Vingt-six

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Paris,
juin 2022

𝗗𝗲𝗻𝗶𝘇

Allongée sur le canapé de ma sœur et de Max je fixe le plafond avant que ma sœur ne vienne s'assoir à côté de moi.

- Tu vas bien ? Me demande t-elle. T'as pas dis un mot depuis que t'es arrivée.

- Je vais bien si on veut. Je répond en gardant les yeux posés sur le plafond.

- Deniz ça se voit que tu vas pas bien, maman a dit quelque chose ?

- Non c'est juste que...que j'ai plein de doutes en ce moment et je sais pas comment gérer ça. Je lui avoue en posant les yeux sur elle.

- Des doutes sur quoi ? Des doutes sur Mathieu ? Demande t-elle presque affolée et je fronce les sourcils.

- Pourquoi ça t'attristerais que j'ai des doutes sur ma relation avec Mathieu ? Je demande et elle secoue sa tête.

- Evidemment Deniz. Me répond t-elle comme si c'était évident.

- Pourtant tu le porte pas dans ton cœur. Je lui dis et elle pince ses lèvres.

- C'est vrai qu'avant, au tout début j'avais un peu de mal avec lui et puis je ne m'attendais pas à ce que ce soit lui ton copain déjà parce que vous étiez aux dernières nouvelles meilleurs amis, je lâche un rire et elle sourit, puis je savais que c'était pas ton style de gars alors c'est vrai que j'ai pas été la plus sympa avec lui mais aujourd'hui je vois la manière dont il te traite et vous êtes parfait l'un pour l'autre Deniz. Me dit-elle et je me redresse pour la prendre dans mes bras.

- Merci Calypso et je te rassure tout va bien avec Mathieu. Je lui dis même si au fond j'aimerais que notre relation soit un peu plus réelle.

- Je suis contente alors parce que je refuse de refaire mon plan de table ou de modifier la commande chez le traiteur alors même si ça va plus entre vous il se pointe à mon mariage ! Me dit-elle et je rigole deux fois plus.

- À table les filles ! Lance Max depuis la cuisine.

Je me lève et suis Calypso jusqu'à dans la salle à manger avant de m'assoir en face du couple. Je regarde avec envie le plat au centre de la table.

- C'est quoi le nom de ce plat Max ? Je lui demande et il se tourne vers moi vivement intéressé.

- Alors Arroz Con Gandules c'est un plat typique de Porto Rico, c'est du riz avec des pois d'Angole le tout accompagné de sauce sofrito et de jambon fumé. M'explique t-il avec passion.

- Ça à l'air incroyable Max. Je lui dis en me servant.

- Merci Deniz. Souffle t-il humblement.

- Je comprend pas pourquoi t'as décidé de faire des études de droit alors que t'es un as de la cuisine internationale. Je lance la bouche pleine. Putain c'est trop bon !

- Deniz ! Avale avant de parler. Me sermonne ma grande sœur et je souris désolée.

- J'aime cuisiner pour Calypso, toi ou ma famille mais je n'ai jamais eu l'envie de cuisiner pour gagner ma vie. Commence Max en servant ma sœur puis lui aussi. La cuisine est juste un hobby alors que le droit est la vocation.

Je souris et regarde Calypso et Max parler et rigoler entre eux, j'aime leur relation, Calypso m'a dit un jour que Maxime était son copain mais aussi son meilleur ami même si en voyant Maxime pour la première elle savait qu'ils ne seraient pas amis. Et depuis ce jour-là j'ai toujours voulu connaître ce sentiment là et je crois que je commence à la ressentir avec Mathieu même s'il n'est pas vraiment mon copain.

Je soupire et continue de manger sans participer aux conversations même si ma sœur et mon beau-frère essaye de m'inclure dedans. Je me resserre une deuxièmes fois avant d'aider toujours en silence Calypso à débarrasser et Max à faire la vaisselle. Je pars ensuite dans la chambre d'amis que j'occupe cette nuit et m'allonge sur mon lit avant de prendre mon téléphone et d'appeler mamie Marlène.

- Allô ma douce ? Demande mamie Marlène et je souris.

- T'avais raison tu sais. Je lance en laissant une petite larme quitter mon œil.

- Raison sur quoi ? Demande t-elle. Parce que j'ai souvent raison tu sais.

Je lâche un rire avant de renifler sans grâce.

- Je suis entrain de tombée amoureuse de Mathieu et je sais pas comment lui dire sans mettre en péril notre amitié. Je lui avoue dans un murmure. Je suis une imbécile.

- Oh ma douce Deniz. T'as pas l'air d'accueillir cette nouvelle avec joie.

- Non je suis contente d'enfin ressentir ça pour quelqu'un et en plus pour Mathieu mais c'est Mathieu quoi, mon ami d'enfance qui à la base n'avait aucune envie de faire semblant de sortir avec moi tout simplement parce que je lui plaît pas. Je lance presque avec colère.

- Mais il a fini par accepter. Me dit-elle.

- Sûrement par pitié. Je souffle et elle se met à râler.

- Mais pas du tout, il a accepté par qu'il tient à toi. Me dit-elle comme si elle me sermonnait.

- Oui comme un ami. Je rétorque et je sais que si elle était en face de moi elle me taperait sur les doigts.

- Deniz m'oblige pas à m'énerver ! Me prévient-elle et je pince mes lèvres. T'as peur alors tu raconte n'importe quoi.

- Je sais mais je peux pas m'en empêcher. Je préfère être réaliste maintenant pour ne pas souffrir après. Je lui dis et elle éclate de rire. Pourquoi tu rigole ? Je demande.

- Tu n'es pas réaliste mais tu es pessimiste et ça ce n'est pas toi, tu vois toujours le bon côté dans chaque situation alors fais le ici.

- Y'a quoi de positif dans cette situation ? Je demande et elle soupire.

- Tu es tombée amoureuse d'un homme bien.

Je souris et me redresse pour m'assoir en tailleur.

- C'est vrai mais-

- Pas de mais ! Je connais mon petit-fils et je te connais, s'il n'est pas entrain de se poser des questions sur vous deux alors c'est lui l'imbécile dans l'histoire. S'exclame t-elle et je souris.

- D'accord alors je fais quoi ? Comment on avoue ses sentiments à un garçon mamie Marlène ?

- De nos jours j'en sais rien, la nouvelle génération est trop complexe pour moi. Lâche t-elle et je rigole. Moi je te conseillerais de lui parler tout simplement mais après tu fais ce que tu veux.

- J'me sens timide d'un coup. Je lance et à son tour elle rigole.

- Envoie lui un message sinon.

- Non je vais pas faire ça, c'est nul. Je lui dis et elle rigole. Je pense que je lui parlerai mais pas aujourd'hui et pas demain non plus.

- Tant que tu lui parle alors c'est le principal, n'oublie pas de venir à la maison pour tout me raconter.

- Je ferais une tarte. Je lui dis toute contente.

- Laisse moi faire la tarte d'accord ma douce. Dit-elle précipitamment et j'éclate de rire.

nous deux c'est mieux | plkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant