Aïcha:Une Femme Dissipée !

Chapitre 5

Ibrahim Niang

Je me lève du lit à l'entende de l'appel du muezzin pour la prière de takusaan . Je pars faire mes ablutions ,prends mon chapelet et me dirige à la mosquée.

Je pénètre dans la mosquée et trouve l'imam déjà installé sur sa natte de prière ainsi que d'autres hommes,je lance un salamalec et m'installe à mon tour.

Quelques minutes après,l'imam se lève et dit au muezzin de faire le"iqama*".Celui ci exécute à voix haute :<<Allahou akbar : Dieu est le plus grand

Allahou akbar

Ashhadou an laa ilaaha illa Allah : j’atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allah

Ash hadou anna Muhammad (an) rassoulou Allah : j’atteste que Muhamamd est le messager d’Allah

Hayya ala salaha(ti) :venez prier

Hayya ala al-Falah : venez vers le bonheur

Qad qamati as-salaatou qad qamati as-salaatou : la prière va certes démarrer ; la prière va certes démarrer !

Allah akbarou allahou akbarou : Allah est le plus grand

Laa ilaaha illa Allah : Il n’y a pas de dieu en dehors d’Allah.

-Les fidèles :Seydina Mohamed Rassoul Allah dit on tous ensemble.

-l'imam : Allahou Akbar!

Ainsi nous débutons la prière. Nous sommes entrés de faire la prière d'Asr. C'est
une prière qui démarre de la fin du temps de Dhouhr jusqu'avant le coucher du soleil. Elle se situe donc entre Dohr et al Maghrib. Il est makrouh (détestable) de prier une prière surérogatoire après al 'asr sans raison valable.

Nous terminons la prière et je reste un peu pour assister comme toujours aux douas de l'imam et prends congé juste après accompagné par mes deux vieux amis Matar celui que j'ai donné le nom de mon fils aîné et Habib.

Nous marchons et discutons de tout et de rien jusqu'à ce que Matar me lance:
-Aïcha n'a toujours pas rencontré sa mère ?Me demande t-il
-Moi:Non depuis que je lui ai révélé la vérité on en a plus reparlé.
-lui: Comment ça ??Elle doit savoir qui est sa mère ?? Tu dois lui parler d'elle. Ès tu au courant qu'elle est de retour au pays.Et si jamais elle décide de rencontrer sa fille. Faut parler maintenant à ta fille avant qu'il y'ait une surprise de dernière minute.
-Moi:Oui je suis au courant de son retour .Je crois pas qu'elle osera se planter ici et réclamer sa fille après son abandon. Mais je vais cas même parler à Aïcha comme tu l'as si bien dit.
-Lui :D'accord alors.

Je tourne la tête et remaque Habib qui est silencieux durant tout le chemin et je décide de lui demandais si tout allait bien.

-Moi: Serigne Habib! Louxew ??Ba djam??(Serigne Habib !Qu'est ce qui se passe??).
-Habib:Ah ! Same Soxna yila walay...même après plus de 30ans de mariage elles n'arrivent toujours pas à s'entendre. Je suis toujours stressé,je crains même  de sortir pendant longtemps de peur qu'elles s'entretuent dans la maison . Heureusement que nos enfants ne se  sont jamais mêlés de leurs histoires,ils se sont toujours  mis à l'écart.
-Moi:Ah Habib seuh Soxna yi mom yay sén kilifeu niom yalén yilif pas niom.Donc faudrait  prendre une décision ferme sans demander l'avis de qui que ce soit. Montre leur que tu es le chef de famille et que le dernier mot ne revient qu'à toi.
-Matar :Habib si boppam mo amoul foula ba djabaram yi yapp ko ...amal foula wayy ishh(C'est Habib qui n'a aucun  caractère c'est pour celà que ses femmes se fichent de lui. Aies du caractère !).
-Habib:Toi la ferme! J'accepterai pas de conseils venant de toi.Au moins moi je me limite à mes deux femmes ,je ne suis pas entrain de fricoter de gauche à droite avec des filles qui pourraient être mes petits enfants. Toukkk!
-Matar :Je ne te permets pas de me parler ainsi. Occupe toi de tes oignons,espèce d'enfoiré !