Chapitre 1 : Rencontre

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Lana

  Ça y'est c'est la rentrée ! J'ai déjà découvert le campus et franchement il est cool, comme ceux qu'on voit dans les séries télévisées. Je partage la chambre avec Sandra. De prime abord, elle semble vraiment sympa, un peu différente de moi, mais sympa quand même.
  Je suis contente d'aller en cours avec elle, j'espère que c'est le début d'une belle amitié.

  Ce qui est certain, c'est que je suis prête à vivre ma vie universitaire à fond.
  Rien ni personne ne m'arrêtera.

*

  Sandra et moi rentrons au campus. Mais nous ne rentrons pas immédiatement dans notre chambre, car elle va d'abord passer dans la chambre de quelqu'un d'autre. Elle a insisté pour que je vienne, et je n'ai pas osé décliner.

— Putain ça fait du bien quand c'est fini.

— Je suis d'accord avec toi, c'est vrai que ça fait du bien. En tout cas, j'étais vraiment impressionnée par l'environnement. C'est incroyable.

  Ça fait vraiment du bien de changer d'air, de voir de nouvelles personnes. J'espère avoir l'occasion de créer des liens.
  Nous entrons dans la chambre de ce « quelqu'un » mais il n'y a personne.

— Au fait comment s'appelle la personne qu'on vient voir ?

  Sandra s'apprête à répondre, quand nous sommes interrompus par le bruit de la porte qui s'ouvre violemment.

Une personne rentre et je me rends compte que c'est lui le fameux « quelqu'un » que Sandra devait voir.
  Je me demande si c'est son copain ? Tout comme Sandra, il est couvert de tatouages, enfin beaucoup plus, sur les bras. Je me demande si le reste de son corps est également tatoué.

  Nos regards se croisent et je lui souris, mais il n'émet aucune réaction. Son regard est froid et dur.
  J'avoue, il semble intimidant. Même s'il n'est pas mon genre, j'avoue qu'il est joli garçon. Ses cheveux sont noirs comme le pelage d'un corbeau. Il est assez grand de taille et possède une carrure athlétique. Ses yeux me semblent marrons noisettes, et il a un anneau à lèvre, du côté gauche. Il est le cliché même du mauvais garçon.

— Salut ! dit Sandra en s'adressant à ce garçon.

— Qu'est-ce que tu fais dans ma piaule ?

— Sois pas désagréable. Tu me manquais j'avais envie de te voir. Je t'ai pas manqué ? demande en Sandra en embrassant langoureusement ce garçon dont j'ignore le nom.

  Gênée, je détourne le regard. Je ne sais pas vraiment si c'est son copain, étant donné la façon qu'il a de s'adresser à elle, mais en tout cas, ces deux-là semblent plutôt proches.
  Enfin c'est ce que je croyais jusqu'à ce qui repousse Sandra.

— Vas-y qu'est-ce que tu fous ? Je suis pas d'humeur.

— T'es vraiment qu'un connard Louka. Va te faire foutre.

  Je me sens un peu peinée pour Sandra. Elle semble apprécier ce garçon mais visiblement, ce n'est pas réciproque.

— Ce n'est pas grave, je suis persuadée que Nate lui sera ravie de me voir.

— Je t'en prie, fais-toi plaisir.

  Vexée, Sandra quitte la pièce, furieuse, me laissant seule avec cet inconnu.
Inconnu qui enlève soudainement son t-shirt, révélant son corps musclé et ses nombreux tatouages sur le torse.
Je détourne le regard, ne voulant pas passer pour une voyeuse.
  Il vaudrait mieux que je parte, je n'ai rien à faire ici.
  Je m'apprête à partir lorsque ce ... Louka m'appelle :

— Hé toi !

  Je me retourne, attendant d'entendre ce qu'il a à me dire.

— T'es la nouvelle pote de Sandra ?

— Euh ... oui ... je crois.

  J'avoue hésiter sur ma réponse car Sandra et moi venons juste de nous connaître donc je ne sais pas comment on pourrait qualifier notre relation.

— Ok, alors dis à ta pote de ne plus revenir dans ma chambre, ce n'est pas un bar ici.

  Non mais quel grossier personnage.

— Je pense que ce n'est pas à moi de lui dire ça. Je ne veux pas me mêler de votre relation.

  Comme si j'avais dit la chose la plus drôle du monde, il éclate de rire.

— Quelle relation ? Je ne sors pas avec cette meuf.

  « Cette meuf » ? Il n'a pas seulement l'allure du mauvais garçon, c'est un mauvais garçon, très irrespectueux envers les femmes.
  Je hais ce genre de personnalité.

— Elle s'appelle Sandra.

— Sandra, Sarah, quelle importance !

  Je dois me retenir pour ne pas m'approcher de lui et lui flanquer une gifle. Il se fiche complètement des sentiments des gens.

— Tu comptes me regarder avec dédain encore longtemps ou tu vas finir par dégager ?

  Calme-toi Lana. Ce ne sont que des mots.
  Je finis par m'en aller, mais je me sens très en colère contre ce Louka. Il n'a pas le droit de prendre plaisir à blesser les gens. Je crois au karma et j'espère qu'il s'en repentira.

  Je rentre dans notre chambre, à Sandra et moi, et je la vois, assise sur son lit, entrain de pleurer.
  Elle me fait de la peine la pauvre.

— Est-ce ça va ?

— Je le déteste.

  Visiblement pas tant que ça ... sinon elle ne serait pas entrain de pleurer. Mais je la comprends, il y a de quoi être vexée. Il est normal qu'elle soit énervée.

— Je suis désolée pour toi, tu sembles beaucoup tenir à lui.

— Oui ... je savais que ce n'était pas un garçon pour moi. Il est le cliché même du toxic boy qu'il ne fait surtout pas approcher. Mais je l'ai fait, nous l'avons toutes fait, et voilà où nous en sommes.

  Ce garçon est vraiment un briseur de cœurs apparement. C'est vrai qu'il est mignon mais je ne sais pas ce qu'elles lui trouvent toutes ces filles. Il a l'air d'une vraie brute et visiblement, il ne sait pas traiter une femme.

— Je n'aime pas te voir pleurer, surtout pour une personne qui n'en vaut pas la peine. Tu es très jolie, je suis persuadée que tu peux avoir tous les garçons que tu veux.

— Moi je veux lui. Ah Lana, je te conseille de ne jamais coucher avec lui.

— Oh hum ... ça ne risque pas. Il n'est pas mon genre, aussi bien physiquement que mentalement.

  Elle rigole tristement.

— Pardon mais tu sembles vraiment être le genre de gentilles filles à t'intéresser au mauvais garçon.

  Nous connaissons tous ce genre d'histoire, d'une fille innocente qui tombe amoureuse du garçon qu'il ne faut pas. Or, ce n'est pas mon cas et ce ne sera jamais le cas.
  Moi j'aime les histoires à l'eau de rose, les paroles romantiques. Et ça ce n'est certainement avec Louka que j'aurais tout ça.

— Je te l'ai dit, il n'est pas mon genre. Son comportement me répugne littéralement.

— Et bien si t'arrives à lui résister je te tire mon chapeau, mais il est difficile de lui échapper. Louka c'est comme le destin, il finit tôt ou tard par te rattraper. Que tu le veuilles ou non.

I hate you I love you Où les histoires vivent. Découvrez maintenant