Chapitre 2 : Nouvelle sensation

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Louka

Nate me dit à quel point j'ai déconné avec Sandra. Le problème avec ses filles, c'est qu'elles sont toutes d'accord pour avoir une relation sexuelle, et je les préviens que c'est purement que de la baise. Et pourtant, elles finissent par me coller comme une sangsue, et à vouloir marquer leur territoire. Je n'appartiens à aucune femme et ce sera toujours ainsi.

— Mec c'est quoi ton délire ? Tu vas te comporter comme un curé jusqu'à ce que tu partes d'ici ? Amuse-toi ! Tu as une arène de nanas à tes pieds. Profite !

  Après tout, il n'a pas tord. Pourquoi devrais-je refuser la compagnie d'une nana si elle veut être avec moi ? Si elles ne sont pas capable de faire la part des choses, ce n'est pas mon problème, moi je ne leur promets rien, c'est tant pis pour elles.

Sachant où est la chambre de Sandra, j'entre sans même frapper. Quand soudain, je vois une personne, qui n'est pas Sandra, allongée sur le lit.
Ne sachant pas pourquoi, je me sens curieux et m'approche.
Encore elle ...
Je ne connais pas son nom, et je n'ai pas à le connaître. Mais bizarrement, je dois avouer que quelque chose en elle, titille ma curiosité. Quand j'ai plongé mes yeux dans les siens, j'ai vu une pureté absolue. Une chose que l'on ne trouve plus chez qui que ce soit.
  Je me suis retenu de rire, lorsque son visage était tout à l'heure déformé par la colère, quand je parlais de Sandra. Mais au fond je suis persuadé qu'elle est comme toutes les autres filles, excitée par les Bad boys.

Je ne contrôle plus mes faits et gestes. Je m'accroupis et la regarde dormir.
Je me surprends moi-même car jamais auparavant je n'avais regardé une personne dormir, mais son visage a quelque chose de fascinant, de ... beau.

— T'es pas si mal en fait, dis-je dans un murmure.

Avant même que je comprenne le pourquoi du comment, je viens mettre une mèche blonde derrière son oreille.
Bordel mais qu'est-ce qu'il m'arrive ?
Je me relève immédiatement, et je m'assois sur le lit de Sandra, lui envoyant un message pour savoir ce qu'elle fout.
Une fois le message envoyé, mes yeux se portent de nouveau sur elle.
Quand elle dort, on dirait un bébé, même un ange. C'est le genre de filles beaucoup trop innocentes pour moi. Il est clair que malgré son jolis minois, je ne pourrais jamais m'intéresser à quelqu'un comme elle.
Je fais semblant d'être sur mon téléphone, lorsque j'aperçois qu'elle se réveille.
Elle se redresse, et ses yeux me trouvent. J'en ai le souffle coupé.
  Ses yeux sont d'un bleu qu'on croirait se noyer dedans. Elle a un petit nez légèrement retroussé et sa bouche est pulpeuse.

— Qu'est-ce que tu fais ici ?

— Quand t'étais dans ma chambre, je ne t'ai pas posé de questions, pourquoi t'en fais pas autant ?

— Pourquoi t'es aussi désagréable ?

Je ne connais pas cette nana. Ça fait la deuxième fois que je la vois. Il y a un truc qui m'agace, genre on dirait trop la fille parfaite à papa et maman.
Mais en même temps ...

— Je ne dis pas que nous devons être amis mais tu peux essayer de te comporter de manière civilisée.

— Déjà je t'adresse la parole tu devrais t'estimer heureuse gamine.

— « Gamine » ? Toi et moi avons le même âge.

— Et qu'est-ce que t'en sais ? Peut-être que j'ai trente piges, t'en sais rien.

— Ah oui ? Et pourtant t'as l'âge mental d'un enfant de huit ans. Et encore.

— Mais c'est qu'elle a du répondant la petite fille à sa maman et à son papa.

Je vois son visage se décomposer tout à coup.

— Ne parle pas de mes parents.

— Comme tu veux gamine, mais dans ce cas, arrête de me parler.

  Elle se lève du lit et s'approche de moi. Elle croit me faire peur avec sa petite taille. Si je le voulais, je pourrais l'écraser en une fraction de seconde.
  Je me lève et m'approche d'elle, réduisant la distance. J'essaie de l'intimider mais elle ne semble pas effrayée. Bien au contraire, elle me fixe.
  Je cligne des yeux pour éviter d'être hypnotisé par son regard azur.

— Tu ne me fais pas peur. Et je ne vais pas te laisser faire du mal à Sandra. Tu ne la mérites pas, et encore moins ses larmes.

— Pourquoi tu la défends ? Tu la connais à peine ?

— Et alors ?

— Ne fais pas le Girl power avec moi ou comme si tu étais son amie. Je suis persuadé que si je te proposais plus, tu ne tarderais à la trahir. Enfin bon, c'est pas comme si j'appartenais à quelqu'un.

— Tu n'es qu'un goujat et franchement je me demande ce qu'elles peuvent toutes te trouver.

— Tu n'as simplement pas eu la chance de coucher avec moi. Mais ça peut se régler.

  Je m'abaisse, dans l'optique de l'embrasser et avant même que je réalise, je sens un violent coup sur ma joue.
  Je rêve où cette folle vient de me gifler ?

— Tu viens de faire quoi là ?

— Je ne sais pas pour qui tu te prends, et je vois que ça t'amuse de faire ces petits jeux, mais moi je ne suis pas intéressée. Je vais te dire, les gens comme toi me dégoûtent. Tu n'éprouves aucun respect pour qui que ce soit. Mais moi, il est hors de question que je tombe dans les bras d'une brute dans ton genre. Et je sais que ça ne se passera jamais car ta personnalité me fait horreur. En bref, je vomis les gens comme toi.

  C'est la première fois qu'une fille ose me frapper et me tenir tête. Je crois que je l'ai sous-estimé.
  Je devrais m'en foutre, mais bizarrement, ce qu'elle a dit m'énerve. Et ça m'énerve d'autant plus de ne pas savoir pourquoi je suis énervé.

— Ne t'avise plus de me frapper, si tu ne veux pas le regretter.

— Tu me menaces ? Tu vas faire quoi ? Me frapper ? Je t'en prie, vas-y ! Je n'attends rien de plus d'un animal comme toi.

  Je devrais avoir mille choses à répondre mais rien ne me vient actuellement.
  Je suis comme bloqué, ne pouvant plus bouger, ni dire quoi que ce soit.
  Je finis par rire et je vois la surprise dans son regard.

— Je n'ai jamais levé la main sur une fille et ce n'est pas aujourd'hui que ça arrivera. Mais crois-moi, ce qui va t'arriver est bien pire, je vais être ton pire cauchemar.

  Cette nana va regretter le jour où elle a osé m'affronter.

I hate you I love you Où les histoires vivent. Découvrez maintenant