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 Ma mère apparaît à l'embrasure et vient directement me prendre dans ses bras quand elle me voit.

- Oh mon fils je suis tellement heureuse que tu sois là tu m'as manqué.

Elle me serre fort contre elle et pour la première fois depuis longtemps je réponds à son étreinte. J'ai jamais été très tactile, à part envers Naël. Ces derniers mois je me suis éloigné de tout le monde, même de lui et surtout de mes parents pour en arriver à un stade où je leur adressais presque plus la parole alors qu'avant je prenais quand même le temps de leur montrer mon amour. Ce contact actuellement me fais un bien fou, j'en avais tellement besoin. Je l'ai traité atrocement mal ces dernières semaines en lui parlant comme un chien alors que je sais qu'elle m'aime plus que tout au monde et qu'elle a toujours tout donné pour mes frères et sœurs et moi pour qu'on manque jamais de rien. Je m'en veux, je m'en veux tellement de l'avoir blessé, de l'avoir faite pleurer alors qu'elle mérite tout le bonheur du monde. Je suis horrible de la briser encore plus alors que la souffrance qu'elle a ressentie quand elle a appris dans quoi mes grands frères étaient a été énorme. Je voudrai lui dire, je voudrai tellement lui dire que c'est la femme de ma vie, que je tuerai pour elle mais j'y arrive pas. Les mots restent coincés dans ma gorge et je me mets juste à sangloter comme un gamin. Je veux rentrer chez moi, j'en peux plus.

- WAllah mama je suis désolé, pardonne moi.

- Zakaria je t'en veux pas, tu sais que je t'en voudrai jamais.

Elle prend mon visage dans ses doigts fins et vient essuyer les larmes qui commençaient à couler bêtement le long de mes joues. Elle dépose un doux baiser sur mon front et je me calme directement. Seul Allah sait à quel point ma mère est toute ma vie.

Je la suis jusqu'au salon et elle s'assoit à coté de moi sur le canapé avant de prendre ma main dans la sienne.

- Raconte moi tout mon fils, comment ça se passe là bas ? Je suis sûre que tu manges pas à ta faim t'as vu à quel point t'as perdu du poids ?

Je cache mon corps avec mon tee-shirt, je sais que j'ai maigris mais pas à ce point.

- Abuse pas mama j'ai toujours mon bourrelet au ventre. Et ça se passe hein mais je m'ennuie tellement là-bas, j'arrive pas à me faire des potes et vous me manquez tellement. Je veux revenir à la maison, ça fais un mois que je suis là-bas déjà.

- Je t'ai préparé des plats pour toute la semaine tu vas pouvoir les ramener et pour les amis faut se forcer Zak, faut pas que tu restes tout seul dans ton coin.

- Tu te rends pas compte, la moitié des gens sont complètement tarés, pourquoi on m'a foutu avec eux ?

- Sois ma méprisant tu sais que je déteste ça.

- Mais c'est vrai wAllah, je veux sortir de là.

- Tu continues à faire du sport au moins ? Je suis sûr que tu vas plus à la boxe. Et la prière, tu continues aussi ?

Je claque ma langue contre mon palet et commence à me triturer les doigts nerveusement. Je vais plus à la boxe et j'ai une baisse de foi terrible. Non pas que je remette en question l'existence d'Allah, ça jamais de la vie. Je crois en Lui, je place ma confiance en Lui, je pourrai pleurer tellement mon amour pour Lui est fort mais j'y arrive pas, j'y arrive plus. Je me sens tellement hypocrite de commettre autant de péchés et de continuer à me dire musulman. Je tombe bêtement dans un cercle vicieux qui me fais faire les plus grosses conneries alors j'ai un blocage avec le fait de prier. Et dire que la dernière fois je suis parti en pleine prière à la mosquée me rend terriblement honteux. Je me suis affiché salement tout seul juste parce que j'ai paniqué et depuis je suis mal à l'aise à l'idée d'y remettre les pieds.

Cataclysme [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant