Chapitre 8

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Arthur dandolinait dangereusement de la tête. Bien qu’il fût depuis un moment dans l’eau, il la trouvait toujours d’une chaleur mordante à sa peau. Ses yeux papillonnaient. Ses poumons se remplissaient d’air mais non sans effort. Le moindre geste en était devenu un depuis que la faim le tiraillait. Il avait peur de tomber dans la folie par manque de fer ou d'autres choses. Parce qu’il sentait sont corps brûlant d’une fièvre qui le prenait parfois, adolescent, bien avant que Merlin ne soit son serviteur et ne rentre toujours à la volé. Depuis combien de temps ne s’était il pas touché. Il peinait à s’en souvenir. Les occasions étaient rares bien que parfois, tard dans la nuit… Mais pourquoi, alors qu’il mourrait de faim, cette envie lui picotait le ventre. Il fit parcourir sa main sur son torse jusqu’à glisser sous l’eau. Sa respiration était lourde. Il ne reconnaissait pas le corps qui se profilait sous ses doigts. Il pouvait aisément imaginer qu’il s’agissait de celui de quelqu’un d’autre. Celui d’un homme. Pourquoi cette idée à peine concevable lui faisait fermer les yeux et se mordre les lèvres de plaisir. Quelque chose en lui avait changé parce que jusque-là, toujours il s’était refusé à y penser plus d’une seconde. Au corps d’un homme. Dans son dos, il entendit la porte grincer et il sursauta à ce bruit. Serrant les cuisses. 

Merlin, qui venait d'entrer dans la pièce en eut le souffle coupé. C’était bien plus fort que lorsqu’il était parti quelques minutes plus tôt. Arthur dégageait une telle aura de luxure que Merlin en avait les mains qui tremblaient. D’un geste rapide, il condamna la porte à l’aide de magie. Il ne fallait surtout qu’aucun homme ne rentre dans cette pièce. Parce que rien que la vue des épaules crispées d’Arthur lui donnait envie de commettre des choses pour lesquelles il pourrait, au sens propre, perdre la tête. Décapité par son audace. Il se força à respirer grandement. essayant de ne pas oublier qu’Arthur devait, sans nul doute, être terriblement troublé par les changements qui l'assayaient et peut être qu’à cet instant même, il se haïssait. Tout comme Merlin s’était hai adolesent en comprenant qu’il était deux fois hors du communs et qu’il ne saurait accepter nul part. Par personne. 

-Messire, voulez-vous sortir du bain à présent ? 

-Attends ! … Juste quelques minutes de plus… 

En son fort intérieur, Merlin sourit du fait qu’Arthur soit plein de gêne et d’embarras. Il savoura même le fait que pour une fois, ce ne soit pas lui qui soit dans cette malencontreuse situation. Parce qu’il fallait bien dire que la honte et l'embarra, il en avait fait son lot quotidien depuis qu’il vivait dans ce palais. 

-Bien, sire. 

-Merlin ? Où en est Gaius ? D’autres théories sur mon sort ? 

Merlin se rapprocha de la cheminée pour remplir de braise le chauffe-lit mais c’est en prenant soin de ne pas fixer Arthur trop intensément en vue des ondes qu’il dégageait qu’il répondit. 

-Hé bien je lui ai fait par des récents événements et il était dors et déjà convaincu que l’hypothèse du troll n’était pas la bonne… Quant au vampire il m'a dit que bien qu’ils existent ils ne pourraient pas survivre dans cette région donc c’est plutôt une bonne chose que vous n’en soyez pas un. 

-Mais a t’il une idée de ce que je suis ? 


Merlin hésita une seconde, les yeux rivés sur les flammes crépitantes.

-Non pas encore. Il se tourna vers Arthur et au vue de la mine terriblement inquiète qu’il laissa flotter sur son visage, ne se savant pas observé car le regard baissé, Merlin rajouta. - Mais il a trouvé le grimoire qui parle de ce genre de sortilège et s’y est attaqué, ainsi nous en saurons mieux demain matin. 

-Tiendrais-je jusque là ? Les mots avaient échappé à Arthur et il se maudissait de les avoir prononcés, eux qui signifiaient son angoisse. 

-J’y veillerai Arthur. Dois-je vous gaver de force jusqu'à ce que vous me haïssiez, je ne vous laisserai pas mourir de faim. 

Une saison dans le Stupre[Merthur]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant