-Chapitre 15 : Préparation au commencement-

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Paré de ses vêtements luxueux, il descend les escaliers à la rambarde de reflets dorés menant à la deuxième salle à manger. Cette salle a un gigantesque lustre en or arpenté d'où se balancent des diamants et des bougies, la table est en bois clair, fait au moins dix mètres de long sur un mètre de large, et a un centre de table en soie grise.

Le sol est en marbre rouge et les murs blancs. Le plafond qui doit être au moins à dix mètres de hauteur est de la même couleur que le marbre au sol. Il y a de grandes baies vitrées recouvrant tout le mur sud de la pièce. Pour finir, il y a une jeune femme, cheveux et peaux roses, sirotant un café à la menthe dans un fauteuil en bois de chêne foncé et au coussin blanc intégré. Quand celle-ci aperçoit son père, elle lâche son appareil sur la table, et s'empresse de se mettre à genoux.

— Bonjour père.

— Oh, Latifa. Quel plaisir de vous voir. Surtout que j'ai à vous parler.

Avant de s'asseoir à sa place, il regarde attentivement l'écran du téléphone de sa fille. Mais... rien de suspect.

Tous les deux assis sur leurs chaises personnalisées, Latifa attend sagement les ordres qui vont lui être adressés.

— Ma fille, tu es forte. Eux aussi, mais, j'ai preuve de croire qu'ils le sont moins que toi actuellement. Cronnie est encore enceinte, Gathiel doit être traumatisé, Mani ne doit plus avoir confiance en ses pouvoirs... Et Baptiste... Lui, c'est sans doute le plus affaibli. Après tout, il l'était après la bataille.

Il profite du blanc causé par sa prise de parole pour répondre à un appel. Après avoir appuyé sur le bouton "répondre" qui est apparu à côté de sa tasse de thé, un visage apparaît sur la table elle-même.

# Monseigneur, ils se déplacent. Ils seront aux portes de Paradis demain au plus tard. Fin du rapport #

— Bien, bien. Latifa, je te les confie. Massacre-les avant qu'ils n'atteignent la ville !

— Bien, père. Puis-je en garder un ?

— Comme il te plaira. Mais, pas plus d'un.

— Merci, père, pour votre grâce. Je vais les anéantir, je le jure sur ma vie.

*******

Comme mes quatre compagnons sont assis près du feu, je présume que je suis le dernier à me lever. Tout habillé et prêt à partir, Mani s'approche de moi avant que je ne quitte ma couverture.

— Gath, tu sais que je t'adore. Et que je suis là pour toi.

— Oui, je le sais, ma petite Mani, bien sûr que je le sais. C'est gentil, merci, mais je n'ai besoin de rien.

Elle repart, relevant sa capuche sur ses beaux cheveux couleur blés. Ses yeux vairons sont soulignés de cernes obscurs. C'est là que je me souviens d'avoir fait des cauchemars toute la nuit. L'aurais-je empêché de dormir ?

C'est sans doute pour ça que Léonie me foudroie du regard, son café noir en main.

Je souris de nervosité avant de ranger mes affaires et de m'habiller à mon tour. Aujourd'hui, notre couturière n'est autre que notre benjamine.

Cronnie porte une robe, une longue robe blanche avec de petits motifs dessus. Certainement la robe qu'elle a récupérée lorsque nous étions dans les ruines. Nous autres, portons les vêtements faits à partir des matériaux achetés dans la ville d'Aulde Tahime. Baptiste récupère une veste en cuir, met par-dessus sa veste noire, et un jean rafistolé avec du tissu gris. Léonie choisit la fourrure de loup venant de la ville Rose, mise par-dessus un bustier de cuir, et d'une jupe faite à partir de fourrure de marmottes. Mani s'est préparé une robe blanche recouverte de fleurs, une couronne marguerite et ses ballerines grises.

Gallia ÉtoiléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant