Prologue

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La nuit est calme sur la ville d'Asmiria, seuls les hululements des hiboux venait troubler le silence nocturne. Quand le cri d'un soldat brise le calme qui régnait :

« - C'est elle, c'est la capitaine Astrid ! Attrapons-la ! »

Aussitôt, des bruits d'armure se firent entendre dans toutes les rues. Les torches envoyaient leurs lueurs flamboyantes effaçant les ténèbres sur leurs passages. Bien devant cette vision d'horreur, courais une jeune femme. La capuche de sa cape était tombée, libérant ainsi une cascade de longs cheveux blonds platines, se mêlant avec ses ailes blanches. Leur reflet bleuté la rendait plus fantomatique dans cette nuit de pleine lune. Dans ses yeux d'ambre, on pouvait y voir de la peur peur, de l'angoisse. Non pour l'armée des Daquira, ses semblables, qui la poursuivaient, mais pour le bébé qui dort au chaud dans ses bras cachés sous sa cape. Peur qu'il ne se réveille en hurlant, alertant ainsi les forces de l'ordre. Mais malgré sa grande discrétion, on peut encore entendre le petit bruit métallique de son armure d'ancienne capitaine. Quand soudain, elle sentit que le petit être commençait à bouger. Elle ralentit la cadence, même si elle sait très bien que faire ça donne une chance aux soldats de la rattraper et qu'ils la tueraient avec l'enfant sans remord. N'écoutant que son instinct, elle s'arrête et regarde le nourrisson avec un regard triste. Le bébé était magnifique. Il avait hérité de son père des cheveux bleu indigo et des bronches d'Aquaria. Mais il gardait d'elle un paire de petites ailes blanches bleutées et des yeux d'ambre de Daquira, comme ceux des aigles dont ils descendent. Elle murmure :

« Elora, ma petite fille, pourquoi dois-je me séparer de toi ? Tu pourrais vivre avec moi et ton père ! Elle soupire, retenant ses larmes de couler avec la force qu'il lui reste. Pourquoi la loi est-elle si injuste ? N'ai-je pas le droit d'avoir l'homme que j'aime et ma fille à mes côtés ? »

La petite ouvrit ses petits yeux d'or et fixe sa mère, faisant de petits bruits de bébé comme des <<ma>> répétitifs. La femme sourit et s'envola dans la nuit avec elle au-dessus des nuages. Elle veut partager un dernier moment avec sa fille. Elle put alors se permettre un léger rire. Elle dit à sa fille :

<< Maman Elora, on dit maman !>>

L'enfant l'observe en clignant des yeux, sans vraiment trop comprendre pourquoi sa mère rit. L'ex-capitaine de l'armée du peuple des Daquira, connu pour sa rigidité et son respect des lois de son roi et sa reine, ne pouvait s'arrêter de sourire en la regardant. Tout avait changé pour elle lorsqu'elle avait rencontré lors d'une de ses patrouilles ce chaman du peuple des Aquaria. Il était sorti de ses profondeurs aquatiques pour refaire le plein d'herbes médicinales malgré les risques. Sa peau lisse d'un bleu grisâtre était comme scintillante grâce au rayon du soleil. Elle avait pour ordre immuable de tuer chaque personne qui n'était pas Daquira, pour éviter dre l'espionnage d'un des 3 autres peuples. Du premier regard elle sent son cœur battre la chamade. Elle lui a laissé la vie sauve et ils commencèrent à se voir en cachette, à l'abri des répercussions de leur clan sur cet acte. C'est comme ça que leur bébé est arrivé, leur princesse comme ils l'appellent. Malgré les efforts d'Astrid pour cacher sa relation avec Aldaron, le nom du chaman, elle a été dénoncé par l'une de ses anciennes élèves en le voyant rejoindre son chaman aquarien. Ce soir là, elle veut éviter à son enfant d'être dans ses problèmes à elle et son père. La mettre dans un orphelinat est pour le couple la meilleure solution pour que ne soupçonne pas son lien de parenté. En arrivant devant le palier de d'un orphelinat d'Asmiria, la femme vu un autre bébé profondément endormi dans un panier. Prenant quasiment exemple sur comment est placé cet autre bébé, elle pose sa fille dans un autre panier en la mettant au chaud dans des couvertures. La petite regarde sa mère faire, en tenant à un moment un de ses doigts avec l'une de ses petites mains pour la retenir encore un peu. Astrid regarde sa fille avec tendresse, elle allait lui manquer et beaucoup plus que prévu :

« Je te promets Elora, quand tu auras 15 ans, je te sortirai de cet orphelinat, parole de mère et de Daquira ! »

Elora Dimiase																											1. Retour aux originesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant