The Voice Cut

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Pourquoi personne n'apprends réellement à me connaitre ? Pourquoi tout le monde me déteste? Tout ça...Tout ça, c'est de ta faute, Hayato!

-''Oh, c'est elle, Akina? À ce qu'il paraît, elle est venue habiter ici chez sa tante car ses parents viennent de mourir! pas de chance!''

On parle encore de moi. Encore et toujours des commérages à répétition.

À la fin des cours, je fus désignée pour les corvées avec un garçon de ma classe appelé ''Hayato''. Il est normal, ni trop populaire, mais pourtant pas associable non plus. Je ne lui ai jamais adressé la parole. Nous sommes juste des inconnus chacun face à l'autre.

-''C'est toi Akina?'' Retentit une voix derrière moi.
C'était Hayato.
-''...Oui.'' répondis-je.
Il attrapa le balai et le passa, sans même me porter une attention quelconque. De toute façon, j'étais absente de toute envie de croiser son regard.
C'est pendant que je me dirigeai vers le tableau pour l'effacer que, n'ayant pas vu ses pieds, je tombai. Sur lui.
J'étais à trois...Non, deux centimètres de lui. Son souffle faisait bouger les quelques mèches de ma frange.
Soudain, un flash nous frappa de plein fouet.
-''Ce flash...?'' Commençai-je
-''C'est celui d'un appareil photo. Allez, pousse-toi'' rétorqua-t-il
-''Je ne peux pas...'' murmurai-je.
-''Eh bien si, tu le dois bien...'' continua-t-il
-''Mais...Je ne sens plus ma cheville...''Répondis-je.
Il jeta un oeil à ma cheville. Elle était gonflée et rouge, un peu violette sous certains angles.
Dans un élan, il me souleva et, comme une princesse dans les bras de son prince, m'amena à l'infirmerie.
Sauf qu'il n'est PAS mon prince.
Arrivant à l'infirmerie, l'infirmière nous accueilla.
-''Bonjour, qu'avez-vo...MINCE ALORS! Cette cheville a triplé de volume! Jeune homme, installez la sur le lit, il faut que je m'assure que ce ne soit pas grave !''
Il s'exécuta et, après un diagnostique, je n'avais qu'un ématome, assez douleureux, mais en aucun cas grave.
Consummée par la fatigue, je m'endormis pendant que Hayato me fixait.
Pendant que je flottais entre sommeil et éveil, quelque chose de doux et chaud se posait sur mes lèvres. Je percevais à peine ce qui m'entourais mais je donnerai ma main au feu que Hayato m'avait embrassé. Mais j'avais beau vouloir me débattre et m'énerver, la fatigue me tenait dans une transe infinie.
Malgré ce sentiment désagréable, je ne me rendais pas compte que, dans l'ombre, quelqu'un possédais dans son téléphone une photo qui allait ''ruiner'' ma scolarité.

''Je t'aurai, Akina, tu me le paieras, je le jure!''

A Lost VoiceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant