentif et tendre, plus que Fabrice n'a jamais existé à part lui. Mais comme presque tous les relations sentimentales de nos jours, tout a chamboulé du jour au lendemain. Un seul regard suffisait, il suffit que Sandrine pose ses deux paires de lentilles sur Aymar pour tout oublier.
            Ce jour-là, la jeune lycéenne était comme sidérée. Elle perdait tous ses sens. Aymar était assis avec sa bande devant une chicha sur lequel ils tiraient à tour de rôle.
        Elle oublia tout à coup qu'ils (elle et Fabrice) avaient l'habitude de se répéter à chaque instant que : « seule la mort nous séparera ».
         L'année à laquelle elle faisait la classe de première a été l'une des plus longues de sa vie.
         Elle a fini par se faire aborder par Aymar MÜLLER laissant ainsi Fabrice DAO dans un profond cauchemar. Fabrice ne voulait pas aussi lâcher prise. Il ne cessait pas de la déranger, que ce soit présentiel ou virtuel.

          Sandrine venait d'activer le mode avion de son téléphone après avoir rejeté pour la énième fois les coups de fil insistants de Fabrice.
           Cette soirée à Reichenwelt, Rachida était toute dépassée du comportement de sa meilleure amie. Elle ne pouvait plus la regarder faire.
RACHIDA :  Sandrine… je ne te comprends pas du tout hein, pourquoi tu te comportes ainsi envers lui.  Sais-tu que c’est une très grande chance pour toi d’avoir un gars comme lui ?  Il est super beau, intelligent, calme, très posé et s’habille convenablement aussi qu’élégamment.

SANDRINE : Rach peux-tu arrêter de me fatiguer avec cette histoire de Fabrice ?

RACHIDA : J’aimerais juste te dire ce que tu ignores hein copine. Ça fait deux ans qu’il te court après. Parfois, j'ai mal à sa place. Il me fait tellement pitié.
           
SANDRINE : Mais dit-donc, c'est quoi le projet ce soir. Rachida ! Ne gâche pas la soirée. Je t’ai déjà dit que je n'aime pas les mecs timides. Il est trop calme, moi, j'aime celui qui est chaud, qui n'a pas froid aux yeux. En plus, moi, j'aimerais avoir un enfant à la peau métissée. Si Fabrice te plaît, je ne te retiens pas. Tu es une meuf aussi, en plus toi, tu reconnais ses valeurs, pourquoi ne pas se mettre en colloque avec lui ? Vous ferez un bon couple tous les deux (sourire).

RACHIDA : humm... De ce fait, c'est Aymar qui te plaît. Sais-tu qui, il est ?

SANDRINE : Je m'en fous de celui qu'il est ! L'essentiel, c'est que je ressens pour lui.

RACHIDA : Je les ai vus la dernière fois, lui et sa bande. Ils étaient en train de fumer l'herbe dans le bâtiment abandonné, derrière l’établissement. On dirait des dragons. Façon dont la fumée sortait hum...

SANDRINE (Rire) : Ce n'est pas ce côté qui m'intéresse de lui. L'as-tu une fois entendu rapper ?

RACHIDA : Trsuu. Je te parle d'un gars qui va te montrer tout son amour, quelqu’un qui te montrera que tu es important à ses yeux nuit et jour. Tu me parles d'un coureur de jupons, d'un mauvais garçon sans méfiance ni conscience. Ton Aymar n'inspire pas confiance. Ne l'as-tu jamais remarqué ?