Soudain on tambourina à la porte. Arthur se redressa en sursaut. Comme sorti d’un mauvais rêve. Il examina la pièce, baignée dans la douce lueur de l’aube naissante. Ses yeux se posèrent, dépités, sur Merlin qui avait glissé de sa chaise et qui assis par terre, avait les bras et la tête posés sur le rebord du lit. Arthur eut le tant de constater qu’il bavait copieusement sur son couvre lit avant que les coups ne retentissent une nouvelle fois à la porte. Arthur mit une claque derrière le crâne de son serviteur pour le réveiller.
-C’est comme ça que tu veilles sur moi Merlin ?
Celui- ci papilloma difficilement des paupières, essayant de comprendre un peu plus la situation dans laquelle il se trouvait. Derrière la porte, Guenièvre s'impatientait.
-Merlin ? Gaius m’envoie !
-Ho oui, entre !
Arthur fusilla Merlin du regard. Il ne tenait vraiment pas à voir Guenièvre en cet instant. Merlin feignit de ne pas comprendre en quoi il avait mal agi.
-Je n’y parviens pas ! Dans le couloir, la jeune femme tournait avec force la pooignée sans que rien ne se passe. Après avoir froncé les sourcils, Merlin se souvient du sort qu’il avait mis la veille et c’est paniqué que quelqu’un ne le découvre qu’il se leva. Il se précipita sur la porte et ses yeux brillèrent une seconde avant qu’il ne parvienne à l’ouvrir.
-Il faut de la force pour l’ouvrir. Expliqua Merlin à une Guenièvre perplexe. Mais bientôt elle ne se soucia plus du tout de la porte ni de choses aussi triviales. Voyant Arthur aussi maigre dans son grand lit, son cœur s'affaissa sur lui-même.
-Arthur … Souffla t’elle en se rapprochant de lui. Prenant place sur la chaise qu’occupait initialement Merlin.
-J’aurais préféré que vous ne me voyez pas comme cela.
Le roi semblait encore plus maigre que la veille. Ses lèvres gercées de n’avoir bu assez et ses yeux pleins de fatigue, Guenièvre ne l’avait que rarement vu en aussi mauvaise forme bien qu’elle l’ai vu mourant plusieurs fois.
-Mais … Que vous arrive t-il …
-Gaius n’en sait encore rien.
Le ton d’Arthur était sec et il ne regardait pas sa promise dans les yeux, fuyant son regard compatissant. En retrait, Merlin regardait avec attention cet échange qui serait la réponse, il l'espérait, à toutes ces questions.
-Gaius m'a dit de vous porter ça, ce devrait vous aider à être moins anémié a t’il dit. Elle posa une maigre fiole au liquide bleuâtre dans la main d’Arthur mais à ce contacte, le roi ne pût s'empêcher de retirer sa main vivement, comme brûler à vif. Il releva pour la première fois les yeux vers Guenièvre et ils étaient pour elle aussi froid et dur que de la glace. Soudain elle se sentit mal. La tête commença à lui tourner. Sa respiration devint laborieuse. Elle glissa de la chaise, se tenant au rebord du lit comme si sa vie en dépendait.
-Que lui arrive-t'il ? Demanda Arthur dont les yeux, à défaut d’être empli d’inquiétude, commençaient à être légèrement soucieux. Merlin, lui, se précipita à ses côtés et commença à la soulever du sol.
-Je l’emmène chez Gaius.
-Je t’accompagne.
Merlin, portant Guenièvre dans ses bras, fit volte face pour faire face à Arthur.
-Non, surtout pas. Vous ne sortez pas d’ici avant mon retour. C’est bien clair ?
-Attends, et tu es en train de me donner un ordre ? Toi ?
-Oui, et pour le bien de Guenièvre vous le suivrez.
Merlin n’attendit même pas de réponse. Il sortit et d’une étincelle de ses yeux verrouilla la porte derrière lui.
Arthur rester seul se rassit sur le lit. épuisé. Il se demandait ce que voulait dire Merlin lorsqu’il avait dit “ pour le bien de Guenièvre” insinuait-il que son malaise venait de lui. Pourquoi, alors qu’il l’aimait, avait il agit aussi froidement avec elle aujourd’hui. Il n’avait pas voulu être distant mais c’était comme si cela ne dépendait plus de lui. Il se sentait mal et c’était bien au-delà de la faim.Merlin dévalait les escaliers à toute hâte, la future reine était tombée en inconscience dans ses bras il y a quelques secondes. Et Merlin s’en voulait terriblement de l’avoir ainsi exposé sciemment au danger. D’un coup de pied, il poussa la porte des appartements de Gaius. Celui- ci semblait les attendre de pied ferme. Il désigna la couchette où Merlin se hâta de déposer la jeune fille inconsciente. Gaius l’examina en silence. Au bout de quelques minutes il s’éloigna pour rejoindre Merlin qui se rongeait les sang un peu à l’écart.
-Ne t’en fais pas, elle n’a rien. Elle va sûrement dormir un moment c’est tout.
-Tant mieux … C’est arrivé lorsqu’elle l'a touché, il l’a regardé avec un regard de profond dégoût…
-Il n’y a plus de doute à avoir sur sa nature …
-As-tu trouvé un remède?
-Hélas oui, un seul.
-Pourquoi hélas ?
-Le remède prend presque un mois entier à être réalisé.
Merlin sentit son coeur accélérer.
-Arthur ne tiendra jamais aussi longtemps, il a encore maigris depuis hier, même ses bras ont l’air d’avoir perdu graisse et muscles.
-Il est dit que les jeunes succubes ne peuvent survivre que trois jours sans se nourrir.
-Alors quoi ? Demain le roi mourra si on ne lui fait pas avaler la semence de force ?
-Même si nous faisions ça, ça ne servirait à rien. Je me suis plus amplement renseigné et il ne faut pas forcément qu’il y ait ingestion buccale, c’est plus l'énergie sexuelle en elle même qui nourrit, en faite c’est un tout.
Merlin sembla réfléchir longuement.
-Il faut que le moins de personne possible ne soit au courant de son état. Et s’il le faut vraiment… Je le nourrirais. Tant pis s’il me hait.
-Merlin c’est un coup à y laisser ta vie !
-Je le sais mais c’est ma destiné que de veiller à ce qu’il survive. Je ne peux y échapper. Et il vaut mieux que ce soit moi qu’un autre.
-Merlin , tu ne suffira pas, l'appétit des succubes est presque sans limites. Un seul homme ne saurait survivre plus de quelque jours …
-Je ne suis pas un homme… Je suis un magicien. D’après vos dires, le plus puissant depuis longtemps. Je suis Emrys. Je vaut autant qu’une armée de milliers d’hommes.
Gaius eut pour lui un faible sourire, ne pouvant décemment pas le contredire.
-Le roi ne se laissera pas faire. Il préférera sans doute la mort que l’humiliation.
-Je le sais et je ne le laisserai pas faire ce choix.
-Lorsqu’il sera guéri …
-Alors je m'enfuirai du royaume ou accepterai mon sort mais je sais que cela marquera sans doute la fin de mon temps ici.
-Et tu sûr de toi ?
Merlin plongea dans le regard du médecin des yeux déterminés.
-Je ne le laisserai pas mourir. Pas comme ça.
-Et comment compte tu t’y prendre pour remplacer une centaine d'hommes ?
Merlin eut un sourire en coin. Il se saisit de quelques grimoires et se dirigea vers ses appartements.
-Gaius surtout, n'entrez pas dans ma chambre.
Il s’enferma dans celle-ci, bien décidé à trouver le moyen de jouir autant qu’une armée entière à lui seul. Un moyen de sauver son roi.
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Une saison dans le Stupre[Merthur]
ФанфикLes plans de Morgane pour récupérer le trône de Camelot prennent une bien étrange tournure. Face au maléfice qui prend possession du corps d'Arthur, Merlin devra faire de choix difficiles; entre son profond lien d'amitié envers son souverain ou l'av...