Chapitre 24

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Philadelphie lui paraissait terne. Emma venait de se garer en bas de chez elle. Elle ne voulait pas monter dans son petit appartement.

Elle espérait que son dimanche serait plus gai. Qu'elle puisse se reposer, profiter de sa famille, avant de reprendre le chemin du travail.

Une seule et unique chose l'a réconforté encore le temps d'une journée. Elle savait que la brune retrouverait le sourire bien vite, lors du retour de son fils auprès d'elle, dès le lendemain matin.

Connaitre cette information lui était importante. Cela lui permettait encore de l'imaginer, de savoir où elle était et ce qu'elle pouvait faire.

Elle savait que dès le lundi, elle ne serait plus en contact avec la criminelle de New York, qu'elle n'aurait aucune idée de l'emploi du temps du capitaine, ni de ses enquêtes.

Il y avait encore Ruby. Elle espérait au plus profond d'elle, qu'elles resteraient en contact. Qu'elles pourraient se voir le temps d'un week-end ou de vacances.

Elle reçut un message de sa sœur, Kathy.

«Je suis chez toi. Le ménage est ok. J'ai fait quelques courses. Je t'attends. K»

Elle remercia sa sœur intérieurement de prendre si bien soin d'elle, et si gentiment. Elle n'aurait pas eu le courage, ni l'envie de faire un brin de ménage et de prendre le temps de faire les courses, surtout un samedi. Elle aurait probablement commandé quelque chose comme elle en avait l'habitude.

Mais Kathy était quelqu'un de bien plus organisé qu'elle.

Emma enviait Kathy par moment. Sa stabilité, son organisation, et son tempérament calme.

Une fois que Emma passa le pas de la porte de son appartement, sa sœur lui sauta dans les bras.

«Qu'est-ce que tu m'as manqué !» Lui dit-elle.

«Merci Kat' pour tout ce que tu as fait.»

«Avec plaisir Petite sœur !»

Kathy ne voulant voir sa sœur déprimé plus que de raison, resta avec elle toute la soirée.

Elle lui suggéra de l'accompagner pour se rendre auprès de sa mère dès le lendemain matin, pour y passer une journée en famille.

Kathy essaya à plusieurs reprises de faire parler sa sœur. Elle avait envie de pouvoir savoir ce qu'il lui arrivait. De pouvoir la réconforter.

«Pourquoi tu ne me dis pas ce qu'il se passe ? C'est cette femme ?»

«Je me sens tellement vite. Tellement brisé.»

«Raconte-moi. Que s'est-il passé ?»

«J'ai encore l'espoir. Est-ce que s'est mal ?»

«L'espoir n'est jamais mauvais ! Elle ne voulait pas de toi ?»

«Je repense à notre premier baiser. Il était peut-être timide, furtif, et doux. J'en voulais tellement plus. J'aimerais oser lui demander plus. Quand je suis devant elle, ma tête lui hurle de me prendre, de m'embrasser, de continuer à me toucher, à me regarder.»

«J'ai compris... Tu es accro sœurette. Mais ça ne répond pas à ma question.»

«C'est une femme qui se pense trop blessée pour être aimé. Si tu savais combien de fois, j'ai essayé de me rapprocher d'elle. Ce n'est pas n'importe quelle femme.»

«Je n'en doute pas. Comment s'est passer vos au revoir.»

«C'était horrible. Elle ne voulait pas m'écouter. Elle m'a seulement remercié pour mon travail. Puis elle est partie. Je ne la reverrais jamais. Je ne sais pas comment je vais faire pour me remettre de cette douleur qui m'inonde.»

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