Ma Foi À Rude Épreuve.

La vie Après La Mort

Un jour, j'étais en train de blanchir le sol au moment où l'épouse du pasteur, une femme très humble, sauta en criant, 'fils !'

Et le sourire aux lèvres, je me tournais afin de voir la joie l'animer lorsqu'elle courut prendre dans ses bras celui qu'ils voulaient tant que je rencontre.

Cependant, le regard de ce dernier et le mien se fixèrent avant qu'il ne susurre, 'Prunelle ?' Ne remarquant même pas que son père venait d'entrer dans la pièce.

Je murmurais donc, 'j'imagine que les voies de Dieu sont impénétrables ?' Et il avança vers moi, sans décoller ses yeux de mon regard.

'Que s'est-il passé ?'

Et ses parents dirent, 'on va vous laisser... ' comprenant que l'on avait besoin d'intimité.

Nous nous assîmes ainsi sur des chaises avant qu'une fois de plus, je fis le récit de ce qui s'était passé après lui.

Paul me prit de ce fait dans ses bras avant de parler, 'Peut-être fallait-il que tu passes par là pour te faire discipliner. Et même... y-a-t-il une chose plus merveilleuse que de travailler dans la maison du Seigneur ?' Souriant, 'viens... je vais t'aider à nettoyer.'

De là, je l'observais désaérer sa cravate puis retrousser ses manches, étonnées du fait que même dans la richesse, la simplicité ne l'avait pas laissé. Ou plutôt, même lorsque la richesse était venue à lui, il ne laissa pas la main de la simplicité.

Des semaines passèrent après cela. Je découvrais un Paul accompli. Puis, alors que nous étions en train de dîner, car il était venu passer la soirée chez le pasteur et son épouse, il me demandait, 'quels sont tes projets ?'

'Mes projets ?' Rigolais-je nerveusement. 'Pourrais-je encore en avoir ?'

'Que dis-tu ?'

'Regarde-moi... tu as brillamment fini tes études et... '

'Et tu es une merveilleuse femme de 24 ans qui avait besoin d'une pause pour reprendre le cours de sa vie ? Une jeune femme qui avait besoin de prendre une pause pour parcourir le désert et est de retour ?'

Ensuite, je souris, 'tu as toujours une réponse à tout.'

'Alors dis-moi.'

'Eh bien... j'aimerais tellement finir les deux années qu'il me reste pour avoir mon bachelor... afin de moi aussi monter mon propre business. Même juste la vente de denrées alimentaires.'

'Je vois... et où en es-tu ?'

'J'ai pu mettre un peu d'argent de côté de ce que je gagne ici. Si l'envie me revient de continuer... ça pourrait m'aider à aller dans une université publique.'

'Ce sera très compliqué de gérer ton temps... surtout que tu viens d'avoir un deuxième boulot.'

'Un deuxième boulot ?'

'Il y a un frère de l'église qui accepte des stages étudiants en ce moment dans son entreprise, tu pourrais aller déposer ton dossier.'

'Quoi ? Mais je ne suis pas en étude.'

'La rentrée est dans un mois, n'est-ce pas ? Inscris-toi.'

'Mais... '

'Prunelle... ait un peu de foi, veux-tu ?'

'Tu as raison !' Dis-je avant de me tourner vers le pasteur et son épouse. 'Je vous promets que si on m'engage... je ferai le ménage sans salaire.' Et ils éclatèrent tous de rire.

Cette nuit-là, j'avais longuement prié. Je remerciais le Seigneur pour la force qu'Il m'avait donnée. Afin que malgré la maladie, j'avais pu quitter chez mes parents. Ensuite, je remerciais l'humilité qu'Il avait bâti dans mon cœur, qui m'aidait à ne plus avoir honte de mon statut. Aussi, je Le remerciais bien sûr pour le couple Benga, qui m'avaient recueilli chez eux. Ainsi que pour Paul, et son amitié.

C'est de cette façon que le bonheur avait de nouveau frappée à ma porte. En effet, j'avançais Grâce à Dieu, et à l'accompagnement de mes frères et sœurs en Christ.

Un jour, alors que nous étions Paul et moi en train de manger des gâteaux bédoumes (beignets africains), devant l'église, mon portable sonna.

Après environ un an et demi, Éléna m'appela. Par conséquent, face à Paul, je répondis avec excitation, 'ça va ?'

En pleurant, elle disait, 'je suis désolée si je ne t'ai jamais appelé avant aujourd'hui. Papa nous en avait donné l'interdiction.'

'Ce n'est rien. Pourquoi pleurs tu ?'

'Je vais mourir, Prunelle.'

'Quoi ? Ne dis pas ça... '

'Je suis malade... ' déclarait-elle avant de m'expliquer qu'elle traversait cette même maladie étrange que j'avais eu des années auparavant. Malheureusement pour elle, en plus de ça, elle avait fait un accident de voiture en se rendant un matin à l'hôpital et était paralysée.

Elle ne pouvait donc pas s'enfuir.

Je lui promis donc, 'je vais te faire des messages chaque pour te dire que faire. Mais commence déjà par te repentir. Demandes pardon au Seigneur et invoque Le. Je vais discuter de ton cas avec mon pasteur et ma famille.'

'Ta famille ?'

'En Christ.'

'D'accord.' Avait-elle raccroché d'une faible voix.

Après, je racontais tout cela à Paul et nous entrâmes dans l'église tout expliquer au pasteur. Leur maison était collée à la maison du Seigneur, ainsi, il n'avait pas fallu longtemps pour qu'ils sortent lorsqu'on les avait appelés avec des voix inconsolables.

Pour Elena, ma chère grande sœur, on entama des veillées de prières. Paul lorsqu'il ne travaillait pas en  week-end le plus souvent venait même veiller avec nous.