"On ne choisit pas son destin, il est inéluctable."
On m'a tellement répété c'est mot que j'ai fini par me dire que le seule moyen d'arrêter le destin est de le provoquer. Alors me voilà, en haut des toit de Paris, regardant le soleil décliner pour laisser place à la lune. Je l'ai décidé : lorsque le soleil se couchera, ma vie se terminera. C'est ma façon de provoquer le destin. Ironique non ? Il faut être en vie pour le voir ce réaliser.
~
Le soleil laisse place à la lune.
Un pas en avant,
Un deuxième...
mon corps se penche,
tombe...
puis,
une main...
On me remonte, et je vois des yeux bleus, bleus comme l'océan, bleus comme le ciel. Il me tient dans ses bras comme si j'étais une poupée de porcelaine. Pas un mot est échangé, juste un regard. Il me prend dans ses bras et se lève. Il m'emmène loin de ce toit, synonyme de mon échec pour moi mais synonyme de peur pour lui. On arrive dans notre chambre, il me pose sur le lit et va chercher la trousse de secours . Il panse mes plaies, physique tout d'abord, puis me prend dans ses bras et me sert fort comme si cette étreinte me rappelait qu'il ne me laisserait pas tomber. Il sait que cet échec ne sera pas le dernier, il sait que je recommencerait jusqu'à ce que j'y arrive et ceux même si je dois le laisser derrière moi. Parce que je suis brisée, abimée et que la vie n'est qu'une prison pour moi ; car chaque jour est souffrance et que sa présence ne me rappelle que ce que j'ai fait à lui, à eux...
Il a beau me dire que ce n'est en rien ma faute, que personne aurait pu le prédire, la culpabilité ne s'en va pas, c'est même pire... Alors, je cherche un échappatoire. Je cherche le moyen de tous les rejoindre pour que nous soyons enfin tous réunis. Donc je recommence, chaque jour au crépuscule...
~
Je tombe, enfin...
~
je ferme les yeux...
~
je m'excuse mentalement auprès de mon frère qui a essayait de me sauver...
~
j'ouvre mes yeux et je les vois enfin : mon mari et mes enfants. Mes deux amours me courent dans les bras, je les serre comme si c'était la dernière fois, mon mari m'embrasse et nous prend tous dans ses bras. Je me met à pleurer, il me demande pourquoi et je lui répond : "je suis enfin rentrée à la maison".
Fin.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Le destin ne peut séparer le véritable amour tout comme la maison n'est pas forcément un endroit.
Prenez soin de vous <3
VOUS LISEZ
Home
Short Storyle destin n'est pas inéluctable, il suffit de seulement de le provoquer la couverture ne m'appartient pas.